Née à Paris, fille de Celse-Bénigne de Rabutin et de Marie de Coulanges, petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l’ordre de la Visitation avec François de Sales.
Elle perd son père en 1627, puis sa mère en 1633 puis 3 de ses grands-parents. Elle fut élevée par son grand-père Philippe de Coulanges, puis à la mort de ce dernier en 1636 ce sont ses 2 oncles l’abbé Philippe de la Tour de Coulanges, qui possédait un château à Sucy, près de Paris et Christophe de Coulanges dit le Bien Bon qui lui donneront une instruction et une éducation exemplaires.
En 1644 elle épouse Henri de Sévigné, de 3 ans son aîné. Le 10 octobre 1646 elle met au monde une fille, Françoise Marguerite. Le 12 mars 1648 elle met encore au monde un fils, Charles. En 1651 son mari trouve la mort lors d’un duel contre Miossens, chevalier d’Albret pour les beaux yeux de Mme de Gondran, sa maîtresse.
Veuve à 25 ans, elle a diverses occasions de se remarier, mais elle décide de se consacrer exclusivement à sa vie mondaine et à l’éducation de ses enfants. Après le temps du deuil, elle quitte leur propriété des Rochers près de Vitré et revient vivre à Paris. Elle y est courtisée entre autres par son cousin Bussy-Rabutin. Mais elle fréquente avant tout La Rochefoucauld, madame de La Fayette, le poète Ménage, Scudéry, La Fontaine.
Le 27 janvier 1669, elle donne sa fille Françoise Marguerite au comte de Grignan. Ce dernier est nommé en septembre lieutenant général en Provence par Louis XIV. Devant y résider, sa femme l’accompagne préférant aux charmes de Paris et de la cour le plaisir de vivre près de lui. Cette séparation de madame de Sévigné d’avec sa fille détermine l’envoi de lettres dont elle ne sait pas qu’elles seront une œuvre. Pendant près de 25 ans, ce sont près de 1500 lettres environ, qu’elle va écrire, depuis l’Hôtel de Carnavalet où elle s’installe. Elles seront adressées principalement à sa fille madame de Grignan, mais aussi à son fils Charles, à son cousin Bussy-Rabutin, à ses amis Madame de Pomponne, le cardinal de Retz, La Rochefoucauld, le philosophe Corbinelli, qui fut son lecteur, Madame de La Fayette, Madame Scarron. Elle rapporte les événements les plus graves comme les anecdotes les plus charmantes, elle se soucie, elle fait des remontrances, elle conseille. Elle meurt le 17 avril 1696, à Grignan, où elle était venue soigner sa fille, gravement malade.