Né à Clermont-Ferrand, il vint à Paris en 1631 avec son père Etienne Pascal président à la Cour des Aides, s’intéresse à la science. Sa mère, née Antoinette Begon meurt alors qu’il n’a que 3 ans. Il fréquenta dès 1635 I’académie parisienne de Mersenne. A 11 ans, il compose un Traité des sons. Très vite, l’enfant fait montre d’un génie extraordinaire. A 12 ans, il retrouve tout seul les 32 premières propositions d’Euclide. En décembre 1639 la famille de Pascal doit quitté Paris pour habiter à Rouen où Etienne avait été nommé comme percepteur d’impôt pour la Normandie supérieure.
Peu de temps après s’être établi à Rouen, il donne un Essai pour les coniques. A 19 ans, il construit une machine arithmétique, ancêtre de nos modernes calculettes pour permettre à son père, commissaire délégué du roi, de plus simples calculs.
C’est le premier système mécanique qui permet d’effectuer additions et soustractions avec report automatique des dizaines. Cette machine est plus connue sous le nom de la Pascaline. Le système inventé par Pascal est demeuré en France jusqu’en 1799 mais en Grande-Bretagne un système avec les multiples semblables a duré jusqu’en 1971. En 1646 c’est aux gentilshommes, qui portent à son père qui s’est blessé des ouvrages de Saint-Cyran, qu’il doit la découverte du jansénisme.
Le 19 septembre 1648, Pascal fait exécuter par son beau-frère, Florian Périer, l’expérience du Puy de Dôme qui démontre de manière irréfutable l’existence du vide et en même temps la pesanteur de l’air. Il entreprend des travaux sur la presse hydraulique, le triangle arithmétique, la théorie de la cycloïde. Avec Fermat, il crée le calcul des probabilités. Jusqu’en 1652, Pascal se livre à de nombreux travaux sur la pression atmosphérique et l’équilibre des liquides.
Les dispositions naturelles du jeune Pascal semblent le destiner à un brillant avenir de mathématicien mais ses travaux compromettent sa santé. Après la mort de son père, s’ouvre une période mondaine de 3 ans. A Paris, il fréquente le salon de Mme de Sablé, fréquente La Rochefoucauld, se lie avec des libertins.
En 1652, sa soeur Jacqueline était entrée à Port-Royal. Elle l’incitait vivement à revenir vers l’ardente vie chrétienne dont il lui avait autrefois donné l’exemple. La nuit du 23 novembre 1654 sera pour Pascal la nuit de l’extase, la nuit mystique. Désormais, il consacrera ses dernières forces à un apostolat religieux sans toutefois abandonner complètement ses recherches mathématiques.
Les jansénistes lui deviennent chers.
En 1656, les amis jansénistes de Pascal lui demandent d’intervenir dans le conflit qui les oppose aux jésuites, c’est l’origine des Provinciales. Entre le 23 janvier 1656 et le 24 mars 1657, Pascal publie 18 lettres sous le titre Provinciale.
Il voulait écrire à l’intention des Mondains une défense de la religion chrétienne. Sa mort survenue à l’âge de 39 ans l’empêche de mener ce projet à son terme. Ses notes, après une publication partielle en 1670 seront triées par les soins du chanoine Louis Perier et déposées à l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Reliées 20 ans plus tard, ces liasses formeront le manuscrit des Pensées. Le 19 août I662, il meurt dans d’atroces souffrances, probablement d’un cancer de l’estomac.