Dès 1512 il écrit ses premières poésies. 6 ans plus tard, c’est une Épître à François 1er qui lui permet d’accompagner Marguerite de Navarre lors de l’entrevue du camp du Drap d’or [1]. C’est sans doute auprès d’elle qu’il fut instruit des exigences de la Réforme. En 1526, une dénonciation l’envoie au Châtelet, où il fut emprisonné. Libéré le 1er mai 1526, il retrouva sa place à la Cour et succéda à son père à la charge de valet de chambre du roi.
Régulièrement, il n’hésitait pas à écrire au chancelier ou au roi même pour réclamer les appointements que la trésorerie omettait de lui verser. A nouveau, en octobre 1527, il fut enfermé à la Conciergerie et ne fut libéré que le 5 novembre. Les événements de sa vie, comme ceux qui ponctuèrent ceux de la Cour et du royaume, furent les thèmes de ses poèmes, dont il publia un recueil en 1532 à Lyon. Celui-ci, intitulé “L’adolescence clémentine”, fut réédité à 22 reprises dans les 5 années qui suivront. Dans la même période, il publia “la Suite de l’adolescence clémentine”et “Premier Livre de la métamorphose”, qui était une traduction du poète latin Ovide.
Après “l’affaire des Placards [2]”, il fut inscrit sur une liste de suspects. Arrêté, il parvint à prendre la fuite et à se réfugier à Nérac [3] auprès de Marguerite de Navarre.
Il y est bientôt le secrétaire de la princesse Renée de France. C’est à la traduction des Psaumes qu’il consacra son temps ainsi qu’à ses Poésies, qui rassemblaient des élégies, des épîtres, des rondeaux et des ballades, des chansons et des épigrammes. C’est à lui que nous devons en grande partie de pouvoir lire les poèmes de François Villon, dont il avait réalisé une adaptation en 1533.