Fils de Philippe d’Artois, seigneur de Conches en Ouche [1] et de Blanche, fille du duc Jean II de Bretagne. Il reçoit en 1310 le comté de Beaumont-le-Roger [2] en dédommagement du comté d’Artois auquel il prétendait.
La mort prématurée de son père en 1298 va l’écarter de la succession du comté d’Artois. À la mort de Robert II, le grand-père de Robert III, c’est sa fille Mahaut qui prend possession de l’héritage, et le jeune Robert s’opposa très vite à sa tante et prend la tête du mouvement féodal en 1316. Il fait 2 procès à Mahaut devant la Cour des pairs en 1309 et 1318 mais les perd.
En 1328, il revendiqua de nouveau le comté d’Artois contre sa tante. Il intenta un procès devant le parlement lors duquel il produisit des faux documents. On le soupçonna également d’avoir "aidé" à la mort de sa tante. Il fut déclaré criminel et ennemi du royaume en mars 1337, et banni.
Définitivement dépossédé, sous la menace de la justice royale, c’est plein de rancœur qu’il fuit la France. Exilé en Flandre, puis en Brabant et même en Avignon, il trouve finalement refuge en Angleterre, où il incite Édouard III à déclencher la Guerre de 100 Ans. Celui-ci le fait comte de Richmond.
Servant dans l’armée anglaise, il est mortellement blessé dans la guerre de Succession de Bretagne et meurt en 1342. Il est inhumé à l’Eglise Saint-Paul à Londres [3].