John Cam Hobhouse (1786-1869)
Baron Broughton de Broughton de Gyfford-Homme politique et écrivain britannique
Il est l’un des plus proches amis de Lord Byron.
Issu d’une riche famille industrielle, il fait ses études à Cambridge [1] où il rencontre Lord Byron. Ensemble, ils font leur Grand Tour de juillet 1809 à juillet 1810, en Grèce, une des raisons de leur philhellénisme ensuite.
Hobhouse fait un bref passage dans l’armée au cours des dernières guerres napoléoniennes. Il assiste ainsi au retour à Paris des Bourbons [2], qu’il déteste tandis qu’il est un admirateur de Napoléon . Il reste un ami fidèle de Byron : il est son témoin lors de son mariage puis va le retrouver sur le continent lors de son exil.
À la fin des années 1810, Hobhouse entre en politique. Il se fait élire au parlement britannique en tant que radical [3]. Si le début de sa carrière montre qu’il est favorable à un certain nombre de réformes, il se révèle vite beaucoup plus modéré que ses discours.
Ainsi, pour lui, la Great Reform [4] de 1832 est suffisante, ce qui n’est pas réellement une attitude radical. Il entre au gouvernement au début des années 1830, devient un proche de Lord Melbourne et du roi Guillaume IV et assiste à la prestation de serment de la nouvelle reine Victoria . Devenu ouvertement whig [5], il a des difficultés à se faire réélire et doit recourir aux pratiques électorales qu’il dénonçait dans sa jeunesse pour conserver un siège au Parlement.
Président du Board of Control for India [6], il soutient une politique coloniale expansionniste et est en partie responsable du désastre britannique en Afghanistan [7] au début des années 1840. Il est alors considéré comme l’un des membres les plus conservateurs du gouvernement whig de John Russell .
Il prend sa retraite politique en 1852, n’intervenant plus que pour le débat de 1858 sur l’Inde. Il consacre ses dernières années à la lecture et à l’écriture.
Fils aîné du baronnet [8] Benjamin Hobhouse et de son épouse Charlotte Cam. Son père est un très riche industriel et homme d’affaires puis homme politique. Cependant, celui-ci, unitarien [9] donc non-conformiste [10], est exclu du droit de vote jusqu’en 1828. Il est un ardent partisan de l’abolition des Test Acts [11] pour laquelle il mène une campagne active.
John Cam Hobhouse a 2 frères et 2 sœurs. Après le décès de sa mère, son père se remarie avec Amelia Parry. Ils ont 14 enfants.
Hobhouse étudie d’abord à l’école unitarienne de Bristol [12] avant d’aller à la Westminster School [13] puis au Trinity College [14]. Il y obtient le prix Hulsean pour un essai intitulé “Essay on the Origin and Intentions of Sacrifices”. La même année, il obtient son BA [15]. Il obtient son MA [16] en 1811. Il est considéré comme un grand helléniste.
En 1828, John Cam Hobhouse épouse Julia Tomlinson Hay, fille du marquis de Tweeddale et nièce de James Maitland , comte de Lauderdale et Thomas Maitland . Ensemble, ils ont 3 filles
À Cambridge, John Cam Hobhouse se lie d’amitié avec Lord Byron. Ensemble, ils font leur Grand Tour de juillet 1809 à juillet 1810. Ils quittent Falmouth [17] le 2 juillet 1809 pour Lisbonne [18], puis Séville [19], Cadix [20] et Gibraltar [21]. Arrivés à Malte [22] le 19 août 1809, il y séjournent un mois. Là, des officiers de la marine britannique et des diplomates leur suggèrent fortement d’aller rendre une visite à Ali Pacha de Janina . Ils atteignent Prévéza [23] le 20 septembre 1809.
Ils séjournent à Ioannina [24] chez Ali Pacha en octobre, au moment où les Britanniques font la conquête des îles Ioniennes [25] alors occupées par la France. Ils passent par Missolonghi [26] puis Delphes [27]. Ils arrivent à Athènes [28] le jour de Noël 1809. Ils font de cette ville le centre à partir duquel ils visitent le reste de la Grèce, comme Marathon [29] le 24 janvier 1810, attirés par l’histoire de la bataille. Hobhouse et Byron ont des intérêts différents : le premier s’intéresse plus aux antiquités tandis que le second s’adonne à toute sorte d’activités physiques comme la natation qu’il pratique dès que l’occasion se présente. Leur amitié commence aussi à souffrir du fait d’être constamment ensemble. Par ailleurs, ils constatent les sentiments anti-turcs des Grecs qu’ils rencontrent bien que Hobhouse les méprisât, les trouvant paresseux et voleurs. Il les trouvait dégénérés car le sang de leurs glorieux ancêtres, bien qu’ils en aient gardé le mode de vie, avait été mélangé avec celui d’autres races. Ainsi, il se demande si la religion orthodoxe mérite le nom même de religion, tant elle déborde de superstitions.
Ils partent ensuite pour Smyrne [30] puis Constantinople [31] où ils sont reçus par le sultan [32] Mahmoud II en audience le 10 juillet 1810. Hobhouse quitte Constantinople et Lord Byron le 14 juillet 1810 pour l’Angleterre avec une escale à Malte.
Le voyage donne lieu à la publication d’un récit : “A Journey through Albania and other provinces of Turkey”, qui lui vaut d’être élu à la Royal Society [33] le 19 mai 1814. Il rapporte une importante collection de marbres pour laquelle Lord Byron, resté plus longtemps en Grèce, doit organiser le transport.
L’année suivante, il est le témoin de Byron lors du mariage de celui-ci, le 2 janvier 1815, avec Anne Isabella Milbanke . Il aurait, apparemment à la demande de Byron, tenté de dissuader le prêtre d’officier afin d’empêcher le mariage. Anne Isabella Milbanke ne lui aurait jamais pardonné.
Hobhouse reste fidèle à son ami après sa séparation et son exil continental. À l’automne 1816, il lui rend visite à la Villa Diodati [34] près de Genève [35] en Suisse. Ensemble, ils dînent chez Madame de Staël . Puis, ils vont en Italie à Milan [36]. Ils rencontrent Ludovico di Breme , Vincenzo Monti , Stendhal et Silvio Pellico . Ils visitent ensuite Venise [37] et Rome. Cette rencontre de 1817-1818 entre les 2 amis est fructueuse d’un point de vue littéraire : elle permet à Hobhouse d’annoter et illustrer “le Chant IV de Childe Harold’s”, le récit de voyage en Grèce de Byron. Hobhouse travaille en collaboration avec Ugo Foscolo pour la partie sur la littérature italienne de [38].
Hobhouse rend une dernière visite à Byron à Pise [39] en 1822. Il y rencontre Teresa Guiccioli . Les 2 amis discutent du “Don Juan” de Byron dont Hobhouse suggère d’enlever les passages trop politiques. Ils discutent aussi du poème satirique que Byron a écrit pour se moquer de son ami emprisonné en 1820.
Hobhouse est l’exécuteur testamentaire de Byron, mais l’auteur ne lui confie pas la publication de ses œuvres, sachant qu’il tenterait de le censurer. Malgré tout, Hobhouse réussit à récupérer les Mémoires de Byron et à les détruire en les brûlant, sans les lire le 17 mai 1824.
Les dépenses de John Cam Hobhouse lors de son voyage en Grèce de 1809-1810 amènent son père à l’obliger à s’engager dans l’armée où il est capitaine et à vivre de sa solde, en échange du paiement de ses dettes.
En 1813, il participe à la campagne de Hollande contre Napoléon. En 1814, il assiste avec Henry Grattan à Paris au retour de Louis XVIII . Dans son récit de cet épisode, il montre clairement qu’il préférait Napoléon aux Bourbons.
En 1815 il revient à Paris pendant les Cent-Jours. Il y rencontre Benjamin Constant . Il voit son héros Napoléon Bonaparte à plusieurs occasions. Il apprend la nouvelle de la défaite de Waterloo [40], durant laquelle un de ses frères est tué, quand il entre en Suisse et en est profondément attristé.
À Cambridge, John Cam Hobhouse fonde un club politique whig. Dans les années 1810, il appartient au club whig de Holland House. Il envisage alors de se présenter au parlement britannique pour Cambridge puis y renonce.
C’est finalement en tant que radical qu’il se présente en 1819 pour la circonscription de Westminster [41]. Il est soutenu financièrement par son père et Francis Burdett . Il est battu par George Lamb , le frère de Lord Melbourne. Des incidents se déroulent après la proclamation des résultats, entraînant une prise de distance entre Hobhouse et le Holland House club.
Il publie divers pamphlets politiques, dont “A Trifling Mistake” en 1819. Ce texte dit que seules les troupes protégeant la Chambre des Communes empêchaient la foule de s’en emparer. Cela lui vaut de passer 2 mois en à la prison de Newgate [42]. Il n’est libéré qu’en février 1820 quand le parlement suivant renonce à le poursuivre en justice. Pendant son séjour en prison, se déroule le complot de la Rue Cato [43] qui a envisagé de faire de Hobhouse le chef de leur gouvernement en cas de réussite.
En mars 1820, lors des élections suivantes, Hobhouse, avec Francis Place comme chef de campagne, réussit à battre Lamb et à se faire élire au Parlement. S’il avait été élu sous l’étiquette radical, il n’était pas si clair dans ses prises de positions. Il ne se prononce jamais pour le suffrage universel masculin ; il ne défend jamais le vote à bulletin secret. Il ne se montre jamais partisan d’élections législatives annuelles pourtant un des éléments principaux du programme radical. Par contre, il est un ardent adversaire de la corruption politique. Pour lui, le Great Reform Act de 1832 est suffisant, ce qui n’est pas une attitude radical. Ainsi, il ne soutient pas non plus le chartisme [44].
On doit à Hobhouse l’invention lors d’un débat en 1826 du terme His Majesty’s Opposition pour désigner l’opposition officielle. Il s’engage en faveur de nombreuses réformes politiques [45] ou sociale [46]. Il participe à la création de l’Université de Londres [47] en 1836, la première à accepter les non-conformistes.
Parmi les engagements politiques de Hobhouse, il y a le philhellénisme [48]. Il est un des membres les plus actifs du comité philhellène de Londres. Le 3 mars 1823, il fait partie des 26 membres fondateurs de cet organisme. Mais, son enthousiasme, comme en politique, ne va pas jusqu’à l’engagement direct, malgré sa proximité avec Byron. Ainsi, lorsqu’il s’agit en août 1824, après la mort du poète à Missolonghi [49], de trouver de nouveaux commissaires pour l’administration du prêt britannique à la Grèce insurgée, Hobhouse se récuse, laissant la place à Henry Bulwer-Lytton . Cependant, le même mois, il est essentiel dans le déblocage des fonds du comité britannique pour la création de la flotte de la Grèce insurgée. Avec Edward Ellice et Francis Burdett, il obtient que £150 000 soient dépensés pour acheter 5 vapeurs et engager Thomas Cochrane de Dundonald comme amiral.
En février 1832, il devient Secretary at War [50] et fait son entrée au conseil privé. Il réussit à réformer quelques abus dans le fonctionnement de l’armée et fait abolir les châtiments corporels pour les délits les moins graves. Il ne réussit cependant pas à diminuer la taille de l’armée et devient en 1833 Secrétaire en chef pour l’Irlande en mars 1833. Il ne reste cependant pas longtemps. En effet, en avril de la même année, le gouvernement refuse l’abolition de la taxe sur les portes et fenêtres. Or, Hobhouse en a demandé l’abolition quand il était dans l’opposition. Il ne pouvait voter avec le gouvernement. Il doit démissionner. Il démissionne aussi, à la grande surprise de tous, de son siège de député. Son passage au gouvernement ainsi que la modération de ses idées lui ont fait perdre sa popularité. Il est battu par le colonel George de Lacy Evans qui avait lui l’étiquette radical.
Hobhouse revient aux Communes en juillet 1834 lors d’une législative partielle à Nottingham [51]. En 1841, il est accusé de fraudes [52] lors de ce scrutin, mais il est, à deux reprises blanchi par une commission d’enquête parlementaire. Il est malgré tout battu par un chartiste aux législatives de 1847. Une législative partielle de 1848 à Harwich, l’une des circonscriptions les plus corrompues du Royaume-Uni, lui permet d’être à nouveau élu aux Communes, cette fois sans même venir faire campagne dans sa circonscription.
Lorsque Lord Melbourne devient Premier ministre en juillet 1834, Hobhouse est nommé “first commissioner” des bois et forêts. Il semblerait que Melbourne lui ait été gré d’avoir empêché Byron d’ enlever sa femme Caroline Lamb en 1812. Hobhouse et Melbourne sont régulièrement invités à dîner, seuls, avec Guillaume IV. En 1835, Melbourne lui propose son ancien poste à la guerre, mais Hobhouse refuse et devient président du Board of Control for India, qui fait de lui un membre du Cabinet. À ce titre, il est présent pour le premier conseil des ministres de la reine Victoria à Kensington Palace [53] le 20 juin 1837, quand elle prête serment.
Hobhouse soutient la politique anti-russe de Lord Palmerston Henry John Temple , principalement en Asie centrale. Il est donc en partie responsable de l’occupation britannique de l’Afghanistan en 1838, de l’installation sur son trône du Shah Shuja et par conséquent de la désastreuse retraite de l’armée britannique depuis Kaboul [54] en janvier 1842, au cours de laquelle son neveu John Byron Hobhouse est tué. Il démissionne en septembre 1841.
Il retrouve son poste au Board of Control for India dans le premier cabinet Russell en 1846. Il passe alors pour l’un des membres les plus conservateurs de ce gouvernement : ainsi, il a peur d’une contagion en Grande-Bretagne, via le chartisme, des révolutions de 1848. Son impérialisme se manifeste dans son soutien de l’annexion du Penjab [55] par James Broun-Ramsay en 1849 ou dans sa volonté de développer les chemins de fer en Inde.
Hobhouse a hérité du titre de baronnet à la mort de son père en 1831. Il est fait baron Broughton of Broughton de Gyfford le 26 février 1851. Il devient ainsi membre de la Chambre des lords [56] à laquelle il ne vient que très peu. Lorsqu’il prend sa retraite politique, début 1852, il est fait Chevalier commandeur de l’ordre du Bain [57]. Ses derniers engagements politiques sont pour le débat du Government of India Act de 1858 [58].
Il consacre ses dernières années à la lecture et l’écriture. Il meurt chez lui, après une courte maladie. Il est enterré au cimetière de Kensal Green [59].
Notes
[1] L’université de Cambridge est une université britannique située à Cambridge, en Angleterre. Fondée en 1209 et dotée du statut de charte royale par le roi Henri III d’Angleterre en 1231, Cambridge est la deuxième université du monde anglophone par l’ancienneté. L’université est née d’une association de chercheurs qui ont quitté l’université d’Oxford après un conflit avec les habitants de la ville. Les deux anciennes universités partagent de nombreuses caractéristiques communes et sont souvent appelées conjointement « Oxbridge ». Cambridge est formé d’une variété d’institutions qui comprennent 31 collèges et plus de 100 départements académiques organisés en six écoles
[2] La Première Restauration est une période de l’histoire de France qui voit brièvement le retour de la dynastie des Bourbons sur le trône, entre l’abdication de Napoléon 1er au printemps 1814 et les Cent-Jours, en mars 1815. Le régime voit le jour à la suite de la victoire de la Sixième Coalition (Royaume-Uni, Russie, Prusse, Suède et Autriche) dans le cadre de la campagne de France, alors que le pays est las des conflits vécus durant le Premier Empire. Alors que les puissances alliées sont partagées au sujet de la personne à placer sur le trône de France, un jeu subtil s’établit entre les Bourbon en exil, les institutions françaises et les puissances étrangères, avant que l’abdication de l’Empereur le 6 avril ouvre la voie à Louis XVIII, qui rentre à Paris à la fin du mois et s’installe au palais des Tuileries. Le nouveau régime est constitutionnel : il s’agit en effet, pour réconcilier le pays, de mêler le retour à la monarchie avec certains des acquis majeurs de la Révolution française. Pour ce faire, le souverain octroie aux Français la Charte de 1814. Le pouvoir royal est rétabli tout en préservant une part des droits individuels acquis durant la Révolution. Durant sa courte existence, le régime tente de réconcilier le pays. Cette méthode déçoit les monarchistes les plus extrêmes, qui espéraient une vengeance pour les torts subis pendant la période révolutionnaire, tandis que le retour en puissance de l’Église et la réduction de la taille des armées créent rapidement des ennemis au régime. C’est dans ce contexte que Napoléon Ier débarque en France le 1er mars 1815
[3] l’extrême-gauche britannique alors
[4] La Representation of the People Act 1832 (également connue sous le nom de Reform Act de 1832, Great Reform Act ou First Reform Act) est une loi du Parlement du Royaume-Uni qui introduit des changements majeurs dans le système électoral de l’Angleterre et du pays de Galles. Il abolit les petits districts, donne une représentation aux villes, donne le droit de vote aux petits propriétaires terriens, aux fermiers, aux commerçants, aux propriétaires de maison qui payent un loyer annuel de 10 £ ou plus et à certains locataires. Seuls les hommes qualifiés pouvaient voter et la loi introduit la première interdiction statutaire explicite du vote des femmes, en définissant un électeur comme une personne de sexe masculin. Il est conçu pour corriger les abus et « prendre des mesures efficaces pour corriger les abus divers qui ont longtemps prévalu dans le choix des membres pour siéger à la Chambre des communes du Parlement »
[5] Le parti Whig est un parti politique apparu au 17ème siècle en Angleterre qui, à compter de la fin du 17ème siècle, militait en faveur d’un parlement fort en s’opposant à l’absolutisme royal. Il s’opposait au parti Tory de l’époque.
[6] Le Board of Commissioners for the Affairs of India (communément appelé India Board ou Board of Control) était une branche du gouvernement du Royaume-Uni chargée de gérer les intérêts du gouvernement dans l’Inde britannique et la Compagnie des Indes orientales entre 1784 et 1858. En vertu de la loi de 1784 sur la Compagnie des Indes orientales (également connue sous le nom de Pitt’s India Act), des conseillers privés, au nombre de 6 au plus, ont été nommés par commission délivrée sous le grand sceau de la Grande-Bretagne pour être des « commissaires pour les affaires de l’Inde ». Parmi les commissaires devaient figurer un secrétaire d’État et le chancelier de l’Échiquier. Au moins trois des commissaires devaient former le conseil, qui exerçait des pouvoirs en vertu de la loi. Le conseil était soutenu par le secrétaire du Conseil de contrôle. Il a été aboli par le Government of India Act de 1858 et remplacé par le Bureau de l’Inde.
[7] L’Afghanistan est un pays d’Asie du Sud ou d’Asie centrale sans accès à la mer entouré par l’Ouzbékistan au nord, la Chine et le Tadjikistan au nord-est, le Pakistan à l’est-sud-est, l’Iran à l’ouest et le Turkménistan au nord-ouest. Carrefour de l’Asie, ce pays constituait, à l’époque de l’Antiquité, un point de passage important sur la route de la soie et pour les conquérants qui souhaitaient prendre le contrôle de l’Inde : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, l’empereur Babur, etc. Cette région est aussi le noyau de vastes empires comme l’Empire bactrien, l’Empire kouchan ou encore l’Empire ghaznévide. L’expansion de l’islam y a commencé dès la fin du 7ème siècle. C’est à la suite de l’effondrement du royaume perse afcharide que l’Afghanistan devient une entité souveraine en 1747, sous le commandement du général Ahmad Shah Durrani, devenu premier padichah du pays cette même année.
[8] Le titre de baronnet est un titre de noblesse britannique d’un rang intermédiaire entre celui de chevalier de la gentry (les aristocrates non-pairs) et celui de baron de la nobility.
[9] L’unitarisme (ou unitarianisme) est une doctrine qui affirme que Dieu est un seul et même esprit, et non une ousia en trois hypostases, à savoir le Père, le Fils et l’Esprit, fondement du dogme de la Trinité. Il s’oppose donc au « trinitarisme », qui est la doctrine officielle du christianisme depuis le premier concile de Nicée en 325 et le concile de Chalcédoine (en 451 et que suivent les principales Églises chrétiennes (catholicisme, christianisme orthodoxe, protestantisme).
[10] Les non-conformistes (dont certains étaient appelés autrefois aussi dissidents, en anglais : dissenters) étaient des protestants anglais en rupture avec l’Église anglicane, associée au pouvoir royal. Il s’agissait notamment de puritains (aussi appelés presbytériens ou calvinistes), des baptistes et plus tard des quakers. On oppose les non-conformistes aux fidèles de l’Église anglicane, appelés alors conformistes.
[11] Les Test Acts sont une série de lois pénales discriminatoires, mises en place dans l’Angleterre anglicane du 17ème siècle, privant de divers droits civiques et professionnels les catholiques d’une part, les protestants dissidents, dits non-conformistes, d’autre part. Les Test Acts ont pour objectif de réserver l’accès aux emplois publics aux seuls anglicans et instituent le délit de récusation de la foi anglicane.
[12] Bristol est une ville britannique située dans le sud-ouest de l’Angleterre, sur la rivière Avon marquant traditionnellement la frontière entre les comtés de Gloucestershire et le Somerset.
[13] Le Royal College of St. Peter at Westminster (plus connu sous le nom de Westminster School) est l’une des plus fameuses public schools britanniques pour garçons (école privée). Elle se situe à proximité de l’abbaye de Westminster au centre de Londres, son histoire remonte au-delà du 12ème siècle.
[14] Cambridge
[15] Le Bachelor of Arts (BA), appelé baccalauréat des arts au Québec (Canada), est un diplôme universitaire de premier cycle, délivré par les universités de culture anglo-saxonne. Il dure en général trois ans au Royaume-Uni (sauf en Écosse), en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Québec et quatre ans aux États-Unis, en Australie, en Irlande, en Écosse et dans le reste du Canada. Ce Bachelor concerne plusieurs matières tels que les domaines relevant des humanités, des sciences sociales, l’histoire, la littérature, les langues, la linguistique, l’administration publique, la science politique, la communication, le droit ou encore la diplomatie. Cependant, différentes universités ont des conventions avec d’autres établissements et peuvent dispenser le diplôme pour des domaines généralement considérés dans les sciences naturelles et les mathématiques.
[16] Le Master of Arts est un grade universitaire existant dans de nombreux domaines de tradition universitaire anglo-saxonne. Le titulaire d’une Master of Arts porte le titre de maitre. Ce Master existe dans les domaines tels que les matières relevant des humanités et des sciences sociales, l’histoire, la littérature, les langues, la linguistique, administration publique, science politique, communication, droit ou diplomatie ; cependant, différentes universités ont des conventions différentes et peuvent également offrir le diplôme pour des domaines généralement considérés dans les sciences naturelles et les mathématiques.
[17] Falmouth est une ville portuaire à l’extrême sud des Cornouailles, en Angleterre au bord de la Fal.
Aujourd’hui, Falmouth est encore un port très fréquenté mais le tourisme est peut-être plus important pour l’économie. La ville a été fondée au 17ème siècle par les Killigrew d’Arwenack. Une crête basse, couronnée au point de jonction avec la mer par le château de Pendennis, partage la ville en deux : le quartier résidentiel et hôtelier au sud et, au nord, la vieille ville donnant sur l’estuaire de la Fal. À l’est de l’entrée du port de Falmouth se trouve le phare de St Anthony Head.
[18] Lisbonne est la capitale et la plus grande ville du Portugal. Lisbonne est prise par les Maures vers 719 et est rebaptisée al-ʾIšbūnah, sous le gouvernement desquels la ville prospère. Les Maures, qui étaient des musulmans du nord de l’Afrique et du Proche-Orient, construisent plusieurs mosquées, des habitations et les murailles de la ville, actuellement appelées Cerca Moura. La ville abrite une population mélangée de chrétiens, de berbères, d’arabes, de juifs et de saqālibas. L’arabe est imposé comme langue officielle. Le mozarabe reste parlée par la population chrétienne. L’islam est la religion officielle, pratiquée par les Maures et les muladís, alors que chrétiens et juifs peuvent pratiquer leur religion, en qualité de dhimmis’, à condition d’acquitter la djizîa.
[19] Séville est une ville du sud de l’Espagne, capitale de la province de Séville et de la communauté autonome d’Andalousie.
[20] Cadix est la capitale de la province de Cadix appartenant à la Communauté autonome d’Andalousie, en Espagne, dans le sud-ouest extrême de l’Europe continentale. Elle est avec Jerez de la Frontera l’une des deux grandes villes de la baie de Cadix. Cadix se situe à environ 30 kilomètres au sud de l’embouchure du Guadalquivir.
[21] Gibraltar est un territoire britannique d’outre-mer, situé au sud de la péninsule Ibérique, en bordure du détroit de Gibraltar qui relie la Méditerranée à l’océan Atlantique. Il correspond au rocher de Gibraltar et à ses environs immédiats et est séparé de l’Espagne par une frontière de 1,2 kilomètre. Gibraltar est possession du Royaume-Uni depuis 1704. Au début du 8ème siècle, dans le cadre de la conquête musulmane de l’Espagne wisigothique, le chef Tariq ibn Ziyad y établit une tête de pont en Europe, donnant son nom au rocher. Le site est conquis, en 1309, par le royaume de Castille, puis repris par le général mérinide Abd-el-Melek en 1333 expulsant les Castillans. En 1374, les Mérinides cèdent le rocher au royaume de Grenade. Gibraltar est définitivement reconquis par Ferdinand V en 1492.
[22] Malte, est un État insulaire d’Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d’un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l’île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara. La localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l’occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le 21 septembre 1964.
[23] Préveza ou Prévéza est une ville du nord-ouest de la Grèce, à l’embouchure du golfe Ambracique. Elle est le chef-lieu du district régional de Préveza, dans la périphérie d’Épire. C’est à la fois une station balnéaire et un petit port industriel.
[24] Ioánnina est la ville la plus importante d’Épire, au nord-ouest de la Grèce. C’est le chef-lieu du district régional d’Ioánnina, ainsi que la capitale de la périphérie d’Épire, mais aussi celle du diocèse décentralisé d’Épire-Macédoine occidentale.
[25] Les îles Ioniennes sont un archipel de la mer Ionienne, commençant au sud de l’Albanie, se poursuivant le long des côtes de l’Épire et de l’Acarnanie, pour s’achever au large des côtes occidentales du Péloponnèse. Une partie d’entre elles constitue aujourd’hui une périphérie de la Grèce. Les îles Ioniennes sont composées de sept îles principales près des côtes occidentales de la Grèce, ce qui leur a donné le nom de Sept-Îles ou Heptanèse, ainsi que de plusieurs îles mineures, dont, du nord au sud, Sazan (Sásson)), les îles Diapontiques, les îles Échinades et les Strophades.
[26] Missolonghi est une ville grecque d’Étolie-Acarnanie, située sur la rive nord du golfe de Patras. Elle se trouve sur la rive Est d’un liman (en grec moderne, limnothalassa) utilisé pour l’aquaculture et la pêche. Elle doit surtout sa célébrité aux sièges qu’elle dut subir durant la guerre d’indépendance grecque, et à la personnalité du philhellène anglais Lord Byron qui y mourut. Un tronçon de ses remparts a été conservé, dont la « Porte de la Sortie », par où les assiégés tentèrent de forcer, sans succès, le siège en 1826. Juste à côté de cette porte se trouve le « Jardin des héros », vaste parc dédié aux défenseurs grecs et aux philhellènes de divers pays étrangers tombés lors des sièges. Un tumulus central accueille les combattants anonymes. À sa droite, on peut voir la tombe de Márkos Bótzaris par le sculpteur français David d’Angers, puis le monument à Lord Byron.
[27] Au pied du mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d’un sanctuaire panhellénique où parlait l’oracle d’Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie ; il abritait également l’Omphalos ou « nombril du monde ». Investi d’une signification sacrée, Delphes fut du 6ème siècle av. jc au 4ème siècle av. jc le véritable centre et le symbole de l’unité du monde grec.
[28] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès
[29] Marathon est un important dème de l’Athènes antique de la côte nord-est de l’Attique, aujourd’hui devenue Marathon, une ville de Grèce. D’après la tradition, Marathon aurait été fondée par Xouthos, fils d’Hellen. Marathon est associée à la geste de Thésée. Il y triomphe du taureau crétois qui dévastait les campagnes. Il y conclut son pacte d’amitié avec Pirithoos. Il y est rejoint par les Héraclides
[30] aujourd’hui Izmir en Turquie
[31] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.
[32] Sultan est un nom masculin est un titre porté par des monarques musulmans depuis l’an 1000 environ. Un territoire gouverné par un sultan est un « sultanat ». L’épouse ou concubine d’un sultan, ou un sultan féminin, est appelée « sultane ».
[33] La Royal Society, dont le nom officiel est Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge et que l’on peut traduire littéralement par « Société royale de Londres pour l’amélioration du savoir naturel », est une institution fondée en 1660 siégeant au Carlton House Terrace à Londres et destinée à la promotion des sciences. Cette société savante est l’équivalent de l’Académie des sciences en France.
[34] La villa Diodati est une résidence située au bord du Léman dans la commune genevoise de Cologny, en Suisse. La maison était initialement connue sous le nom de « villa Belle Rive », et Byron changea son nom pour lui donner celui de la famille de ses propriétaires. Cette famille était une branche éloignée de celle du traducteur italien Giovanni Diodati, l’oncle de Charles Diodati, lui-même ami intime de John Milton.
[35] Genève, ville suisse située à l’extrémité sud-ouest du Léman. Elle est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich. Elle est le chef-lieu et la commune la plus peuplée du canton de Genève. Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève les idées de la Réforme luthérienne parmi les commerçants genevois ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l’influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le 10 août 1535, la célébration de la messe catholique est interdite et, le 26 novembre, le Conseil des Deux-Cents s’attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le 21 mai 1536 en même temps que l’obligation pour chacun d’envoyer ses enfants à l’école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante »
[36] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô.
[37] Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel
[38] Historical Illustrations to the Fourth Canto of Childe Harold’s Pilgrimage
[39] Pise est une ville italienne chef-lieu de la province de même nom en Toscane. Elle est célèbre dans le monde principalement pour sa tour penchée. Elle est traversée par le fleuve Arno et située sur la via Aurelia.
[40] La bataille de Waterloo s’est déroulée le 18 juin 1815, en Belgique, à 20 kilomètres au sud de Bruxelles, dans l’actuelle province du Brabant wallon. Cette bataille a opposé l’armée française dite Armée du Nord, dirigée par l’empereur Napoléon 1er, à l’armée des Alliés, dirigée par le duc de Wellington et composée de Britanniques, d’Allemands (contingents du Hanovre, du Brunswick, du Nassau) et de Néerlandais (unités belges et néerlandaises), rejointe par l’armée prussienne commandée par le maréchal Blücher. Elle s’est achevée par la défaite décisive de l’armée française. Napoléon 1er lance des assauts contre le château d’Hougoumont et la ferme de La Haye-Sainte mais l’armée de Wellington résiste. C’est alors que l’armée prussienne intervient, attaquant le flanc droit de l’armée française. Le maréchal Grouchy, chargé de poursuivre les prussiens après Ligny, avait failli à sa tâche. La cavalerie française charge les lignes adverses à plusieurs reprises et menace de les briser. La Garde impériale avance mais doit finalement reculer. Une attaque générale des coalisés rend la défaite française inévitable. Cette bataille est la dernière à laquelle prit part personnellement Napoléon, qui venait de reprendre le pouvoir en France trois mois plus tôt, et marque ainsi la fin de la période des Cent-Jours. Napoléon dut en effet abdiquer 4 jours plus tard à son retour à Paris, le 22 juin, face au manque de soutien politique.
[41] Westminster est un quartier du centre de Londres, capitale du Royaume-Uni, situé dans la partie historique de la Cité de Westminster.
[42] Newgate (« La Porte neuve »), située naguère à l’extrémité ouest de Newgate Street, était l’une des 7 portes historiques de la Cité de Londres, et l’une des 6 qui remontaient à l’antique Londinium de l’époque romaine. Partait de là une voie romaine qui menait vers Silchester, à plus de 70 km à l’ouest de Londres. Des fouilles menées en 1875, 1903 et 1909 ont révélé la structure romaine et montré qu’elle consistait en une double voie flanquée de deux tours carrées occupées par des gardes. Depuis le 12ème siècle au moins, la porte est utilisée comme prison pour dette, ainsi que pour y emprisonner des criminels. Cette prison de Newgate, de triste renommée, fut agrandie plus tard vers le sud sur l’actuel site de Old Bailey, la Haute Cour criminelle de Londres. La porte fut démolie en 1767 (la prison ne ferma définitivement qu’en 1902, avant d’être rasée à son tour 2 ans plus tard, pour permettre la construction du tribunal qui fut inauguré en 1907)
[43] La conspiration de Cato Street (en anglais The Cato Street Conspiracy) est une tentative d’assassiner en 1820 tous les ministres du cabinet britannique, y compris le Premier ministre Lord Liverpool. Le nom du complot vient du lieu de rassemblement des instigateurs, une rue proche d’Edgware Road à Londres.
[44] Le chartisme est un mouvement politique ouvrier qui se développa au Royaume-Uni au milieu du 19ème siècle, à la suite de l’adoption de la « Charte du peuple » (anglais : People’s Charter). En 1832, la réforme électorale (Reform Act 1832) établit un système électoral censitaire, au détriment des classes populaires. La Charte populaire fut adoptée en 1838, à l’initiative de l’Association des travailleurs londoniens. Elle réclamait le suffrage universel masculin, un juste découpage des circonscriptions électorales, l’abolition de l’obligation d’être propriétaire pour être éligible, des élections législatives annuelles, le vote à bulletin secret et l’indemnité parlementaire. Le mouvement resta actif et organisé jusqu’en 1848 et donna lieu à l’apparition des mouvements coopératifs et des mouvements syndicaux. Il connut trois grandes phases : entre 1838 et le début de 1840 ; à l’été 1842 et entre février et août 1848, correspondant aux trois grandes pétitions signées par des millions de Britanniques et déposées (pour les deux premières) au Parlement qui refusa d’en tenir compte.
[45] réforme de l’administration locale par exemple
[46] réforme des prisons ou lutte contre le travail des enfants
[47] L’université de Londres (University of London) est fondée par charte royale le 28 novembre 1836. Elle est constituée en une fédération de collèges et d’instituts, couvrant différents champs académiques, et constitue, dans son ensemble, une des plus grandes universités du monde. L’université propose des enseignements en médecine, droit, économie, langues africaines et orientales, agronomie, littérature, théâtre notamment.
[48] Le philhellénisme signifie amour de la Grèce. Il désigne plus particulièrement l’engagement de personnalités non grecques, le plus souvent libérales pour la cause de la Grèce contre l’Empire ottoman lors de la guerre d’indépendance grecque (1821-1829), soit au sein des comités philhellènes, soit par une implication armée directe en Grèce. Cette définition est parfois considérée comme restrictive. Tout au long de l’histoire, nombreux furent ceux qui ressentirent un amour de la Grèce, depuis l’empereur romain Hadrien, jusqu’à Jacques Lacarrière par exemple. Le philhellénisme a aussi son contraire avec le mishellénisme.
[49] Missolonghi est une ville grecque d’Étolie-Acarnanie, située sur la rive nord du golfe de Patras. Elle se trouve sur la rive Est d’un liman (en grec moderne, limnothalassa) utilisé pour l’aquaculture et la pêche. Elle doit surtout sa célébrité aux sièges qu’elle dut subir durant la guerre d’indépendance grecque, et à la personnalité du philhellène anglais Lord Byron qui y mourut. Un tronçon de ses remparts a été conservé, dont la « Porte de la Sortie », par où les assiégés tentèrent de forcer, sans succès, le siège en 1826. Juste à côté de cette porte se trouve le « Jardin des héros », vaste parc dédié aux défenseurs grecs et aux philhellènes de divers pays étrangers tombés lors des sièges. Un tumulus central accueille les combattants anonymes. À sa droite, on peut voir la tombe de Márkos Bótzaris par le sculpteur français David d’Angers, puis le monument à Lord Byron.
[50] Le secrétaire à la Guerre était un poste politique dans le gouvernement anglais et plus tard britannique, avec une certaine responsabilité sur l’administration et l’organisation de l’armée, mais pas sur la politique militaire. Le secrétaire à la Guerre dirigeait le ministère de la Guerre. Après 1794, il s’agit parfois d’un poste au niveau du Cabinet, bien qu’il soit considéré comme subordonné au secrétaire d’État à la Guerre. Le poste fut combiné à celui de secrétaire d’État à la Guerre en 1854 et aboli en 1863.
[51] Nottingham est une ville située dans l’Est des Midlands en Angleterre. Elle était à l’origine dénommée Snotingeham. La Leen et la rivière Trent, qui coule de Stoke-on-Trent jusque dans l’Humber, traversent l’agglomération. Au 11ème siècle, le château de Nottingham est construit par les Normands sur un affleurement de grès dominant la rivière Trent. Les Anglo-saxons, installés sur une partie du site de Nottingham, possèdent leurs propres institutions. Autour du château, sur la colline d’en face, le quartier normand se développe peu à peu. Finalement, l’espace entre les deux communautés se construit, au fur et à mesure du développement du bourg. En 1276 une communauté monastique de l’Ordre du Carmel s’installe sur le site
[52] intimidations et corruptions
[53] Le palais de Kensington (en anglais : Kensington Palace) est une résidence royale de Londres
[54] Kaboul est la capitale et la plus grande ville d’Afghanistan. Elle est aussi la capitale de la province de Kaboul, située dans l’Est du pays. À partir du 2ème siècle, et peut-être jusqu’au début du 4ème , Kaboul est intégrée dans l’immense empire kouchan, dont l’une des capitales, à une cinquantaine de kilomètres vers le nord, est Kapissa (aujourd’hui Begram), l’antique Alexandrie du Caucase fondée par Alexandre sans doute en 329 av. jc.
[55] Le Pendjab ou Panjab ou encore Pandjab est une région du sous-continent indien comprenant une grande partie de l’est du Pakistan (province du Pendjab pakistanais) et du nord-ouest de l’Inde (État du Pendjab indien). Le Pendjab a une longue histoire. Il a été habité par les Harappéens, les proto-Dravidiens et les Indo-Aryens et envahi par les Perses, les Grecs, les Kouchans, les Ghaznévides, les Timourides, les Moghols, les Afghans et les Britanniques. Les religions principales sont l’islam, le sikhisme et l’hindouisme. En 1758, le Pendjab est pris par les Marathes. Ceux-ci résistent à l’invasion des forces afghanes de Ahmad Shâh Durrani mais sont affaiblis. La Dhal Khalsa sikhe est fondée en 1748 à Amritsar. Elle domine la majorité du Pendjab au sein de l’Empire sikh à partir de 1799 sous le règne du maharaja Ranjit Singh, couronné en 1801. 10 ans après sa mort, l’empire éclate et les Britanniques défont les sikhs avec l’aide des rois Dogra. L’Empire sikh était alors le dernier État indien à ne pas être dominé par les Britanniques.
[56] La Chambre des Lords est la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre basse, la Chambre des communes du Royaume-Uni. La Chambre des Lords se compose de membres nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre, de 92 lords héréditaires élus parmi les membres des différentes pairies du Royaume-Uni et de 26 lords clercs de l’Église d’Angleterre, membres de droit.
[57] Le très honorable ordre du Bain (en anglais : The Most Honourable Order of the Bath) est le troisième ordre de chevalerie britannique dans l’ordre de préséance. Il est principalement décerné aux militaires ainsi qu’à certains fonctionnaires de haut rang. L’ordre a été fondé par le roi George 1er de Grande-Bretagne, le 18 mai 1725. Son nom provient de la cérémonie médiévale d’adoubement qui comportait un bain, symbolisant la purification, après lequel le récipiendaire devenait « chevalier du Bain ». Ce rituel a été initialement institué en 1399, par Henri IV d’Angleterre, lorsque ses 36 écuyers ont pris un bain en sa compagnie, après avoir veillé toute la nuit qui précédait son sacre. Ce n’est cependant qu’avec George 1er que les chevaliers furent élevés en ordre militaire régulier. L’ordre n’avait jamais réellement existé précédemment en tant que corps de chevaliers gouverné par des statuts et avec un nombre fixe de chevaliers. À l’origine, l’ordre s’appelait le « très honorable ordre militaire du Bain » (The Most Honourable Military Order of the Bath). Le terme « militaire » a été supprimé par la reine Victoria en 1847
[58] Le Government of India Act de 1858 est une loi adoptée par le parlement britannique le 2 août 1858. Son intitulé exact est An Act for the Better Government of India (« une loi pour un meilleur gouvernement de l’Inde »). La loi met fin au pouvoir de la Compagnie anglaise des Indes orientales sur l’Inde et le transfère à la Couronne britannique. Cette décision est la conséquence de nombreux échecs dans la politique de la Compagnie, dont la révolte des Cipayes du 10 mai 1857 au 8 juillet 1858 qui ébranla fortement la domination du Royaume-Uni dans le sous-continent. La reine Victoria sera proclamée Impératrice des Indes en 1876.
[59] Kensal Green est un quartier situé dans le district de Brent, dans la ville de Londres. Le quartier est également parfois nommé Kensal Rise.