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Gebhard comte de Dollnstein-Hirschberg dit Victor II

lundi 27 novembre 2017, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 17 novembre 2011).

Gebhard comte de Dollnstein-Hirschberg dit Victor II (vers 1018-1057)

153ème Pape de l’Église catholique de 1055 à 1057)

Victor II 153ème Pape de l'Église catholique. Source : vatican/holy-father/vittore/ jpg ljallamion/ archive perso Successeur de Léon IX, il fut élu au Saint-Siège en tant que candidat désigné par l’empereur du Saint Empire romain germanique, Henri III, à qui il était apparenté. Originaire de Souabe [1], il était le fils du comte Hartwig. Sous le nom de Gebhard, évêque d’Eichstätt [2], il acquit une réputation d’excellent administrateur.

Henri III le nomma sur la suggestion d’une délégation romaine dont Hildebrand faisait partie. Bien qu’élu pape en septembre 1054, il n’entra pas en fonction avant le mois de mars suivant. Il se rendit alors à Rome, où il fut intronisé le jour de Pâques

Dès le début de son pontificat, il se montra évidemment un partisan dévoué de la politique impériale. Il se trouvait à Rome depuis la fin de 1055, quand, dès l’automne 1056, il retourna en Allemagne pour demander la protection de l’empereur contre les Normands, qu’il présenta comme de « nouveaux Sarrasins ». Il parvint à réconcilier Henri III avec Godefroid, duc de Lorraine. Après avoir présidé aux obsèques impériales le 28 octobre, il fut, le 5 novembre suivant, le principal artisan de l’élection du jeune fils d’Henri III comme empereur, sous le nom de Henri IV, et mit en place la régence d’Agnès, veuve de l’empereur. L’importance du rôle qu’il continua à tenir dans d’autres affaires politiques de la région, a pu faire dire de Victor II qu’il fut davantage chancelier du Saint Empire romain germanique que chef de l’Église catholique romaine.

Il revint à Rome le 30 mars 1057, et au mois d’avril, il présida un synode au Latran, essentiellement consacré à des problèmes administratifs. Il demanda aux moines du Mont Cassin de remplacer l’abbé qu’ils avaient élu par Frédéric, frère du duc de Lorraine et futur pape.

Il fut par ailleurs le protecteur de Jean Gualbert, fondateur d’une nouvelle congrégation de moines bénédictins à Vallombreuse [3] en Toscane.

Il mourut soudainement, à Arezzo [4] le 28 juillet 1057. Les habitants d’Eichstätt voulurent faire revenir son corps en Allemagne. Les Italiens refusèrent, et il fut inhumé aux portes de Ravenne [5], dans le mausolée du roi Théodoric [6], transformé en église abbatiale.

P.-S.

Source : catholicism.about.com/od/history/a/Popes-

Notes

[1] La Souabe (en allemand Schwaben) est une région historique d’Allemagne. Au haut Moyen Âge, le royaume d’Alémanie regroupait de nombreux petits royaumes sur le territoire des Alamans. Ceux-ci sont soumis par les Francs sous Clovis et Théodebert 1er. À partir du début du 6ème siècle, l’Alémanie est un duché sous le contrôle des Francs, jusqu’à ce qu’il soit dissous en 746 en raison du Massacre de Cannstatt. En 829, le royaume de la Souabe se forme sur le même territoire, qui est attribué à Louis II le Germanique et donc à la Francie orientale dans le traité de Verdun en 843. Après la réforme des comtés dans la Francie orientale, le Duché de Souabe est alors formé en 915 ; il s’étendait alors des Vosges dans l’ouest jusqu’au Lech dans l’est et à Chiavenna, aujourd’hui en Italie, dans le sud. Après de longues disputes avec les Welfen (Guelfes), la famille des Hohenstaufen devient finalement la plus puissante dans le duché.

[2] Eichstätt est une ville située le long de la rivière Altmühl. C’est la capitale du district d’Eichstätt dans l’état fédéral de Bavière, en Allemagne. La cathédrale Notre Dame de l’Assomption est le siège du diocèse d’Eichstätt et la ville abrite également l’Université Catholique d’Eichstätt-Ingolstadt. La ville est située sur le bassin d’une mer de l’ère jurassique.

[3] L’abbaye de Vallombrosa se trouve dans la forêt prise en charge au cours des siècles par les moines. En 1008 Giovanni Gualberto, noble florentin, qui était moine doit trouver un endroit isolé pour construire un monastère. Après une rencontre avec Saint-Romuald, fondateur de l’ermitage de Camaldoli, il trouva un endroit dénommé "Acquabona" un petit romitorio où se trouve aujourd’hui le monastère de Vallombrosa. En 1015, les moines élirent Gualberto comme supérieur, et la nouvelle congrégation des Vallombrosains est né, et suivi la règle de saint Benoît. En 1036, ils ont commencé les travaux pour la construction en maçonnerie des cellules et l’oratoire. Vers 1450 des constructions importantes a été réalisées, la nouvelle sacristie et les lieux du noviciat ont été construits.

[4] Arezzo est une ville italienne d’environ 100 000 habitants, chef-lieu de la province d’Arezzo, dans la région Toscane.

[5] Ravenne est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne.

[6] Le mausolée de Théodoric est un monument historique italien situé à environ 1 km au nord-est du centre-ville de Ravenne. Ce mausolée en pierre blanche d’Istrie, est composé de deux niveaux décagonaux. Son toit est un monolithe d’un diamètre de 10 mètres et d’un poids de 300 tonnes. Il fut érigé en l’an 520 par un architecte syrien, à la demande de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths fondateur en 493 du royaume ostrogoth d’Italie. Le mausolée a accueilli la dépouille du roi à sa mort survenue en 526. Au début de la guerre gothique, les Byzantins du général Bélisaire dispersèrent les restes du roi après la prise de Ravenne, capitale ostrogothique, en 540. Transformé en oratoire dans les années 560, le mausolée a accueilli la dépouille du pape Victor II en 1057.