Il était grec, mais nous ne savons ni où il naquit ni où il fut professeur. Selon Diogène Laërce il fut chef de l’école sceptique [1] en succédant à Ménodote de Nicomédie .
De façon générale, il s’oppose à tous les dogmatismes [2].
Sextus Empiricus expose la philosophie sceptique héritée de Pyrrhon . Il veut atteindre la suspension du jugement [3] et la tranquillité de l’âme [4] en acceptant les phénomènes comme ils se présentent à lui.
En effet, il ne s’agit pas de rejeter les phénomènes mais de rejeter "ce qui est dit des phénomènes". Ce choix de suivre les phénomènes empêche le scepticisme de Sextus d’être vulnérable à l’argument de l’Apraxie [5]. Le phénomène constitue un critère d’action suffisant pour mener sa vie.
Il propose donc un scepticisme à l’opposé de celui que l’on peut trouver chez les néo-académiciens, notamment Arcésilas de Pitane . Il condamne aussi bien le dogmatisme que le méta-dogmatisme négatif [6].