Alvarez Carillo Gil de Albornoz (1310-1367)
Il fut un cardinal renommé. Né au château de Bonriposo, près de Viterbe [1], en Italie. Son père était un descendant du Roi Alphonse V de Léon , et sa mère, Teresa de Luna, appartenait à la maison royale d’Aragon [2]. Après avoir étudié le droit à Toulouse, il devint aumônier royal, puis peu après évêque de Calatrava, et enfin le 13 mai, 1338, archevêque de Tolède [3]. En 1340 il accompagna le Roi Alfonso XI dans sa campagne contre les Maures [4]. Il sauva la vie du roi lors de la bataille de Rio Salado [5] le 30 octobre 1340 et participa au siège d’Algésiras [6] en 1344.
Comme archevêque de Tolède il teint deux synodes de réforme, un à Tolède en mai 1339, l’autre à Alcalá de Henares [7], en avril 1347.
Il dû se sauvé d’Espagne et trouver refuge à la cour papal à Avignon, où Clément VI le reçu et le nomma Cardinal de San Clemente le 17 décembre 1350. C’est pendant le séjour des papes à Avignon que les territoires ecclésiastiques en Italie ont été perdu par les papes. Celui-ci partit pour l’Italie en automne 1353 à la tête d’une petite armée de mercenaire.
Après avoir reçu l’appui de l’influent archevêque Giovanni Visconti de Milan , de celui de Pise, de Florence, et de Siène, il commença ses opérations militaires contre Giovanni di Vico , maître de Rome, seigneur de Viterbe ayant usurpé une grande partie des territoires papal. Celui-ci fut défait à la bataille d’Orvieto le 10 mars 1354. Le traité de Montefiascone fut signé le 5 juin, ou Giovanni di Vico fit sa soumission à Orvieto. Afin de recevoir son appui pour l’avenir, Albornoz le nomma gouverneur de Corneto [8] durant douze années.
Innocent VI fut contrarié sur les limites du traité, mais le cardinal justifia son acte en précisant la nécessité de la prudence pour son succès final. Le pape avait déjà précédemment envoyé Cola di Rienzi , ancien tribun de Rome, en Italie pour le seconder. Mais le cardinal ne fit pas confiance à Rienzi, et pendant un certain temps l’envoya à Pérouse [9]. Mais, sur la demande répétée des Romains et de Rienzi lui-même, il le nomma sénateur de Rome en remplacement d ’Isola de Guido qui se montra impuissant à lutter contre les intrigues de la noblesse romaine. Le 1 août, 1354, Rienzi entra dans Rome et fut accueilli en libérateur par le peuple.
Cependant, sa cruauté, les impôts accablants, et ses dépenses coûteuses le fit détesté, et lors d’une insurrection populaire le 8 octobre 1354, il fut victime de la fureur de la foule. La soumission de Giovanni di Vico eu comme conséquence le retour des états Papal et du duché de Spoleto [10] sous l’autorité papal.
Albornoz pu tourner son attention sur la restauration de l’autorité papale à Ancône [11] et sur la Romagne [12]. Après avoir gagné l’appui de Mogliano de Gentile, de da Varano de Fermo ainsi que de Ridolfo de Camerino, il commença des opérations militaires contre les puissants maîtres de Rimini [13]. Ceux-ci s’allièrent avec leur ennemi, Ordelaffi de Francesco , qui avait usurpé une grande partie de la Romagne.
Par la suite ils gagnèrent également le ralliement de l’infidèle Mogliano de Gentile. Le commandement suprême de l’armée fut donné à Varano de Ridolfo. Celui-ci gagna une victoire significative sur Galeotto De Malatesta près de Paterno [14] le 2 juin 1355. Un traité approuvé par Innocent VI le 20 juin fut signé. Dorénavant les rebelles furent des alliés fidèles des forces papales. Leur soumission fut bientôt suivie de celle de Montefeltro, qui apporta les régions d’Urbino [15] et de Cagli [16] sous la responsabilité d’Albornoz.
Peu de temps après, les villes de Sinigaglia [17] et d’Ancône, et les deux frères Bernardino et Guido Polenta, seigneurs de Ravenne et de Cervia, firent leurs allégeances à Albornoz. Vers la fin de 1355 il fut nommé évêque de Sabina [18]. Degli Ordelaffi de Giovanni et Riniero De Manfredi, de Faenza, et de Francesco, de la Romagne, refusèrent de se soumettre.
En 1356 une croisade fut prêché contre eux par ordre du pape. Manfredi se rendi à Faenza à Albornoz le 10 novembre 1356. Albornoz avait à plusieurs reprises demandé à Innocent VI d’être rappelé à Avignon. Lorsque tous les usurpateurs des états Papal à l’exception d’Ordelaffi furent soumis, le pape accéda à sa demande et le remplaça par Androin De La Roche , abbé de Cluny.
Avant le renvoi à Avignon d’Albornoz teint une réunion de l’ensembles des prêtes du territoire papal du 29 avril au 1er mai 1357. C’est à cette réunion que furent édité les célèbres constitutions des états Papal, "Constitutiones Sanctæ Matris Ecclesiæ" [19], généralement connu sous le nom de "constitutions d’Egidian". Quand il fit connaître aux prêtes rassemblés son intention de retourner à Avignon, ils l’invitèrent à rester, au moins jusqu’à septembre.
C’est à contrecœur qu’il y consenti et commença immédiatement des opérations militaires contre Ordelaffi. Le 21 juin il pris Cesena [20], et Bertinoro [21] tomba le 25 juillet. Quand il parti pour Avignon en septembre, Ordelaffi restait maître de Forli [22] et de quelques autres bourgades de la Romagne. Le 23 octobre il arriva à Avignon et fut reçu avec tous les honneurs.
Albornoz resta peu de temps à Avignon. Son successeur en Italie, l’abbé de Cluny, manqua de la formation militaire pour faire face avec succès à Ordelaffi habile et vaillant. Par ailleurs, les intrigues de Giovanni di Vico dans les états Papal et les perturbations à Rome exigèrent de nouveau la présence d’Albornoz en Italie. Il commença immédiatement des opérations contre Ordelaffi, ce dernier fut finalement obligé de se rendre. Le 4 juillet 1359, Albornoz pris possession de Forli, Il permit à Ordelaffi de régner sur Forlimpopoli [23] et de Castrocaro [24]. Pendant l’absence d’Albornoz de Rome, le peuple avait établi un septemviri pour régner en commun avec le sénateur.
Mais, le considérant imprudent et d’aller à l’encontre de la volonté du peuple, Albornoz consenti au nouvel arrangement, mais réserva la nomination du sénateur au pape. Excepté Bologne, le territoire pontifical dans son entier reconnu la souveraineté du pape. Ollegio de Giovanni, qui posséda Bologne, engagea une guerre contre Bernabò Visconti de Milan, qui voulait devenir maître de Bologne. Incapable de faire face à Bernabò, d’Ollegio de Giovanni rendit Bologne au cardinal, qui essaya en vain d’arriver à un arrangement amical avec Bernabò. Pendant ce temps, Innocent VI était mort le 12 septembre, 1362.
Albornoz refusa la tiare qui lui était offerte, et Urbain V fut élu pape et Albornoz continua ses opérations militaires contre Bernabò, dont la résistance têtue fut un obstacle principal aux croisades qu’Urbain V prévoyait d’entreprendre contre les Turcs.
Quand toutes les autres tentatives eurent échoué, le pape entrepris une croisade contre Bernabò au printemps de 1363. En avril le cardinal gagna une victoire à Salaruolo, près de Modène [25], et la soumission de ce tyran têtu pour être complète était seulement maintenant une question de temps. Mais l’idée d’une croisade contre les Turcs était tellement voulue par le pape que le 13 mars 1364, une paix fut conclue, avec des conditions extrêmement favorables pour Bernabò, qui reçu 500.000 florins d’or en échange de la ville et de la principauté de Bologne.
Le cardinal avait maintenant accompli la tâche difficile que lui avait confiée Innocent VI. Il avait soumis le territoire pontifical dans sa totalité à l’autorité papal et avait de ce fait permis le retour du pape à Rome. Mais, Urbain V donna raison aux ennemis du cardinal qui l’accusaient de s’être approprié l’argent papal. En conséquence la gestion des affaires temporelles de la Romagne fut prise à Albornoz et donnée à l’évêque de Ravenne [26], Hereupon.
Le cardinal demanda à être rappelé d’Italie et adressa une lettre au pape dans lequel il donnait un exposé de sa gestion. Le pape découvrit son erreur et donna crédit à Albornoz pour le service inestimable qu’il avait assuré pour la papauté.
En 1367 Urbain V voulu retourné à Rome ; Albornoz le reçu à Viterbe, mais décéda avant que le pape soit définitivement à Rome. Selon son souhait il fut enterré dans l’église d’ Assise [27], mais quatre ans après ses restes furent transférés à Tolède.
Notes
[1] Viterbe (en italien, Viterbo), chef-lieu de la province de même nom dans le Latium en Italie. Viterbe fut rattachée aux États pontificaux, mais ce statut devait être continuellement contesté par les empereurs. Tout au long de la période pendant laquelle les papes furent en conflit avec les patriciens romains, à commencer par le pontificat de Eugène III, Viterbe devint leur résidence favorite.
[2] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta.
[3] L’archidiocèse de Tolède est une église particulière de l’Église catholique en Espagne. Son siège est la cathédrale Santa María de Tolède.
[4] Les Maures, ou anciennement Mores, sont originellement des populations berbères peuplant le Maghreb. Ce terme a changé de signification durant plusieurs périodes de l’histoire médiévale et contemporaine. À partir des conquêtes arabo-musulmanes du 7ème siècle, l’Empire arabe omeyyade, à l’aide du général berbère Tariq Ibn Zyad, conquiert l’Espagne, sous le nom d’Al Andalus. C’est le début de l’Espagne musulmane. À partir de cette époque, le terme « maure » va devenir un synonyme de « musulman », plus particulièrement de n’importe quel musulman vivant en Andalousie, qu’il soit d’origine berbère, arabe ou ibérique. Une population qui s’installera par la suite essentiellement au Maroc après la reconquête de l’Andalousie par l’armée espagnole.
[5] La bataille de Tarifa ou bataille du Salado se déroule le 30 octobre 1340 entre la coalition musulmane mérinido-nasrides et la coalition chrétienne castillano-portugaise avec l’aide d’un contingent aragonais. La coalition chrétienne est victorieuse à l’issue de cette bataille.
[6] Algésiras est une commune d’Espagne, appartenant à la province de Cadix et à la région d’Andalousie. Conquise par Byzance et le royaume wisigoth, la cité passa sous domination arabe en 711 lors de la conquête musulmane de la péninsule Ibérique dirigée par Tariq ibn Ziyad. Les musulmans y bâtirent leur première ville sous le nom de « alcaetaria ». En 858, Algésiras fut pillée par le chef viking Hasting. Munie d’un excellent port nature, la ville devint un point stratégique de la péninsule. Elle fut dotée de plusieurs mosquées et protégée par des fortifications. Elle subit de nombreux sièges et fut la ville natale d’Almanzor. Elle redevint espagnole après sa reconquête en 1342 sur les maures par Alphonse XI de Castille, après un siège de deux ans, où les Maures firent usage du canon, encore inconnu en Europe. Occupée à nouveau par les Arabes à l’issue du siège de 1369, elle fut détruite par le roi Muhammad V de Grenade en 1379.
[7] Alcalá de Henares est une commune d’Espagne, située dans la Communauté autonome de Madrid. Elle s’étend sur la comarque naturelle de La Campiña même si une partie de la ville se situe sur La Alcarria. Culturellement, Alcalá de Henares appartient à la comarque d’Alcalá dont c’est la capitale. Alcalá prit de l’importance lors de sa désignation comme lieu de séjour de l’archevêque de Tolède à la fin du 15ème siècle. Après cela, l’archevêque, cardinal Cisneros, ordonna aussi la construction de son université, l’Universidad Complutense, l’une des plus vieilles d’Europe. Le 19 décembre 1308 a été signé dans la ville le traité d’Alcalá de Henares, souscrit par le roi Ferdinand IV de Castille et par les ambassadeurs du roi Jacques II d’Aragon. En 1345 et en 1348, les Cortes de Castille ont lieu dans cette ville.
[8] À la fin du Moyen Âge, la ville antique est réduite à un château fortifié. À partir de ce petit noyau premier, le centre médiéval de Corneto se développera aux 11ème et 12ème siècles. Au 13ème siècle, le territoire de Corneto était l’un des grands producteurs et exportateurs de blé en Italie. L’ancien port de Gravisca reprit vie. En 1435, le pape Eugène IV éleva Corneto au rang de civitas et siège d’évêché, en récompense des mérites du cardinal Vitelleschi, originaire de Corneto, qui avait rétabli la domination papale sur l’état de l’Église. Corneto a perdu au 15ème siècle sa fonction de port du haut Latium au profit de Civitavecchia, ce qui a provoqué un déclin économique et démographique progressif du territoire, de plus en plus touché par le paludisme à cause des marais côtiers.
[9] Pérouse, en italien Perugia, est une ville italienne, chef-lieu de la province de même nom et capitale de la Région Ombrie. Pérouse se situe sur une acropole collinaire d’une altitude moyenne de 493 m autour de laquelle se développe le centre historique qui est en grande partie entourée par les murs étrusques et médiévaux. Au 9ème siècle elle devient une propriété des papes avec l’accord de Charlemagne et de Louis le Pieux. La cité continue toutefois pendant des siècles à mener une vie indépendante, guerroyant contre les cités et territoires voisins de Foligno, Assise, Spolète, Todi, Montepulciano... Les papes ont parfois trouvé asile dans les murs de Pérouse. L’administration papale y a aussi organisé les conclaves qui ont élu Honorius III en 1216, Honorius IV en 1285, Célestin V en 1294 et Clément V en 1305. Cependant Pérouse se montra toujours réticent à l’égard des papes. Ainsi, lors de la rébellion de Rienzo en 1347, la cité ombrienne envoya dix ambassadeurs au tribun romain et résista vigoureusement aux légats du pape venus la soumettre.
[10] Le Duché de Spolète avait pour siège Spolète, une ville d’Ombrie en Italie centrale. Ayant conquis la Toscane et l’Ombrie, Alboin érigea ce pays en duché, dont la capitale fut Spolète, qui lui donna son nom. Faroald 1er, capitaine lombard, en reçut l’investiture des mains d’Alboin, en l’an 570, devenant un « dux » (duc). Spolète devint alors le siège d’un assez vaste duché, plus ou moins autonome par rapport aux rois lombards Authari et Agilulf. Siège d’un duché lombard, puis franc et d’une principauté assez importante, Spolète fut finalement incorporée aux États de l’Église en 1213.
[11] Ancône est une capitale des Marches et chef-lieu de la province d’Ancône en Italie. Ancienne ville fortifiée d’Italie centrale au riche passé gréco-romain et religieux médiéval, Ancône est une ville d’art et une station balnéaire et possède un port très actif sur la mer Adriatique.
[12] La Romagne est une région historique, géographique et linguistique de l’Italie septentrionale et centrale, qui forme, avec l’Émilie, la région italienne de l’Émilie-Romagne. La République de Saint-marin et certaines communes des régions adjacentes de Toscane et des Marches sont considérées comme faisant traditionnellement partie de la Romagne. La Romagne n’a pas de capitale administrative propre, la ville la plus peuplée du territoire est Ravenne.
[13] Rimini est une ville d’Italie, capitale de la province de Rimini, dans la région Émilie-Romagne. Située sur le littoral adriatique, entre l’embouchure de la Marecchia (l’Ariminus des Romains) et l’Ausa (Aprusa en latin), c’est l’une des plus grandes stations balnéaires d’Europe, grâce à ses quelque 15 km de plage sableuse et ses nombreux hôtels. Elle connut une histoire mouvementée après la chute de l’Empire romain d’occident, jusqu’au 13ème siècle où elle passa au pouvoir des princes de Malatesta qui la conservèrent jusqu’en 1528, date à laquelle elle passa au pouvoir des papes. Au 19ème siècle, Rimini s’imposa comme l’un des bastions de la cause de l’unité italienne.
[14] Paterno est une commune italienne, située dans la province de Potenza, dans la région Basilicate, en Italie méridionale.
[15] Urbino est une commune de la province de Pesaro et Urbino dans la région Marches en Italie centrale. Capitale des princes della Rovere, la ville s’imposa comme un centre militaire et scientifique majeur dans l’Italie de la Renaissance, avec des personnalités comme Piero della Francesca, Commandino, Bernardino Baldi ou Guidobaldo del Monte. Elle est également surnommée "l’Athènes de l’Italie". Capitale du duché d’Urbino, la ville connut son apogée sous le règne du duc Frédéric III de Montefeltro. La cour est brillante à la Renaissance : le peintre Piero della Francesca en était le fleuron. À l’extinction des princes della Rovere, le duché et sa capitale furent incorporés aux États pontificaux en 1631.
[16] Cagli est une commune de la province de Pesaro et Urbino dans les Marches en Italie. Au 12ème siècle, elle devient une cité libre. Elle dut subir des destructions à la suite du conflit ayant opposé les Guelfes et les Gibelins. Reconstruite en 1289, elle fut incorporée au duché d’Urbino, puis fut placée sous la domination des Della Rovere. Son destin est ensuite lié à celui des États pontificaux et c’est en 1860 qu’elle fut annexée au royaume d’Italie.
[17] Senigallia ou Sinigaglia est une ville italienne, située dans la province d’Ancône, dans la région Marches, en Italie centrale.
[18] Le diocèse suburbicaire de Sabina-Poggio Mirteto est l’un des sept diocèses situés proche de Rome (d’où le nom de diocèse suburbicaire) et dépendant du diocèse romain. Le siège épiscopal se trouve à la cathédrale de Poggio Mirteto, et à la co-cathédrale est celle de Magliano Sabina.
[19] Les Constitutions égidiennes ou plus exactement les Constitutiones Sanctæ Matris Ecclesiæ sont un recueil de lois, divisé en six livres, concernant les États pontificaux, promulgué à Fano, à l’occasion d’un parlement convoqué par le cardinal Egidio Albornoz, légat et vicaire général des États pontificaux, le 29 avril 1357.
[20] Cesena (parfois appelée en français Césène) est une ville italienne de la province de Forlì-Cesena en Émilie-Romagne, près de la mer Adriatique.
[21] Bertinoro est une commune de la province de Forlì-Cesena dans la région Émilie-Romagne en Italie.
[22] Forlì, ou Forly, est la ville chef lieu de la province de Forlì-Cesena en Émilie-Romagne en Italie.
[23] Forlimpopoli est une ville de la province de Forlì-Cesena, placé le long de la Via Emilia, à une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale, Forlì. Au 13ème siècle, la ville tomba sous l’influence de la famille Ordelaffi qui, de Forlì, tentait d’étendre son influence sur la Romagne. L’action des Ordelaffi rencontra l’opposition de l’Église qui regagna le territoire grâce à l’action énergique du cardinal Egidio Albornoz qui, en 1361, ordonna la destruction de Forlimpopoli restée fidèle aux seigneurs de Forlì. Dix ans après, un document de l’ancienne cité nous dit qu’il n’y avait pratiquement plus rien, l’évêché fut transféré à Bertinoro et, sur le lieu de la cathédrale, a été construite une forteresse appelée Salvaterra, la Rocca actuelle. Quelques années après Sinibaldo I Ordelaffi, fit la paix avec l’Église, reconstruisit Forlimpopoli, avec la construction de murs de la ville. Dans les 15ème et 16ème siècles, Forlimpopoli fut détenue par plusieurs maîtres, notamment Catherine Sforza et Cesar Borgia.
[24] Castrocaro Terme e Terra del Sole est une commune de la province de Forlì-Cesena en Émilie-Romagne (Italie). l’histoire de Castrocaro Terme e Terra del Sole est étroitement liée à celle de la région et des principales villes limitrophes (Forlì, Forlimpopoli, Cesena et Ravenne), ainsi qu’à la forteresse qui domine la ville sur le Mont Poggiolo ("Montepoggiolo" en italien). Les premières traces, qui donnèrent le nom à la ville, remontent au Moyen Âge.
[25] Modène est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom située en Emilie Romagne. La ville se situe sur la Via Emilia, route romaine qui relie Piacenza jusqu’à Rimini sur la côte Adriatique. Au cœur de la vallée du Pô, la ville est entourée de deux rivières, la Secchia et le Panaro qui sont deux affluents du Pô, le plus important fleuve du territoire italien. La ville s’élève à 34 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer, dans une zone complètement plate. Au sud de la province de Modène se trouve le parc régional de l’Appennino modenese, au cœur de la chaîne de montagne des Appennini.
[26] Ravenne est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne.
[27] La basilique Saint-François à Assise, en Ombrie (Italie), est un édifice religieux où se superposent deux espaces d’assemblée : l’un est dit « église inférieure », bâtie dans la roche d’un flanc (Collis Inferni) du mont Subiaso entre 1228 et 1230, et l’autre dit « église supérieure », construite au-dessus (Colle del Paradiso) entre 1230 et 1253, dans le style gothique. Le campanile est de style roman.