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Marinus

vendredi 26 décembre 2014, par lucien jallamion

Marinus

Général

L'Empire Byzantin vers 550Marinus est natif d’Apamée [1] en Syrie et comme la plupart des Syriens, il est monophysite [2].

En 498, il est nommé par Anastase 1er au plus haut poste [3] de l’administration fiscale de la préfecture du prétoire orientale. Celle-ci englobe le Diocèse de l’Est qui comprend la Syrie. Il succède à Jean le Paphlagonien qui part superviser la réforme monétaire d’Anastase. Grâce à sa position, il devient l’un des principaux conseillers financiers de l’empereur notamment sur les questions de taxation. Il est aussi responsable de l’institution des vindices, des fonctionnaires chargés de collecter la taxe annona, qui était jusqu’ici sous la responsabilité des conseils de la cité provinciale.

Vers l’an 500, il devient le conseiller auquel l’empereur accorde le plus de confiance. Anastase le récompense en le nommant à la tête de la préfecture du prétoire d’Orient, probablement aux alentours de l’an 512. Il semble avoir détenu ce poste jusqu’au début de l’année 515.

Il soutient la politique pro monophysite de l’empereur et dirige la marine byzantine. Malgré son manque d’expérience militaire, Marinus défait la flotte rebelle lors d’une bataille à l’entrée de la Corne d’Or qui met fin à la rébellion du général Vitalien en Thrace [4].

Il conserve son influence sous l’empereur Justin 1er puisqu’il sert pour la 2ème fois comme préfet du prétoire en 519 et il semble même qu’il ait décoré un bain public avec des scènes de la vie de Justin dont son arrivée à Constantinople comme paysan pauvre. Cependant, il est rapidement écarté du pouvoir.

Il meurt avant 539.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Marinus (général)/ Portail du monde byzantin/ Personnalité byzantine du VIe siècle

Notes

[1] Apamée, actuellement Qal`at al-Madhīq est un site archéologique en Syrie, située près de l’Oronte, à 55 km au nord-ouest de Hama. Elle se situe en bordure d’un plateau, à l’est du Ghāb, sur une éminence qui domine une vaste plaine fertile. Elle présente le type habituel d’urbanisme colonial qui se caractérise par un plan régulier à damier, avec des îlots rectangulaires, à l’intérieur d’une immense enceinte. La ville connut un brusque développement au 2ème siècle av. jc, signe d’accroissement démographique et de prospérité. On construisit alors un mur d’enceinte de près de 7 km de circonférence, et on prolongea la grande colonnade avec des portiques et des boutiques construites au-delà de la porte nord.

[2] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans les écoles théologiques de l’empire byzantin. Cette doctrine tente de résoudre les contradictions de la foi nicéenne concernant la nature du Christ. La doctrine chrétienne s’est construite à l’origine autour du symbole de Nicée, c’est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ. Les monophysites, en revanche, affirment que le Fils n’a qu une seule nature et qu’elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Ils rejettent la nature humaine du Christ. En cela le monophysisme s’oppose au nestorianisme. Cette doctrine a été condamnée comme hérétique lors du concile de Chalcédoine en 451, tout comme la doctrine opposée. Malgré cela, sous l impulsion de personnages tels que Sévère d’Antioche, le monophysisme continue de se développer dans les provinces byzantines de Syrie et d’Égypte auprès des populations coptes tout au long du 6ème siècle, jusqu aux invasions perses puis arabes au tout début du 7ème siècle. Il fut également responsable du premier schisme entre Rome et Constantinople en 484. Le monophysisme est encore professé aujourd’hui, dans sa variante miaphysite. Ce sont les Églises préchalcédoniennes, arménienne, syro jacobite, copte, etc

[3] tractator puis chartulaire

[4] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.