Dans la religion grecque antique, la Pythie est la prêtresse de l’oracle de Delphes. Elle rendait ses oracles une fois par an, assise sur un trépied au-dessus du gouffre d’où s’échappaient les exhalaisons prophétiques.
La Pythie était choisie avec soin par les prêtres de Delphes qui eux-mêmes étaient préposés à l’interprétation ou à la rédaction de ses oracles.
On voulait qu’elle fût née légitimement, qu’elle eût été élevée simplement et que cette simplicité parût dans ses habits. Elle ne connaissait ni essences, ni tout ce qu’un luxe raffiné a fait imaginer aux femmes. Elle devait être vierge ou du moins, dès sa désignation, vivre dans la chasteté et la solitude comme épouse du dieu. On la cherchait de préférence dans une maison pauvre où elle eût vécu dans une ignorance de toutes choses. Pourvu qu’elle su parler et répéter ce que le dieu lui dictait.
La coutume de consulter la Pythie remontait aux temps héroïques de la Grèce.
Elle réalisait ses oracles, incompréhensibles pour le commun des mortels et ainsi interprétés par des prêtres qualifiés pour cela, dans des transports frénétiques, hurlant, tombant en transe, dans un état de délire puissant, toujours en tout cas comme possédée par la divinité.