Il prit officiellement le titre de Shi Huang, en référence aux souverains antiques Sanhuangwudi [1].
Doté d’une armée puissante comptant dans ses rangs près de 1 000 000 d’hommes. Elle était dotée d’armes étonnantes pour l’époque, comme une baliste à répétition, qui envoyait 2 à 3 carreaux de bronze par seconde. Les généraux qui l’encadraient n’étaient pas issus de la noblesse, mais choisis parmi les soldats. Il voulant limiter le pouvoir de la noblesse et avait ainsi créé une méritocratie.
Un de ses adversaires, le prince héréditaire de Yan [2], ourdit un complot. En 227 av jc, le Prince prit secrètement contact avec Jing Ke, un érudit. celui-ci demanda audience à Zhen et profita du moment où il examinait les présents pour sortir son poignard empoisonné et se jeta sur lui mais ne parvint qu’a entailler une longues manches de l’empereur. Zhen tua son assaillant, mais dans les 2 années qui suivirent 2 autres tentatives de meurtre eurent lieu contre l’empereur.
Son règne fut placé sous le signe de la philosophie légiste [3] inspirée par Han Fei Zi. Il fut un souverain autoritaire ne souffrant pas de contestation. Il ordonna une répression violente contre les confucéens [4], ennemis de longue date du légisme, accusés de conspirer contre lui. Ils furent arrêtés puis enterrés vivants sur la même colline où il décida de brûler leurs écrits.
Il régna en maître sanguinaire et au prix de millions de victimes, il ordonna une politique d’unification de la Chine. Il conquit les 7 royaumes qui s’entre-déchiraient depuis 5 siècles. Il fit protéger son nouvel empire en raccordant les tronçons de murailles existants pour former la première grande muraille [5]. Il créa un gigantesque réseau routier à 3 voies surélevées pour éviter les inondations, qui reliaient la capitale à toutes les provinces de l’empire. Puis il unifiât les poids et mesures, les langues et l’écriture. A l’époque, chaque partie de la Chine avait une langue et une écriture différente
C’est sous son règne que les 2000 premiers kilomètres de la muraille furent construits car il avait peur des barbares du nord appelés Xiongnu. On lui doit le mausolée de Xi’an qui s’étend sur environ 56 km², un tumulus haut de 115m à 1,5 kilomètre recouvrant une fosse contenant quelque 8 000 statues de soldats et de chevaux en terre cuite.
Il légua à son peuple un empire unifié, aussi bien dans l’administration militaire et politique, que dans les domaines culturels qui formeront au court des siècles ce que l’on nomme aujourd’hui la Chine. Cet empire dura plus de 20 siècles.