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Cenni di Pepo Dit Cimabue

lundi 12 avril 2021 (Date de rédaction antérieure : 28 mai 2012).

Cenni di Pepo Dit Cimabue (1240-1302)

Peintre

Cenni di Pepo Dit Cimabue Peintre

Peintre italien de la pré Renaissance. Il assure le renouvellement de la peinture byzantine en introduisant des éléments de l’art gothique, tels que le réalisme des expressions des personnages. Giotto fut son élève.

En 1272 on le retrouve à Rome. C’est l’époque où l’église se trouve dans une période de renouvellement, soutenant les nouveaux ordres monastiques, parmi lesquels en premier lieu, l’ordre des Franciscains [1]. Il travailla à partir de 1278 environ à la basilique franciscaine d’Assises [2], où, ayant à ses cotés le siennois Duccio di Boninsegna et le florentin Giotto

En 1301-1302, il est chargé d’une partie de la mosaïque qui décore l’abside du dôme de Pise [3]. Il meurt au cours de l’année 1302. Dans sa carrière, Cimabue exerça un rôle de premier plan sur de très grands chantiers, tel celui d’Assise, et marqua la génération suivante, notamment Duccio et Giotto. Cimabue assure la transition entre deux époques et deux manières de voir.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jean-Pierre Caillet (dir.) et al., L’Art du Moyen Âge : Occident, Byzance, Islam, Éditions de la Réunion des musées nationaux / Gallimard, coll. « Manuels d’histoire de l’art », 1995, 589 p., 23 cm (ISBN 2-7118-2600-7 et 2-07-074202-4)

Notes

[1] Moines de l’ordre mineur de frères laïcs mendiants fondé par saint François d’Assise en 1209, sur les principes rigoureux de l’humilité totale et de la pauvreté extrême. Les franciscains ont une mission de prédication itinérante. Au 13ème siècle, l’ordre se divise, malgré les tentatives de conciliation de saint Bonaventure, entre les adeptes de la règle de pauvreté originelle et les spirituels, qui jugent la mission d’enseignement incompatible avec la misère matérielle. Malgré ces dissensions, et les diverses branches qui en découlent, les franciscains poursuivent une lutte active contre les hérésies et se répandent rapidement au travers de la chrétienté. Les franciscains portent une robe brune avec une corde pour ceinture (ce qui leur a valu le nom de cordeliers), habit des pauvres de leur temps. A la fin du 13ème siècle, il existe déjà 1500 maisons de franciscains. L’ordre franciscain s’est diversifié en trois courants : les frères mineurs, les frères mineurs conventuels et les frères mineurs capucins. Il existe aussi un tiers ordre de laïcs. Les franciscains sont partis en mission dans le monde entier.

[2] La basilique Saint-François à Assise, en Ombrie (Italie), est un édifice religieux qui depuis 1230 préserve et garde les restes mortels du saint séraphique. Voulue par le pape Grégoire IX comme specialis ecclesia1, elle reçoit du même pontife le titre de Caput et Mater de l’Ordre franciscain, sur le modèle de la titulature de Saint-Jean-de-Latran, « mère de toutes les églises », et, en même temps, est confiée à perpétuité aux mêmes frères. Dès 1230, l’ensemble du terrain est retiré à la juridiction de l’évêque d’Assise et fait partie des propriétés du Saint-Siège.

[3] La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Pise se trouve sur la Piazza dei Miracoli (ou Piazza del Duomo), à Pise en Italie, où elle est le centre d’un ensemble monumental classé au Patrimoine mondial par l’Unesco. Ce bâtiment de style roman fut construit à partir de 1063 sous la direction de l’architecte Buscheto, avec le dixième du butin ramené de Palerme par les Pisans lors de leurs expéditions contre les musulmans. Les travaux furent poursuivis par Rainaldo, et le monument fut consacré en 1118 par le pape Gélase II.