Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > De 300 av.jc à 100 av. notre ère > Zhen Ying dit Qín Shi Huangi

Zhen Ying dit Qín Shi Huangi

mardi 4 octobre 2016, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 27 juillet 2011).

Zhen Ying dit Qín Shi Huangi (259 av jc-210 av jc)

Roi Qin de 247 à 221 av jc et Empereur de 221 à 210 av jc

Zhen Ying dit Qín Shi Huangi Roi Qin de 247 à 221 av jc et Empereur de 221 à 210 av jc

Il prit officiellement le titre de Shi Huang, en référence aux souverains antiques Sanhuangwudi [1].

Doté d’une armée puissante comptant dans ses rangs près de 1 000 000 d’hommes. Elle était dotée d’armes étonnantes pour l’époque, comme une baliste à répétition, qui envoyait 2 à 3 carreaux de bronze par seconde. Les généraux qui l’encadraient n’étaient pas issus de la noblesse, mais choisis parmi les soldats. Il voulant limiter le pouvoir de la noblesse et avait ainsi créé une méritocratie.

Un de ses adversaires, le prince héréditaire de Yan [2], ourdit un complot. En 227 av jc, le Prince prit secrètement contact avec Jing Ke, un érudit. celui-ci demanda audience à Zhen et profita du moment où il examinait les présents pour sortir son poignard empoisonné et se jeta sur lui mais ne parvint qu’a entailler une longues manches de l’empereur. Zhen tua son assaillant, mais dans les 2 années qui suivirent 2 autres tentatives de meurtre eurent lieu contre l’empereur.

Son règne fut placé sous le signe de la philosophie légiste [3] inspirée par Han Fei Zi. Il fut un souverain autoritaire ne souffrant pas de contestation. Il ordonna une répression violente contre les confucéens [4], ennemis de longue date du légisme, accusés de conspirer contre lui. Ils furent arrêtés puis enterrés vivants sur la même colline où il décida de brûler leurs écrits.

Il régna en maître sanguinaire et au prix de millions de victimes, il ordonna une politique d’unification de la Chine. Il conquit les 7 royaumes qui s’entre-déchiraient depuis 5 siècles. Il fit protéger son nouvel empire en raccordant les tronçons de murailles existants pour former la première grande muraille [5]. Il créa un gigantesque réseau routier à 3 voies surélevées pour éviter les inondations, qui reliaient la capitale à toutes les provinces de l’empire. Puis il unifiât les poids et mesures, les langues et l’écriture. A l’époque, chaque partie de la Chine avait une langue et une écriture différente

C’est sous son règne que les 2000 premiers kilomètres de la muraille furent construits car il avait peur des barbares du nord appelés Xiongnu. On lui doit le mausolée de Xi’an qui s’étend sur environ 56 km², un tumulus haut de 115m à 1,5 kilomètre recouvrant une fosse contenant quelque 8 000 statues de soldats et de chevaux en terre cuite.

Il légua à son peuple un empire unifié, aussi bien dans l’administration militaire et politique, que dans les domaines culturels qui formeront au court des siècles ce que l’on nomme aujourd’hui la Chine. Cet empire dura plus de 20 siècles.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Nicolas Zufferey, « Le premier empereur et les lettrés. L’exécution de 212 avant J.-C. », Études chinoises, no 16-1, 1997

Notes

[1] Les trois Augustes et les cinq Empereurs sont les dieux et rois légendaires qui auraient régné en Chine avant la dynastie Xia.

[2] un état du Nord Est de la Chine

[3] On regroupe sous l’appellation de légistes un ensemble de penseurs chinois ayant vécu de la fin du 8ème siècle av. jc jusqu’à la fin de la période des Royaumes combattants (3ème siècle av. jc). Ils prônaient l’absolutisme au moment où, en Chine, la féodalité était remise en question. Leur « réalisme politique » a mené à une mise en œuvre tyrannique du pouvoir finalement rejetée et dont on se réclamera rarement par la suite.

[4] Le confucianisme est l’une des plus grandes écoles philosophiques, morales, politiques et dans une moindre mesure religieuse de Chine. Elle s’est développée pendant plus de deux millénaires à partir de l’oeuvre attribuée au philosophe Kongfuzi, « Maître Kong », connu en Occident sous le nom latinisé de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur du premier empire, elle fut imposée par l’empereur Han Wudi en tant que doctrine d’État et l’est restée jusqu’à la fondation de la République de Chine en 1911. Elle a aussi pénétré au Viêt Nam, en Corée et au Japon où elle a été adaptée aux circonstances locales

[5] La Grande Muraille est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et à plusieurs endroits entre le 3ème siècle av. jc et le 17ème siècle pour marquer et défendre la frontière nord de la Chine. C’est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse. Populairement, on désigne sous le nom de « Grande Muraille » la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’Est pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’Ouest. Sa longueur varie selon les sources. Selon un rapport de 1990, la longueur totale des murs serait de 6 259,6 km.