Il est né à Compiègne dans l’Oise à la fin du 15ème siècle.
Figure importante de l’Université de Paris durant la première moitié du 16ème siècle, sa biographie reste hélas relativement obscure.
Il étudie les arts au collège de Reims, où il a pour maître Jean Tartaret , et on peut supposer qu’il obtient sa maîtrise en 1502 ou 1503.
Il commence à enseigner les arts au Collège de Reims, et en même temps poursuit ses études de théologie au Collège de Sorbonne en 1507. Licencié et Docteur en théologie en 1514. La même année, au mois d’août 1514, il fait partie des théologiens qui censurent l’œuvre de l’humaniste allemand Johannes Reuchlin, ce qui lui vaudra une réputation de gardien de l’orthodoxie.
Il enseigne ensuite la théologie et poursuit ses activités dans le domaine de la censure. Vers 1522, le cardinal Louis de Bourbon-Vendôme , devenu évêque du Mans en 1519, le nomme chanoine de la cathédrale du Mans, puis scholasticus [1] et finalement vicaire général.
La charge est prestigieuse, Hangest administre tout le diocèse en l’absence du cardinal qui vaque souvent à d’autres charges, s’y livre à la prédication, mais reste lié à Paris par l’intermédiaire du nouveau Collège du Mans, fondé et financé par Louis de Bourbon.
Auteur prolifique, il a publié “une logique, un De causis et de nombreux traités scolastiques anti-protestants”. Du point de vue doctrinal, il défend fermement la théologie scolastique pour l’étude des sciences sacrées.