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Domingo de Guzman dit Saint Dominique

lundi 12 octobre 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 30 avril 2012).

Domingo de Guzman dit Saint Dominique (1170-1221)

Saint Dominique, détail du Christ aux outrages, une fresque de Fra Angelico au couvent San Marco.Castillan, issu de la vieille famille espagnole des Guzman, il devint chanoine régulier du chapitre de l’évêque d’Osma [1], Diego d’Azevedo, en 1198. Il accompagna celui-ci dans une mission auprès du roi de France. Traversant le Languedoc en 1203, il constata qu’une partie de la population avait adhéré au catharisme [2], analysa les causes de cette adhésion, et décida de convertir les hérétiques par l’exemple et par la parole.

Il obtint de maigres succès. Cependant, en 1206, en pleine terre cathare, il fonda le monastère de Prouille [3]. Pendant la croisade contre les Albigeois, à laquelle il ne prit aucune part, il tenta, au milieu de difficultés et de périls inouïs, de poursuivre ses prédications.

En 1215,il groupa quelques missionnaires qui reçurent l’appui de l’évêque de Toulouse et fonda une communauté de prêtres destinés à mener une sainte vie, à la prédication itinérante et à l’enseignement. C’est une innovation que de concevoir une vie religieuse au contact des foules et non dans un monastère isolé. C’est le point de départ de l’Ordre des dominicains [4]. Il se rendit à Rome en 1216 et obtint d’Innocent III et d’Honorius III l’officialisation de l’Ordre, le pape Innocent III donne son accord et demande l’adoption d’une règle, que Dominique empruntera à celle de saint Augustin. L’ordre est assez centralisé, mais les supérieurs sont élus. Tout un dispositif d’enseignement est mis en place. Ils mènent une vie assez rude : prière nocturne, abandon à la providence, longues prédications. Les couvents ne sont pas conçus comme des lieux de résidence mais des lieux de ressourcement et d’étude.

Il poursuivit ses missions en France et en Espagne jusqu’à sa mort. Six ans après la mort de Dominique, l’ordre est présent partout en Europe.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de Domingo de Guzman dit Saint Dominique/Nominis/

Notes

[1] Osma est un village ou commune faisant partie de la municipalité de Valdegovía-Gaubea dans la province d’Álava dans la Communauté autonome du Pays-Basque.

[2] Doctrine des cathares. Dualiste, elle oppose le Bien (Dieu) et le Mal (la matière). L’homme, soumis à une vie chaste et austère, doit se détacher des biens matériels pour se rapprocher de Dieu. Cette doctrine apparue au 11ème siècle dans le Limousin se diffuse bientôt dans le midi de la France. Jugé hérétique au 13ème siècle, le catharisme est âprement combattu et décimé lors de la “croisade des Albigeois” de 1208 à 1244.

[3] Le monastère de Prouille fut fondé en 1206 par Saint Dominique, dans le village languedocien de Prouille actuelle commune de Fanjeaux, près de Montréal, dans l’Aude. Première fondation de Saint Dominique, le monastère de Prouille constitue le berceau de l’ordre des dominicains, dit aussi « des Frères prêcheurs ». Il joua un rôle majeur dans la défense active de la doctrine catholique au Moyen Âge et constitue, à ce titre, l’un des plus importants monastères royaux de l’Ancien Régime. Comme l’abbaye royale de Fontevrault, il abritait, suivant la volonté de son fondateur, une double communauté d’hommes et de femmes qui avait à leur tête un prieur et une prieure.

[4] L’ordre des Prêcheurs ou des Frères Prêcheurs, plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l’ordre des Frères mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants. Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des prémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu’un seul vœu, celui d’obéissance, dans les mains du maître de l’ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes.