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Guillaume V de Poitiers dit le Grand

lundi 3 mai 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 4 décembre 2011).

Guillaume V de Poitiers dit le Grand (vers 969-1030)

Comte de Poitiers-Duc d’Aquitaine

armes comte de PoitierFils de Guillaume IV de Poitiers dit Fierabras et de Emma de Blois , fille du comte de Blois, Thibaud le Tricheur. En succédant à son père qui abdique et se retire à l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers en janvier 993, il devient comte de Poitiers [1] sous le nom de Guillaume III et duc d’Aquitaine à sa mort.

Ce prince cultivé et pieux a un règne pacifique, mais n’ayant pas de qualités d’homme de guerre, il subit plusieurs revers. Il fait appel au roi de France Robert II pour mater son vassal le comte de la Marche [2] Boson II, mais leur expédition commune se solde par un échec. Il est battu par Foulque Nerra, comte d’Anjou [3], à qui il abandonne le Loudunais [4] et le Mirebalais [5]. Les Vikings lui infligent une défaite en 1006. Enfin il ampute encore son domaine de Confolens [6], Ruffec [7] et Chabanais [8] pour récompenser son vassal le comte d’Angoulême, Guillaume III Taillefer. Il fonde l’abbaye de Bourgueil [9] et celle de Maillezais [10] en 1010.

Lorsque les Italiens viennent en 1024-1025 en France pour y chercher un roi, ils choisissent Hugues dit Hugues de France , le fils du roi de France, Robert II. Mais devant le refus de ce dernier, ils viennent demander à Guillaume le Grand d’accepter cette couronne. Celui-ci part en Italie pour discuter de la proposition, avant de refuser pour lui et pour son fils devant la complexité des intrigues italiennes.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guillaume V d’Aquitaine/ Portail du Moyen Âge/ Catégories  : Maison de Poitiers/ Comte de Poitiers/ Duc d’Aquitaine

Notes

[1] Depuis le 7ème siècle, les comtes de Poitiers, ou, suivant l’usage comtes de Poitou, ont été à la tête d’un ensemble territorial qui a évolué au fil des siècles. Le comté fut érigé comme tel par Charlemagne, qui envoya en 778 un certain Abbon pour administrer le territoire. Très vite, et toujours sous la période carolingienne, deux familles franques s’opposent au titre comtal : celle des Guilhelmides et celle des Ramnulfides, qui aura raison de la première en 902. La nouvelle dynastie pleinement instaurée devient la fameuse maison de Poitiers, dont Aliénor d’Aquitaine est l’ultime héritière.

[2] Le comté de la Marche apparait au nord du Limousin à la fin du 10ème siècle et dure jusqu’à la Révolution française. Il passe entre les mains de différentes familles avant d’être généralement détenu à partir de 1525 par la famille royale.

[3] Dans l’histoire de l’Anjou, le comté d’Anjou émerge au 10ème siècle en conséquence de la dislocation du royaume carolingien. Il devient l’une des plus importantes principautés du royaume de France aux 11ème et 12ème siècles. En 1204, le roi de France Philippe Auguste met la main sur le comté. Celui-ci retrouve une certaine autonomie à partir du règne de Saint Louis en tant qu’apanage. L’Anjou est érigé en duché au début de la guerre de Cent Ans.

[4] Loudun est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne. En 1542, lors de la création de la généralité de Tours, la sénéchaussée de Loudun intègre cet ensemble territorial constitué par les provinces d’Anjou, du Maine et de la Touraine. En 1568, les luttes entre protestants et catholiques reprennent. Henri, roi de Navarre, alors âgé de 16 ans se trouve à Loudun avec l’armée protestante. Les protestants brûlent la collégiale Sainte-Croix, le couvent de l’église des Carmes (Saint-Hilaire-du-Martray) et l’échevinage. Le duc d’Anjou (futur Henri III) fait le siège de Loudun pour récupérer la cité aux mains des protestants. En 1569, Coligny assiège Poitiers, mais l’arrivée de l’armée royale le force à lever le siège. L’affrontement a lieu lors de la bataille de Moncontour : le duc d’Anjou inflige une défaite sanglante aux Huguenots. En 1579, le roi Henri III élève Loudun au rang de duché non héréditaire au profit de Françoise de Rohan. En 1584, Henri III donne l’ordre de faire détruire la forteresse érigée par Philippe II Auguste, le palais des ducs-rois d’Anjou-Sicile et l’enceinte fortifiée de Loudun. En 1587, Henri de Navarre s’empare de Loudun, ainsi que de Vivonne, Mirebeau et Châtellerault. En 1605 fut prévu un siège de présidial à Loudun, qui aurait compris le bailliage de Chinon, mais l’opposition de Tours et Poitiers empêcha le projet d’aboutir. En 1616, pour mettre un terme à une nouvelle révolte des nobles, la paix de Loudun (désastreuse pour la Cour) est signée entre Marie de Médicis (la régente) et le prince de Condé.

[5] Le comte d’Anjou Foulques Nerra conquiert Mirebeau et y fait construire un château. Son fils, Geoffroy II d’Anjou, après sa victoire à la bataille de Moncontour en 1033, retient prisonnier pendant 5 ans Guillaume VI de Poitiers duc d’Aquitaine et comte du Poitou. C’est à partir de cette date que Mirebeau, comme seigneurie, appartient au comté d’Anjou jusqu’en 1790.

[6] Confolens est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente. L’agglomération de Confolens a été créée par les seigneurs princes de Chabanais, et elle était séparée en deux par la Vienne et chaque rive dépendait d’un diocèse différent, Limoges à l’est, Poitiers à l’ouest. Cette organisation en deux diocèses est extrêmement rare : elle montre bien la situation de ville-frontière. Au 12ème siècle puis au 13ème siècle, des fortifications furent édifiées à partir du château pour protéger la principauté de ses puissants voisins : les comtes de la Marche, d’Angoulême et du Poitou, aussi les La Rochefoucauld et les Rochechouart. Confolens fut le siège d’une commanderie de l’ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit aux 12ème et 13ème siècles ; la chapelle a servi aux pénitents blancs en 1656.

[7] Entre 995 et 1028, Guillaume IV Taillefer, comte d’Angoulême, ami intime du duc d’Aquitaine, Guillaume le Grand, reçut de ce dernier le domaine de Ruffec. Celui-ci fut intégré au comté d’Angoumois pour ne plus jamais en être séparé

[8] Chabanais est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente

[9] L’abbaye de Bourgueil, plus précisément l’abbaye Saint-Pierre de Bourgueil en Vallée, est une abbaye bénédictine, qui adopte la règle de Saint Maur en 1630. Elle est située à Bourgueil, autrefois Burgolium, dans le pays du Bourgueillois, dépendant avant 1790 de l’élection de Saumur, du siège royal de Chinon et du diocèse d’Angers, donc de l’Anjou historique. Mais de nos jours Bourgueil est en Indre-et-Loire. Cette importante abbaye est fondée en 990 par Emma, fille de Thibaud le Tricheur, comtesse de Blois et duchesse d’Aquitaine.

[10] Au 10ème siècle, l’île de Maillezais est un milieu sauvage, où le duc d’Aquitaine possède un refuge de chasse. Le récit fait en 1060 par le moine Pierre indique qu’au cours d’une chasse, la femme du comte Guillaume Fier-à-Bras, Emma de Blois, découvre dans l’île de Maillezais les ruines d’une chapelle Saint-Hilaire et décide d’y fonder un monastère vers 976.