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L’histoire pour le plaisir

George Gordon Byron dit Lord Byron

jeudi 25 avril 2024, par lucien jallamion

George Gordon Byron dit Lord Byron (1788-1824)

6ème baron Byron-Poète britannique

Il est l’un des plus illustres poètes de l’histoire littéraire de langue anglaise. Bien que classique par le goût, il représente l’une des grandes figures du romantisme [1] de langue anglaise, avec William Blake , William Wordsworth, Samuel Taylor Coleridge , Percy Bysshe Shelley et John Keats .

Il se voulait orateur à la Chambre des lords [2], mais ce sont ses poésies mélancoliques et semi-autobiographiques qui le rendirent célèbre :“ Hours of Idleness”, et surtout “Childe Harold”, inspiré par son voyage en Orient, propageant le modèle du héros romantique, dont le retentissant succès en 1813 le surprendra lui-même.

Il s’illustre par la suite dans divers genres poétiques, narratif, lyrique, épique, ainsi que dans des œuvres courtes, comptant parmi ses plus connues, par exemple “She walks in beauty”,“ When we two parted et So”, “we’ll go no more a roving”, chacune d’elles chantant un moment de nostalgie personnelle.


Il doit quitter l’Angleterre en 1816, en raison du scandale public causé par l’échec de son mariage et sa relation incestueuse avec sa demi-sœur.

Dans ses œuvres suivantes, rompant avec le romantisme de sa jeunesse, il donne libre cours au sarcasme, à son génie de la rime et de l’improvisation, avec “Beppo” et son œuvre maîtresse, “Don Juan”.

Grand défenseur de la liberté, révolté contre la politique et la société de son temps, l’Europe du Congrès, il s’est engagé dans toutes les luttes contre l’oppression : en Angleterre dans la défense des Luddites [3], en Italie avec les Carbonari [4], en Grèce dans la lutte pour l’indépendance [5]. Hors norme et sulfureux, homme de conviction autant que de contradictions, à la fois sombre et facétieux, excessif en tout, sportif, aux multiples liaisons (hommes ou femmes), il reste une source d’inspiration pour de nombreux artistes, peintres, musiciens, écrivains et réalisateurs.

La Grèce l’honore comme l’un des héros de sa lutte pour l’indépendance.


Petit-fils de John Byron, né le 8 novembre 1723 , il est le père de Lady Ada Byron King de Lovelace et de Elisabeth Médora Leigh-Byron .

Fils de John Byron , capitaine aux Coldstream Guards [6], surnommé Mad Jack. Après avoir combattu en Amérique, ce dernier séduit Amelia Osborne, marquise de Carmarthen, fille de Robert Darcy 4ème comte d’Holderness , puis déserte pour l’épouser, s’enfuyant avec elle en France, où elle donne naissance à une fille en 1784, avant de mourir.

Revenu en Grande-Bretagne, il épouse la mère de George Gordon, Catherine Gordon de Gight, issue d’une famille de l’Aberdeenshire [7], descendant des Stuarts [8]. Il l’épouse pour sa fortune, qu’il dilapidera rapidement.

Pour fuir ses créanciers, il déménage régulièrement. Enceinte, Catherine le rejoint quelque temps en France, où elle s’occupe de sa belle-fille Augusta. Ne comprenant pas un mot de français et ruinée, elle rentre en Angleterre pour accoucher à Londres.

N’ayant que peu de moyens, Catherine Gordon se retire à Aberdeen [9] en Écosse, où elle vit avec un mince revenu de 130 £. Après avoir résidé un court moment auprès de sa femme et de son fils, John Byron retourne en France et fréquente des femmes de chambre et des actrices. Il meurt à Valenciennes en 1791.


Orphelin de père dès l’âge de 3 ans, Byron étudie d’abord dans une école de quartier avant d’entrer en 1794 dans un collège d’Aberdeen pour apprendre le latin.

Il s’y avère être un élève médiocre, mais commence à beaucoup lire, notamment de nombreux récits sur l’Orient.

Le caractère irascible et capricieux de sa mère, qui reporte sur lui l’amour débordant et la colère qu’elle éprouvait pour son père, fait naître en Byron une certaine irritabilité, qui se manifestera plus tard, notamment lors de son mariage.

Il rencontre, probablement en 1795, sa cousine Marie Duff, qui le plonge dans un amour fébrile. C’est vers 1797, alors qu’il a 9 ans, que sa gouvernante May Gray, femme très pieuse qui lui a appris à lire la Bible, venait le trouver dans son lit et jouait avec son corps.

En mai 1798, conformément à la loi anglaise il hérite à 10 ans du titre de son grand-oncle Lord William, 5ème baron Byron of Rochdale, mort sans héritier direct, et du domaine ancestral de Newstead Abbey [10], au cœur de la forêt de Sherwood [11], ancienne abbaye donnée à l’un de ses ancêtres par Henri VIII.

La demeure est dans un état de grand délabrement, mais ces ruines gothiques, ainsi que les armoiries des Byron, fascinent le jeune garçon. C’est là qu’au cours de l’été 1800 il s’éprend de sa cousine Margaret Parker, pour laquelle il compose ses premiers poèmes.

En avril 1801 son entourage, jugeant le laxisme de sa mère nocif pour l’enfant, décide de l’envoyer, grâce à une pension de la Chancellerie, à la Public School de Harrow [12]. Il s’y fait remarquer à la fois par son indiscipline et par son intelligence, s’y fait des amis nobles et roturiers, se bagarre pour défendre les plus jeunes, fait des bêtises, lit beaucoup, s’essaye à tous les sports, et devient un bon joueur de cricket. Lors de vacances à Newstead Abbey en 1803, il s’éprend d’une jeune fille du voisinage, Mary Chaworth, et refuse de retourner à l’école. Il n’a que 15 ans et Mary, de 2 ans plus âgée, déjà fiancée, dédaigne cet enfant boiteux et potelé.


Newstead est loué à un certain Lord Grey, qui, semble-t-il, fait des avances sexuelles à Byron. Il en est horrifié et retourne à l’école en janvier. Il se console avec l’affection platonique qu’il éprouve pour son camarade le comte de Clare. Celle qui me lia à Lord Clare fut l’une des premières et des plus durables . Il rencontre sa demi-sœur Augusta Leigh , qui devient sa confidente. Dans ses lettres, il se plaint des reproches continuels de sa mère, qui le compare à son père, et du comportement de Lord Grey. Il rêve de devenir orateur parlementaire et, au cours de vacances à Londres, il va écouter des discours à la Chambre des Communes [13].

À 17 ans, en octobre 1805, il entre au Trinity College de Cambridge [14], à contrecœur et attristé par le mariage de Mary Chaworth .

S’il y étudie peu, il y noue des amitiés durables, en compagnie duquel il fréquente le club Whig [15] de Cambridge, et qu’il surnomme affectueusement Hobby, ainsi qu’une relation amoureuse platonique avec un jeune choriste, John Edleston.

Il obtient très vite ses diplômes dans l’art du vice, tout en étant le plus sérieux de tout le collège. Il s’achète un ours, qu’il loge au-dessus de sa chambre, flirte avec des femmes, fréquente des prostituées, s’endette, fait un régime, nage beaucoup, joue au cricket, apprend la boxe et l’escrime. Il commence surtout à publier des vers à compte d’auteur, d’abord des poèmes galants et satiriques, qui lui valent les critiques de son entourage. Il décide alors d’adopter un registre infiniment correct et miraculeusement chaste. Ce sera Hours of Idleness [16], publié en juin 1807, et dont le titre a été choisi par l’éditeur, où s’étalent ses passions précoces, son humeur fantasque, son scepticisme et sa misanthropie.

N’ayant rien appris à Cambridge, mais diplômé, il vit à Londres et s’épuise auprès des prostituées, en fêtes arrosées et en combats de boxe. Pour mettre fin à cette vie de débauche, qui altère sa santé et le ruine, ainsi que pour préparer sa carrière au Parlement, l’idée d’un voyage en Grèce germe dans son esprit.

Il écrit à sa mère le 2 novembre 1808 : “Si l’on ne voit pas d’autres pays que le sien, on ne peut pas donner ses chances à l’humanité”.


Après vérification de ses titres, il est accepté officiellement à la Chambre des lords le 13 mars 1809.

En réaction à une critique cinglante de son recueil Heures d’oisiveté parue dans la revue l’Edinburgh Review, il publie “Bardes anglais et critiques écossais”, où il vilipende les écrivains contemporains qui, comparés à Alexander Pope , écrit-il, sont de petits cerveaux, ou des imposteurs et des imbéciles. Sa satire connaît un certain succès, et est rééditée plusieurs fois, non sans faire grincer quelques dents, notamment celles du poète Thomas Moore , avec lequel il se réconciliera plus tard.

À Newstead où il a installé son ours, il couche avec des servantes et le fils d’un fermier, John Rushton, dont il fait son page. Avant de partir, il organise des fêtes dans lesquelles ses amis déguisés en moines jouent à se faire peur, lui-même buvant dans une coupe confectionnée dans un crâne humain.

Le 19 juin 1809, très peiné par la mort de son chien, il précipite son départ pour la Grèce, via Falmouth, avec son ami John Cam Hobhouse , son assistant John Rushton et son valet Fletcher. En attente d’un navire pour Malte [17], il écrit des lettres facétieuses à ses amis.

Finalement, il quitte Falmouth le 2 juillet 1809 pour Lisbonne [18], puis Séville [19], Cadix [20] et Gibraltar [21]. Il arrive à Malte le 19 août 1809. Il y tombe amoureux de Constance Spencer Smith, l’épouse d’un notable anglais, avec laquelle il projette même de s’enfuir. Il séjourne un mois à Malte avant de partir pour l’Épire [22], débarquant à Prévéza [23] le 20 septembre 1809. Il se rend ensuite à Ioannina [24], puis à Tepelen [25] où il est reçu par Ali Pacha .


Il commence la rédaction de Childe Harold en octobre. Il se rend ensuite, fin novembre, à Patras [26] depuis Missolonghi [27], et il visite Delphes [28] en décembre, Thèbes [29] et Athènes [30] où la fille de sa logeuse, Teresa alors agée de 12 ans, le plonge dans le trouble, et à qui il dédie “Maid of Athens”. Il embarque depuis l’Attique [31] pour Smyrne [32] début mars 1810, traverse l’Hellespont [33] à la nage, avant de rejoindre Constantinople [34].

Il quitte Constantinople le 14 juillet 1810, fait escale à Zéa [35], puis rejoint à nouveau Athènes le 17 juillet. Hobhouse rentre en Angleterre, le laissant avec Fletcher, un Tatare [36], 2 soldats albanais et un drogman [37].


Il apprend le grec moderne avec un éphèbe [38], et l’italien avec son amant Nicolo Giraud , qui lui propose de vivre et de mourir avec lui, ce que Lord Byron préfère éviter. Sa vision des Grecs a changé : d’abord sans opinion, il puise de plus en plus son inspiration poétique dans la Grèce antique, mais aussi dans la Grèce contemporaine et les souffrances qu’elle endure sous la botte ottomane [39].

En avril 1811, il se décide à retourner en Angleterre. Dans ses bagages, il rapporte des marbres, des crânes trouvés dans des sarcophages, quatre tortues et une fiole de ciguë. Il est à Malte le 22 mai 1811. En juillet 1811, il est de nouveau en Angleterre. Sa mère meurt en août, ainsi que son ami John Skinner Matthews, et plus tard, en octobre, son amour de jeunesse John Edleston, décès qui assombrissent encore plus son retour.


Jouer un rôle politique à la Chambre des lords est son souhait depuis Harrow, la poésie étant pour lui une activité secondaire. Ses idées clairement libérales [40] le situent dans l’opposition, du côté des Whigs. Le 27 février 1812, il prononce un discours contre la peine de mort appliquée aux luddites, faisant ressortir leur détresse et la cruauté de la loi. Mais son projet est rejeté par la chambre des Communes. Il garde de son expérience politique une certaine amertume contre ces pantalonnades parlementaires, même s’il réitèrera l’expérience, en prenant la défense des catholiques irlandais en avril 1812.


Le 10 mars 1812, année où il sera contraint de mettre en vente Newstead Abbey et publie chez John Murray les deux premiers chants de “Childe Harold’s Pilgrimage” [41], récit de ses impressions de voyage et de ses propres aventures. Le succès en est immense.

De 1812 à 1814, la publication du Giaour, de “The Bride of Abydos” [42], de “The Corsair” [43] et de “Lara”, accroissent l’enthousiasme du public à son égard. Byron fréquente le salon de l’épouse de Lord Holland, parlementaire whig, ainsi que les cercles de la jeunesse aristocratique de Londres.

D’abord intimidé, il y rencontre de nombreuses admiratrices, dont Lady Caroline Lamb , qui écrit de lui dans son journal, après l’avoir rencontré, qu’il est fou, méchant, et dangereux à connaître. En avril, il entreprend avec elle une courte et tumultueuse liaison, à laquelle, effrayé par le caractère excessif et fantasque de la dame, il y met fin en juillet. Lady Lamb fera plus tard un portrait très exagéré de lui dans son roman “Glenarvon”. En décembre, il entretient une relation plus paisible avec Lady Oxford Jane Elizabeth Harley .


À partir de juillet 1813, il passe beaucoup de temps auprès de sa demi-sœur Augusta Leigh, à laquelle il s’attache profondément, allant très probablement jusqu’à l’inceste.

Ils auraient eu ensemble une fille, qui porte le nom de l’héroïne du poème Le Corsaire, Medora, née le 14 avril 1814. D’autre part, à en juger par ses lettres, ainsi que par les “Stances à Augusta”, écrites pendant le séjour à la villa Diodati [44] en 1816, de même que par les vers à“ My Sweet Sister” [45], détruits à sa mort sur son expresse volonté, cette question de l’inceste laisse peu de doutes.

Afin de se détacher de cet amour coupable, il flirte avec l’épouse d’un de ses amis, Lady Frances Webster, s’arrêtant au premier temps du verbe aimer.

Fatigué de vivre dans la dissipation et pensant résoudre l’imbroglio de ses relations amoureuses par un mariage de raison, il réitère sa demande à Anne Isabella dite Annabella , cousine de Caroline Lamb, fille de sir Ralph Milbanke, baronnet du comté de Durham [46], qui donne finalement son consentement. Ils se connaissent depuis quelques années, et correspondent régulièrement.

Le mariage est célébré le 2 janvier 1815 dans le salon de la résidence de Seaham, avec seulement la famille, deux clergymen et Hobhouse. Après la cérémonie, les mariés partent immédiatement en lune de miel pour le Yorkshire [47].

Après un voyage exécrable, la nuit de noces est une catastrophe : très pudique à cause de son infirmité, Byron refuse d’abord de dormir dans le même lit que son épouse, puis finit par accepter.


Par la suite cependant, de retour à Seaham, les mariés connaissent des moments de tendresse, la très amoureuse Annabella pardonnant tout à son mari à la moindre de ses gentillesses. Préoccupé par des soucis financiers, Byron veut retourner à Londres, et Annabella insiste pour l’accompagner. En chemin, ils s’arrêtent chez Augusta, où il se montre odieux avec son épouse, multipliant les allusions à son intimité avec sa sœur

Au mois de mars, les jeunes mariés s’installent à Picadilly Terrace, près de Hyde Park [48] à Londres. En avril, Lord Byron rencontre Walter Scott , pour lequel il éprouve une grande admiration. La relation entre les deux époux devient progressivement tendue. Lady Byron, douce, intelligente et cultivée, mais respectueuse de tous les préjugés du cant [49], est vertueuse et prend trop au sérieux les boutades de son époux.

Elle peine à s’entendre avec un homme au langage et aux mœurs si libres, souvent provocateur et colérique. D’autre part, il reste toujours très épris de sa sœur, tout en étant torturé par la culpabilité. Lors de sa grossesse, elle se voit délaissée par son mari, qui cherche des distractions à l’extérieur, fréquentant les théâtres et les actrices, il devient membre du comité de gestion du théâtre de Drury Lane en mai, et revenant souvent à la maison en état d’ébriété.

Dans ses accès de colère, il lui avoue ses infidélités, et se montre particulièrement grossier envers elle. À cela s’ajoutent les embarras financiers sans cesse croissants, qui le rendent à moitié fou. En novembre 1815, Byron fut obligé de vendre sa bibliothèque, et en moins d’un an les huissiers ont fait 9 fois irruption chez lui.

Le 10 décembre 1815, Annabella donne naissance à une fille, Augusta Ada dite Ada Lovelace. Lord Byron est bruyamment anxieux pendant l’accouchement. Dans les jours qui suivent, Annabella soupçonne son mari d’être atteint de démence, et rédige un compte-rendu de ses dérèglements, qu’elle soumet à un médecin. Le 6 janvier 1816, son mari lui demande de rejoindre ses parents avec l’enfant, en attendant qu’il se soit arrangé avec ses créanciers. Elle quitte Londres le 15. Arrivée à Kirby*, elle lui envoie une lettre pleine d’affection, mais elle s’est déjà fixé une règle de conduite. Elle avoue ses souffrances à ses parents, qui refusent qu’elle retourne aux côtés de son époux. Le 18 janvier 1816, toute déchirée qu’elle est, elle dresse la liste des outrages qu’elle estime avoir subis.

Le 2 février, Sir Ralph Milbank propose à Lord Byron, sidéré, une séparation à l’amiable. Effondré, il écrit de nombreuses lettres à sa femme, lui demandant des explications, protestant de son amour, et implorant son pardon. Annabella, malgré un reste d’affection pour son mari, maintient sa position, et commence à éprouver de la jalousie vis-à-vis d’Augusta.

Hobhouse rejoint son ami à Londres, pour tenter de l’aider et le soutenir. Il se fait l’écho de rumeurs, probablement propagées par Caroline Lamb. La séparation sera officiellement prononcée en avril 1816.


Victime du cant, haï par les hommes politiques pour ses idées libérales et sa sympathie pour Napoléon , fuyant ses créanciers, Byron décide de quitter l’Angleterre, et embarque à Douvres [50] avec Rushton, son domestique Fletcher et un jeune médecin, John William Polidori, le 24 avril 1816 ; il ne reviendra plus.

Démoralisé d’avoir dû quitter sa sœur et d’avoir dû subir les conditions de sa séparation, il visite la Belgique en mai, où la vue du champ de bataille de Waterloo [51] lui inspire de nouveaux chants pour Childe Harold ; puis il se rend en Suisse où il cherche une villa à louer sur les bords du lac Léman.


C’est sur les bords du lac qu’il rencontre, en mai 1816, le poète Shelley , qu’accompagnent Mary Godwin et Claire Clairmont , cette dernière cherchant à le rejoindre. Byron loue la Villa Diodati, tandis que les Shelley s’installent dans une petite maison à Montalègre. Les deux poètes, ayant beaucoup en commun, nouent rapidement une relation amicale, et passent de longs moments ensemble sur le lac ou en excursion, notamment au château de Chillon [52], qui les marque tous les deux. Claire Clairmont, amoureuse et enceinte de lui, cherchant des prétextes pour le voir en tête à tête, se charge de recopier certains de ses poèmes, et Percy Shelley aime à discuter religion et politique.

Il termine le troisième chant de Childe Harold le 10 juillet, et écrit “The Prisoner of Chillon” [53]. De l’autre rive du lac, des touristes anglais, attirés par sa réputation sulfureuse, l’observent avec des jumelles et colportent des racontars sur son compte. Tandis que les Shelley partent en excursion à Chamonix [54], il rend visite à Madame de Staël à Coppet [55]. S’il apprécie sa société, il se fait chez elle quelques ennemis, notamment Auguste Schlegel qui ne l’aime guère. Au retour des Shelley, il évite Claire Clairmont, dont il désire se séparer. Le 14 août, Matthew Gregory Lewis , l’auteur du roman gothique “Le Moine” [56], vient lui rendre visite, et il ironise sur ses maladresses d’auteur. À la fin du mois, ce sont Hobhouse et Scrope Davies qui le rejoignent. Les Shelley rentrent en Angleterre, et Byron part pour les Alpes Bernoises avec ses amis en septembre. Il tient le journal de voyage pour sa sœur, et lui écrit des lettres lui rappelant leur attachement.

Le 5 octobre, il quitte la Villa Diodati en compagnie de Hobhouse, avec le vague projet de retourner en Grèce en passant d’abord par Venise.


À Milan [57], les deux amis prennent une loge à la Scala [58], croisent les auteurs Italiens Silvio Pellico et Vincenzo Monti, ainsi que Stendhal , qui racontera cette rencontre à l’un de ses amis. Durant les jours qui suivirent, Stendhal lui fait visiter Milan. Éperdu d’admiration pour Lord Byron, il tente de l’impressionner en lui racontant des anecdotes fantaisistes sur la campagne de Russie et Napoléon, dont il fait croire qu’il était très proche. Byron s’enflamme pour les lettres de Lucrèce Borgia, qu’il découvre à la Bibliothèque Ambrosienne [59].

Byron et Hobhouse arrivent à Venise le 10 novembre 1816. Ils logent d’abord à l’Hôtel de Grande-Bretagne, puis s’installent au palais Mocenigo sur le Grand Canal [60], avec 14 serviteurs, des chevaux et une vraie ménagerie. Byron engage un gondolier barbu et de grande taille du nom de Giovanni Battista Falcieri dit Tita , fréquente le salon de la comtesse Isabella Teotochi Albrizzi , participe à plusieurs carnavals successifs, nage dans le Grand Canal jusqu’au Lido, a une aventure avec Marianna Segati.

Pendant son séjour, Byron rencontre les moines mekhitaristes [61], sur l’île de San Lazzaro [62], et découvre la culture arménienne en assistant à de nombreux séminaires sur la langue et l’histoire du peuple arménien. En collaboration avec le père Avgerian, il apprend l’arménien et se passionne au point d’écrire Grammaire anglaise et arménien, puis Grammaire arménienne et anglais, incluant des citations d’œuvres arméniennes modernes et classiques. Il travaille également à l’élaboration d’un dictionnaire anglais-arménien, rédigeant une préface sur l’histoire de l’oppression des Arméniens par les pachas turcs et les satrapes perses. Il traduit également, entre autres, 2 chapitres de l’histoire de l’Arménie par l’historien arménien Movses Khorenatsi. Ses travaux contribuèrent largement à faire connaître la culture arménienne en Europe.

Il complète Childe Harold (chants IV et V), écrit Beppo, histoire vénitienne.

À Bath, le 23 janvier 1817, Claire Clairmont met au monde une fille qu’elle nomme Alba, dont Byron est le père, et qu’il renommera Allegra .

En septembre 1818, il commence “Don Juan”, satire épique.

En 1819, il s’éprend de la comtesse Teresa Guiccioli, âgée de 20 ans : « Elle est belle comme l’aurore et ardente comme le midi, nous n’avons eu que dix jours pour régler nos petites affaires du commencement à la fin en passant par le milieu. Et nous les avons réglées. Il devient son Chevalier Servant et il la suit à Ravenne [63], où il s’installe chez son mari, au palais Guiccioli, respectant, comme il l’écrit ironiquement, le plus strict adultère. Mais, quand le mari les surprend quasi sur le vif, et veut le mettre dehors, Teresa part se réfugier chez son père, le comte Gamba, qui obtient du pape Pie VII , le 6 juillet 1820, la séparation du couple.


Ami du comte et de son fils Pietro, membre des Carbonari, qui aspirent à la liberté politique et à un gouvernement constitutionnel, Byron s’associe à leurs projets, finançant le mouvement grâce à la vente de Newstead Abbey, à ses droits d’auteur, et à un héritage, et entreposant des armes. Mais la défaite des libéraux piémontais à Novare [64] le 8 avril 1821, fait avorter l’insurrection. Les Gamba, exilés des États du pape [65], se réfugient à Pise [66], où Byron les rejoint 3 mois plus tard.

Byron s’installe à la Casa Lanfranchi, en face du couple Shelley. Ils sont rejoints par des amis, Jane et Edward Williams, qui, agréablement surpris par Byron, écrit dans son journal : « Bien loin d’avoir des manières altières, il a une aisance très noble et sans la moindre affectation, et au lieu d’être comme on le croit en général, noyé dans une sombre tristesse, il n’est que soleil, d’une gaieté telle que l’élégance de son langage et le brillant de son esprit ne peuvent manquer d’inspirer ceux qui l’approchent ». Il n’était pas le seul à éprouver de la fascination pour le poète, Mary Shelley, qui plus tard tente de s’expliquer pourquoi Albè surnom que le couple Shelley lui a donné, par sa seule présence et par sa voix, avait le pouvoir d’éveiller en moi des émotions aussi profondes et indéfinissables. Le petit groupe part presque toutes ses après-midi en balade à cheval dans les environs de Pise, ou à s’exercer au tir au pistolet. En décembre, Byron commence à organiser des dîners hebdomadaires, invitant à sa table Percy Shelley, des amis anglais, des patriotes grecs, mais jamais de femmes.

À cette époque paraissent Marino Faliero, Sardanapale, Les Deux Foscari, Caïn, mais surtout les chants II et IV de Don Juan ; Don Juan est un héros naïf, passionné, amoureux, aventureux, jouet des femmes et des événements. De naufrages en batailles, il traverse l’Europe, permettant à Byron de brosser un portrait très critique des mœurs et des hommes de son temps.

Avec Shelley, l’aventurier John Trelawny et l’essayiste Leigh Hunt , il fonde un périodique, Le Libéral, qui ne publiera que quelques numéros. En avril, Allegra, la fille de Byron et de Claire Clairmont, meurt, à l’âge de 5 ans, dans le couvent italien où elle était en pension. Le 8 juillet, le voilier transportant Shelley et Edward Williams sombre en mer dans le golfe de La Spezia [67]. Les corps sont retrouvés quelques jours plus tard. Byron, très affecté par la mort de son ami, écrit à Murray.

Le 16 août, Byron et Trelawny brûlent à la manière antique son cadavre sur un bûcher dressé sur la plage de Viareggio [68]. Byron part longuement nager, et lorsqu’il revient, il ne reste que le cœur, non consumé.


Fin 1822, les Gamba, exilés de Toscane [69], s’installent à Gênes, où Byron les rejoint en octobre, emménageant à la Casa Saluzzo. En avril 1823, il reçoit la visite du comte d’Orsay Alfred d’Orsay et de Lady Blessington , qui relate par la suite leurs conversations.

En avril 1823, il reçoit la visite du capitaine Edward Blaquiere, membre du Comité philhellène de Londres, dont fait aussi partie Hobhouse, accompagné du délégué du gouvernement grec Andréas Louriottis, qui retournent en Grèce.

Pour soutenir la cause de l’indépendance, Byron se propose de se rendre au siège du gouvernement grec en juillet. Encouragé par Hobhouse, il hésite quelque temps en raison de son attachement envers Teresa Guiccioli, accablée par la perspective de séparation.

Finalement, après s’être fait confectionner des uniformes rouges et or, et des casques homériques, il s’embarque le 17 juillet avec Pietro Gamba, Trelawny, un jeune médecin italien, 5 serviteurs, dont Tita et Fletcher, ainsi que 2 chiens et 4 chevaux, pour l’île de Céphalonie [70], sur un brick affrété à ses frais.


Le 3 août, ils jettent l’ancre dans le port d’Argostoli [71] à Céphalonie. Apercevant au loin les montagnes de Morée [72], Byron aurait dit « Il me semble que les 11 années douloureuses que j’ai vécues depuis mon dernier séjour ici ont été ôtées de mes épaules. Apprenant que les Grecs étaient divisés en factions irréconciliables, principalement entre Aléxandros Mavrokordátos et Kolokotronis , au point d’avoir cessé les combats et que les Turcs maintenaient le blocus devant Missolonghi, il demeure 4 mois dans l’île, passant ses journées en promenades à cheval et en baignades. Au cours de cette période, il vient en aide aux réfugiés, paye le salaire de 40 Souliotes [73] et correspond en août avec Markos Botzaris , juste avant sa mort, pour savoir quel parti prendre.

Le siège de Missolonghi ayant repris à l’automne, Byron donne 4 000 livres pour armer une flotte de secours pour la ville. Au cours d’une excursion sur l’île voisine d’Ithaque [74], il est pris d’une crise de démence passagère. Le 6 septembre, Trelawny, qu’ennuie l’inaction, le quitte pour participer aux combats en Attique. Byron s’éprend d’un jeune soldat grec de 15 ans, Loukas Chalandritsanos, dont il fait son page.


Invité à venir électriser les Souliotes par Mavrokordátos qui avait débarqué à Missolonghi le 11 décembre 1823, il part le rejoindre le 30 avec Tita, Fletcher, Loukas, son chien et son médecin. Après avoir échappé de justesse à une frégate turque et à un naufrage, il débarque, vêtu de son uniforme rouge, à Missolonghi où il est attendu comme le Messie. Le 5 janvier 1824. Il est accueilli joyeusement par Alexandros Mavrokordátos, ses officiers et Pietro Gamba, arrivé avant lui. Malgré la ville triste et marécageuse et l’anarchie qui règne dans l’armée, il essaye de remédier à la situation avec l’argent reçu après la vente de sa propriété de Rochdale, et celui du Comité Grec de Londres. Il recrute un corps de troupes souliote, qu’il prend à sa charge, équipe et entraîne, mais à l’indiscipline duquel il se heurte, et qu’il doit finalement renvoyer. Un prêt ayant été conclu en février pour aider les révolutionnaires grecs, il doit faire partie de la commission chargée par le comité de Londres de contrôler l’utilisation des fonds, en compagnie du colonel Stanhope et de Lazare Coundouriotis .

Prématurément vieilli et fatigué, affecté par l’indifférence du jeune Loukas à l’amour qu’il lui porte, il semble attendre impatiemment la mort. La veille de ses 36 ans, il écrit un poème résumant son état d’esprit.

À la demande de Mavrokordátos, il se prépare à attaquer Lépante [75] avec les forces gouvernementales quand, le 9 avril, il contracte, lors de l’une de ses courses quotidiennes à cheval, la fièvre des marais.

Affaibli par des saignées et des lavements, il meurt le 19 avril, entouré par Pietro Gamba, Tita et Fletcher.

Une messe est dite le 23 à Missolonghi, et on salue de 36 coups de canons le départ du bateau qui emporte son corps vers l’Angleterre le 2 mai. Arrivé le 5 juillet à Londres, la dépouille est déposée le 16 dans le caveau de famille en la petite église de Hucknall, près de Newstead Abbey.

L’annonce de sa disparition retentit bientôt dans toute l’Europe. En Angleterre, Tennyson , alors âgé de 15 ans, s’enfuit dans les bois et grave, Byron est mort.

À Paris, Lamartine , qui écrit “Le Dernier Chant du Pèlerinage de Childe Harold”, et Hugo en font un deuil personnel.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de André Maurois, Don Juan ou la Vie de Byron, Paris, Grasset, 1993 (ISBN 978-2-246-14563-9)

Notes

[1] Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du 18ème siècle en Allemagne et en Angleterre et se diffusant dans l’Occident au cours du 19ème siècle jusqu’aux années 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique, la politique et la danse et se caractérise par une volonté de l’artiste d’explorer toutes les possibilités de l’art afin d’exprimer ses états d’âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l’évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l’exotisme et le passé, l’idéal ou le cauchemar d’une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales prônent l’exaltation du sentiment de la nature, décrivent la nostalgie comme l’attitude authentique de la conscience humaine, et fondent la théorie de la nature comme médiatrice entre l’Homme et la divinité.

[2] La Chambre des Lords est la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre basse, la Chambre des communes du Royaume-Uni. La Chambre des Lords se compose de membres nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre, de 92 lords héréditaires élus parmi les membres des différentes pairies du Royaume-Uni et de 26 lords clercs de l’Église d’Angleterre, membres de droit.

[3] Le luddisme est, selon l’expression de l’historien britannique Edward P. Thompson (1924-1993), un « violent conflit social » qui, dans l’Angleterre des années 1811-1812, a opposé des artisans, tondeurs et tricoteurs sur métiers à bras du West Riding, du Lancashire du sud et d’une partie du Leicestershire et du Derbyshire, aux employeurs et aux manufacturiers qui favorisaient l’emploi de machines (métiers à tisser notamment) dans le travail de la laine et du coton. Les membres de ce mouvement clandestin, appelés luddites ou luddistes, sont considérés comme des « briseurs de machines ».

[4] Le carbonarisme (pour l’Italie) ou charbonnerie (pour la France) est un mouvement initiatique et secret, à forte connotation politique, présent en Italie, en France, au Portugal et en Espagne au début et au milieu du xixe siècle. Il a notamment contribué au processus de l’unification de l’Italie.

[5] La guerre d’indépendance grecque (1821-1829), ou révolution grecque, est le conflit à l’issue duquel les Grecs, finalement soutenus par les grandes puissances (France, Royaume-Uni, Russie), réussirent à faire reconnaître leur indépendance par l’Empire ottoman. Le 25 mars 1821, les Grecs, définis d’abord en tant que chrétiens orthodoxes, se révoltèrent face à la domination de l’Empire ottoman. Cette révolte réussit, et l’indépendance de fait fut proclamée lors de l’Assemblée nationale d’Épidaure le 1er janvier 1822. Cette indépendance a été reconnue par Haïti, qui envoya 25 tonnes de café afin que les Grecs achètent des armes et 100 soldats. L’opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l’image des philhellènes. Cependant, aucun gouvernement ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, et particulièrement de l’Autriche de Metternich, partisan acharné de l’ordre, de l’équilibre et du principe de légitimité instauré par le congrès de Vienne. Des Grecs vivant hors de l’Empire ottoman, comme des habitants des Îles Ioniennes tels que Ioánnis Kapodístrias, et des membres de l’élite grecque de Constantinople et des Principautés danubiennes, les Phanariotes, apportèrent dès le début leur aide aux insurgés.

[6] Les Coldstream Guards constituent un régiment d’infanterie de l’Armée britannique, faisant partie de la Household Division. Créé en 1661. Il est issu du régiment levé sous le régime d’Oliver Cromwell par le général George Monck en 1650, dans la ville de Coldstream, à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse.

[7] L’Aberdeenshire est une région située dans le nord-est de l’Écosse, sur la mer du Nord. Elle est arrosée principalement par les deux rivières qui convergent vers Aberdeen : la Dee et la Don. La partie côtière, à l’est, est une région de plaines fertiles tandis que vers l’ouest, les Monts Grampians avec des sommets à plus de 1 000 mètres d’altitude (Cairngorm et Ben Macdui) ne sont presque pas cultivés.

[8] La dynastie Stuart (à l’origine écrit Stewart) règne sur l’Écosse entre 1371 et 1714, et sur l’Angleterre, l’Irlande et le pays de Galles entre 1603 et 1714. Ils sont écartés du trône après le décès d’Anne de Grande-Bretagne et l’avènement de George de Hanovre en vertu de l’Acte d’Établissement.

[9] Aberdeen. La ville a commencé avec deux burghs séparés : le Vieil Aberdeen (Old Aberdeen), à l’embouchure de la rivière Don, et le nouveau Aberdeen (New Aberdeen), lieu de pêche et de commerce, où la voie navigable Denburn entre dans l’estuaire de la rivière Dee. La première charte a été accordée par Guillaume 1er en 1179 et confirma les droits commerciaux accordés par David 1er. En 1319, la Grande Charte de Robert 1er transforme Aberdeen en une communauté indépendante financièrement et propriétaire unique.

[10] Newstead Abbey, près de Nottingham, est à l’origine un prieuré d’Augustins, avant d’être célèbre pour être la maison de famille de Lord Byron. Le prieuré Sainte-Marie de Newstead, de l’ordre de Saint-Augustin, est fondé par le roi Henri II d’Angleterre vers 1170, en repentance du meurtre de saint Thomas Becket. Il est supprimé en 1539 dans le cadre de la politique de dissolution des monastères entreprise par Henri VIII. Le roi donne le domaine à la famille Byron, qui le transforme en résidence d’agrément.

[11] La forêt de Sherwood est une forêt célèbre entourant le village d’Edwinstowe dans le Nottinghamshire, en Angleterre, historiquement associée à la légende de Robin des Bois, mais aussi à l’épopée des Luddites à l’ère industrielle. Les 423 ha de la forêt actuelle sont les vestiges du vaste domaine de chasse royal qui s’étendait à l’intérieur des comtés voisins.

[12] Harrow School, appelée plus couramment Harrow, est une école privée réservée aux garçons située sur la colline d’Harrow-on-the-Hill, dans la ville d’Harrow au nord-ouest de Londres. Sa taille est celle d’un village (toute la colline ou presque appartenant à l’école). Fondée en 1572 par John Lyon, elle est l’une des neuf plus grandes public schools britanniques (’sacred nine’), selon le classement défini par le Public Schools Act de 1868. Elle est caractérisée par ses excellents résultats aux examens et par son engagement à privilégier l’éducation en dehors des salles de classe. La majorité des bâtiments du pensionnat ont été construits durant l’ère victorienne, pour faire face à l’augmentation considérable du nombre d’élèves. C’est à cette époque que l’école a commencé à s’approcher de ce qu’elle est aujourd’hui en termes de taille et d’uniformes. De nombreuses personnalités sont passées par Harrow. Parmi les anciens élèves, on compte notamment sept premiers ministres britanniques (le plus célèbre étant Winston Churchill), ainsi que le premier ministre indien Jawaharlal Nehru. On peut également citer James Blunt ou l’acteur Benedict Cumberbatch.

[13] La Chambre des communes est la chambre basse du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre haute, la Chambre des lords. La Chambre des communes est élue au suffrage universel direct : elle se compose de 650 députés, représentant chacun une circonscription et élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le gouvernement est responsable devant la Chambre des communes : la majorité des membres, et notamment le Premier ministre, sont également membres de la Chambre des communes.

[14] Fondé en 1546 à Cambridge par Henri VIII, Trinity College constitue le plus grand des 31 colleges de l’université de Cambridge. C’est aussi le college le plus riche du Royaume-Uni, tout patrimoine des colleges d’Oxford et Cambridge confondu. Trinity College possède un effectif d’un millier d’étudiants par an. Parmi ses anciens membres (étudiants ou enseignants), le college compte 33 prix Nobel, une performance unique au monde au regard du faible nombre d’étudiants accueillis chaque année.

[15] Le parti Whig est un parti politique apparu au 17ème siècle en Angleterre qui, à compter de la fin du 17ème siècle, militait en faveur d’un parlement fort en s’opposant à l’absolutisme royal. Il s’opposait au parti Tory de l’époque.

[16] Heures d’oisiveté

[17] État insulaire d’Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d’un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l’île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara. Sa localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l’occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le 21 septembre 1964. En 1798, les Maltais appellent les Britanniques à l’aide sous prétexte du pillage des biens de l’Église par les troupes napoléoniennes. L’impopularité de plusieurs lois promulguées par Bonaparte et l’attitude peu respectueuse des Français renforcent l’état d’esprit anti-Français. La Royal Navy impose un embargo sur l’île pendant 2 ans, jusqu’au 5 septembre 1800, où les Français, épuisés, se rendent aux Britanniques. Malte, bien que toujours fief du royaume sicilien, devient un protectorat anglais, malgré les remontrances des Bourbons, qui revendiquaient la souveraineté sur l’île. En 1802, le traité d’Amiens décide le rétablissement de la souveraineté de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur l’archipel mais rencontre l’opposition du Congrès national. Les Britanniques refusent alors de rendre l’archipel aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816 après la signature du traité de Paris de 1814. Toutefois les Britanniques ne sont pas mieux acceptés que les Français : ils imposent unilatéralement leur langue, en interdisant la langue italienne. Ils s’emparent du pouvoir politique et économique. Cette situation d’exploitation coloniale provoque en retour la montée de revendications nationalistes et les Britanniques doivent concéder une nouvelle constitution augmentant le nombre d’élus maltais au Conseil législatif de Malte puis reconnaître la langue maltaise en 1934, mais pas l’italien

[18] Lisbonne est la capitale et la plus grande ville du Portugal. Lisbonne est prise par les Maures vers 719 et est rebaptisée al-ʾIšbūnah, sous le gouvernement desquels la ville prospère. Les Maures, qui étaient des musulmans du nord de l’Afrique et du Proche-Orient, construisent plusieurs mosquées, des habitations et les murailles de la ville, actuellement appelées Cerca Moura. La ville abrite une population mélangée de chrétiens, de berbères, d’arabes, de juifs et de saqālibas. L’arabe est imposé comme langue officielle. Le mozarabe reste parlée par la population chrétienne. L’islam est la religion officielle, pratiquée par les Maures et les muladís, alors que chrétiens et juifs peuvent pratiquer leur religion, en qualité de dhimmis’, à condition d’acquitter la djizîa.

[19] Séville est une ville du sud de l’Espagne, capitale de la province de Séville et de la communauté autonome d’Andalousie.

[20] Cadix est la capitale de la province de Cadix appartenant à la Communauté autonome d’Andalousie, en Espagne, dans le sud-ouest extrême de l’Europe continentale. Elle est avec Jerez de la Frontera l’une des deux grandes villes de la baie de Cadix. Cadix se situe à environ 30 kilomètres au sud de l’embouchure du Guadalquivir.

[21] Gibraltar est un territoire britannique d’outre-mer, situé au sud de la péninsule Ibérique, en bordure du détroit de Gibraltar qui relie la Méditerranée à l’océan Atlantique. Il correspond au rocher de Gibraltar et à ses environs immédiats et est séparé de l’Espagne par une frontière de 1,2 kilomètre. Gibraltar est possession du Royaume-Uni depuis 1704. Au début du 8ème siècle, dans le cadre de la conquête musulmane de l’Espagne wisigothique, le chef Tariq ibn Ziyad y établit une tête de pont en Europe, donnant son nom au rocher. Le site est conquis, en 1309, par le royaume de Castille, puis repris par le général mérinide Abd-el-Melek en 1333 expulsant les Castillans. En 1374, les Mérinides cèdent le rocher au royaume de Grenade. Gibraltar est définitivement reconquis par Ferdinand V en 1492.

[22] Région montagneuse des Balkans, partagée entre la Grèce et l’Albanie. Épire se traduit par "Continent" en français. Ses habitants sont les Épirotes. Le terme peut désigner plus particulièrement :
- la périphérie d’Épire, l’une des 13 périphéries de la Grèce. Elle est bordée à l’ouest par la Mer Ionienne ; elle est limitrophe au sud-ouest de l’Albanie, au nord de la région de Macédoine de l’Ouest, à l’est de la région de Thessalie. La périphérie (capitale Ioannina (57 000 habitants) est divisée en 4 préfectures : Thesprotie, Ioannina, Arta et Preveza.
- l’Épire du Nord, une région d’Albanie La dynastie des rois éacides du peuple des Molosses y fonda un royaume puissant au 5ème siècle av. jc, avec les autres peuples Chaones, et Thesprôtes. Pyrrhus est un des membres de cette dynastie, ainsi qu’Olympias, la mère d’Alexandre le Grand.

[23] Préveza ou Prévéza est une ville du nord-ouest de la Grèce, à l’embouchure du golfe Ambracique. Elle est le chef-lieu du district régional de Préveza, dans la périphérie d’Épire. C’est à la fois une station balnéaire et un petit port industriel.

[24] Ioánnina est la ville la plus importante d’Épire, au nord-ouest de la Grèce. C’est le chef-lieu du district régional d’Ioánnina, ainsi que la capitale de la périphérie d’Épire, mais aussi celle du diocèse décentralisé d’Épire-Macédoine occidentale.

[25] Tepelen est une municipalité du sud de l’Albanie, située sur la Vjosa. La ville est le chef-lieu du district de Tepelenë.

[26] Patras est une ville de Grèce, située en Achaïe au nord de la péninsule du Péloponnèse, sur le golfe homonyme ouvrant sur la mer Ionienne.

[27] Missolonghi est une ville grecque d’Étolie-Acarnanie, située sur la rive nord du golfe de Patras. Elle se trouve sur la rive Est d’un liman (en grec moderne, limnothalassa) utilisé pour l’aquaculture et la pêche. Elle doit surtout sa célébrité aux sièges qu’elle dut subir durant la guerre d’indépendance grecque, et à la personnalité du philhellène anglais Lord Byron qui y mourut. Un tronçon de ses remparts a été conservé, dont la « Porte de la Sortie », par où les assiégés tentèrent de forcer, sans succès, le siège en 1826. Juste à côté de cette porte se trouve le « Jardin des héros », vaste parc dédié aux défenseurs grecs et aux philhellènes de divers pays étrangers tombés lors des sièges. Un tumulus central accueille les combattants anonymes. À sa droite, on peut voir la tombe de Márkos Bótzaris par le sculpteur français David d’Angers, puis le monument à Lord Byron.

[28] Au pied du mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d’un sanctuaire panhellénique où parlait l’oracle d’Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie ; il abritait également l’Omphalos ou « nombril du monde ». Investi d’une signification sacrée, Delphes fut du 6ème siècle av. jc au 4ème siècle av. jc le véritable centre et le symbole de l’unité du monde grec.

[29] Thèbes est une ville grecque de Béotie, siège d’un dème. Elle fut dans l’antiquité l’une des principales cités de Grèce, et était liée à de très nombreux mythes antiques.

[30] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[31] L’Attique est la région qui entoure Athènes. L’Attique s’est d’abord appelée Mopsopie L’Attique est découpée en 139 dèmes et parallèlement, en trois grands secteurs : la ville, la côte et l’intérieur. Les dèmes sont regroupés en trittyes qui elles-mêmes sont regroupées trois par trois, une de chaque secteur, pour constituer une tribu. Durant l’Antiquité, il s’agissait de l’une des plus importantes régions productrices d’huile d’olive ; huile qui était ensuite exportée par exemple vers l’Étrurie. La céramique d’Attique au 6ème siècle av. jc connaît également un certain succès.

[32] aujourd’hui Izmir en Turquie

[33] Les anciens grecs désignaient le détroit sous le nom d’Hellēspontos qui fut latinisé en Hellespont. Le détroit des Dardanelles est un passage maritime reliant la mer Égée à la mer de Marmara. Originellement, le terme de Dardanelles et d’Hellespont désignait les régions situées de part et d’autre du détroit. Par extension, le mot désigne aujourd’hui le détroit lui-même. La possession de ce détroit, comme de celui du Bosphore, permet le contrôle des liaisons maritimes entre la mer Méditerranée et la mer Noire. Le détroit est long de 61 km, mais large de seulement 1,2 à 6 km, avec une profondeur maximale de 82 m pour une moyenne de 55 m.

[34] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[35] Kéa, aussi appelée localement Tziá, est une île de la mer Égée appartenant à l’archipel des Cyclades, proche de l’Attique, à 16 milles marins de Lavrio et 12 milles du cap Sounion. Dans l’Antiquité, elle était connue sous le nom de Céos.

[36] Peuple turc, parlant le tatar. La plupart des Tatars vivent au centre et au sud de la Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, en Turquie et en Ouzbékistan. On en dénombre plus de huit millions à la fin du 20ème siècle. Les Tatars forment par ailleurs l’un des cinquante-six groupes ethniques recensés par la république populaire de Chine.

[37] Drogman est le terme utilisé en Orient pour désigner un interprète. Ce mot, utilisé entre les 12 et 20ème siècles, désignait à la fois les interprètes au service des Européens chargés des relations avec le Proche et Moyen-Orient et les fonctionnaires au service de l’administration ottomane, souvent d’origine grecque. Il en existait plusieurs classes, assumant toujours des fonctions de traduction, mais parfois aussi de chargé de mission, négociateur, intermédiaire. Le mot n’est cependant plus utilisé.

[38] Chez les Grecs anciens, un éphèbe était un jeune homme, en pratique un garçon ayant quitté l’autorité des femmes. À partir de la fin de l’époque classique et du début de l’époque hellénistique, les jeunes hommes aux alentours de 18 ans étaient intégrés à l’éphébie, une institution civique d’éducation où ils recevaient une formation militaire, sportive et intellectuelle. Par extension, le terme désigne aujourd’hui un jeune homme d’une grande beauté.

[39] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[40] pour les libertés et contre l’oppression

[41] Le Pèlerinage du chevalier Harold

[42] La Fiancée d’Abydos

[43] Le Corsaire

[44] La villa Diodati est une résidence située au bord du Léman dans la commune genevoise de Cologny, en Suisse. La maison était initialement connue sous le nom de « villa Belle Rive », et Byron changea son nom pour lui donner celui de la famille de ses propriétaires. Cette famille était une branche éloignée de celle du traducteur italien Giovanni Diodati, l’oncle de Charles Diodati, lui-même ami intime de John Milton.

[45] Ma douce sœur

[46] Le comté de Durham se situe dans le nord-est de l’Angleterre. Sa capitale est Durham.

[47] Le Yorkshire est un comté traditionnel d’Angleterre. Ce comté, le plus vaste du Royaume-Uni, est administrativement divisé entre quatre comtés cérémoniaux : le Yorkshire du Nord, le Yorkshire de l’Ouest, le Yorkshire du Sud et le Yorkshire de l’Est. Malgré cela, le Yorkshire est toujours considéré comme une entité culturelle et géographique unique.

[48] Hyde Park est le plus grand parc du centre de Londres, en Angleterre, ainsi que l’un des neuf parcs royaux de la capitale, avec une longueur de plus de deux kilomètres et près d’un kilomètre de largeur. Il s’agit aussi de l’un des quartiers de la Cité de Westminster à Londres.

[49] c’est-à-dire de la langue des convenances et de la bienséance

[50] Douvres est une ville côtière et portuaire du comté du Kent, dans le Sud-Est de l’Angleterre. Elle est située au bord de la Manche, à 35 km des côtes françaises et du cap Gris-Nez. C’est donc la ville du Royaume-Uni la plus proche de la France. Cette situation en fait le port de transit principal entre les deux rives de la Manche, notamment vers les ports de Calais et d’Ostende

[51] Waterloo est une commune belge francophone située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, dans la province du Brabant wallon. Elle est célèbre pour avoir été le théâtre de la bataille de Waterloo, ultime phase des guerres napoléoniennes, qui vit la défaite de Napoléon 1er face aux troupes alliées du duc de Wellington et de Blücher. C’est également à Waterloo que Victor Hugo acheva le manuscrit de son roman Les Misérables.

[52] Le château de Chillon se trouve sur les rives du Léman, à Veytaux (commune se trouvant entre Villeneuve et Montreux) en Suisse. De forme oblongue, le château mesure 110 mètres de long pour 50 mètres de large, le donjon culmine à 25 mètres. C’est une importante attraction touristique. Successivement occupé par la maison de Savoie puis par les Bernois dès 1536 et jusqu’en 1798, il appartient désormais à l’État de Vaud.

[53] Le prisonnier de Chillon

[54] Chamonix-Mont-Blanc est une commune française de montagne située dans le département de la Haute-Savoie. Elle recouvre du nord au sud seize villages ou hameaux. Chamonix entre dans l’histoire en 1091, lorsque le comte Aymon 1er de Genève fait dotation de la vallée à l’abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse, en Piémont. Des moines s’installent sur la rive droite de l’Arve. C’est la naissance du prieuré de Chamonix. La commune est un territoire du duché de Savoie qui fait partie des États de Savoie, eux-mêmes intégrés par la suite au royaume de Sardaigne. Puis sous la Révolution française et le Premier Empire, elle devient un territoire français. Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, le duché de Savoie est cédé à la France. Le 4 avril 1860, la commune de Chamonix devient alors définitivement française.

[55] Coppet est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon, au bord du lac Léman.

[56] The Monk

[57] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô.

[58] La Scala de Milan, ou simplement la Scala, est un théâtre d’opéra situé à Milan, en Italie. Il a été inauguré le 3 août 1778. Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti 4 ans plus tard, la Scala fait partie des salles d’opéra italiennes de renommée internationale.

[59] La Bibliothèque Ambrosienne est une bibliothèque historique de Milan, fondée le 8 décembre 1609 avec l’ouverture de la salle de lecture publique, dénommée « Sala Fredericiana », dans le bâtiment où se trouve également la Pinacothèque Ambrosienne. Portant toutes deux le nom d’Ambroise de Milan, le saint patron de Milan, elles ont été fondées par le cardinal Federico Borromeo

[60] Le Grand Canal est la principale artère maritime qui traverse Venise, en Italie.

[61] La Congrégation des pères mékhitaristes est un ordre monastique catholique arménien fondé par Mékhitar de Sébaste en 1700. L’ordre occupe le monastère Saint-Lazare (San Lazzaro degli Armeni) sur l’île du même nom à Venise, ainsi que le Monastère mékhitariste de Vienne en Autriche. Plusieurs écoles dirigées par les pères mékhitaristes existent de par le monde et plus particulièrement en France, le collège Samuel Moorat (dit Samuel Mouradian) à Sèvres (Hauts-de-Seine). L’ordre a joué un grand rôle dans le maintien et le renouveau de l’héritage culturel arménien.

[62] San Lazzaro degli Armeni est une île de la lagune de Venise. Elle est située à une centaine de mètres à l’ouest de l’île du Lido. Elle est entièrement occupée par un monastère arménien, siège de la congrégation des pères mékhitaristes.

[63] Ravenne est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne. Elle est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque

[64] La bataille de Novare (8 avril 1821) oppose les libéraux piémontais dit « constitutionnalistes » aux troupes autrichiennes dites « légalistes » au cours des mouvements insurrectionnels de 1820-1821.

[65] Les États pontificaux, États de l’Église ou États du Pape sont les États qui furent entre 754 et 1870 sous l’autorité temporelle du pape. Le premier noyau de ces États était baptisé patrimoine de saint Pierre. Les accords du Latran en 1929 ayant réglé la question romaine sans toutefois se prononcer sur l’abolition des États pontificaux proclamée par Victor-Emmanuel II en 1870 mais non acceptée par le pape, on considère que leur continuité se retrouve aujourd’hui dans l’État de la Cité du Vatican.

[66] Pise est une ville italienne chef-lieu de la province de même nom en Toscane. Elle est célèbre dans le monde principalement pour sa tour penchée. Elle est traversée par le fleuve Arno et située sur la via Aurelia.

[67] La Spezia, est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom en Ligurie. La ville abrite un port important qui borde la mer Tyrrhénienne.

[68] Viareggio est une ville de la province de Lucques en Toscane (Italie).

[69] La Toscane, dirigée d’abord par des margraves et des marquis aux 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de cité-États à statut républicain-oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle.

[70] Céphalonie, connue dans l’Antiquité sous le nom de Céphallénie est une île grecque de la mer Ionienne réputée pour ses gouffres. C’est la plus grande et la plus montagneuse des îles Ioniennes. Les villes principales sont Argostóli, la capitale, Lixouri dans la péninsule de Palikí, et Sami (port vers Patras et Ithaque). Elle constitue un dème (municipalité) et un district régional de la périphérie des Îles Ioniennes.

[71] La ville d’Argostóli est la capitale de l’île grecque de Céphalonie depuis 1757, ainsi que celle du district régional et du dème du même nom.

[72] e Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[73] Les Souliotes sont les habitants du massif montagneux du Souli, en Épire. On a surtout pris l’habitude de désigner sous ce nom ceux qui y habitaient à la fin du 18ème siècle et qui participèrent à la guerre d’indépendance grecque. Les plus célèbres d’entre eux étaient Markos Botzaris ou Kitsos Tzavelas. Il s’agissait d’une coalition de tribus chrétiennes orthodoxes d’origine albanaise, dont la langue vernaculaire était le dialecte tosque. Ils étaient organisés en 47 « tribus » ou clans (phara) répartis sur 14 villages. Les villages et les tribus étaient en constante vendetta. L’isolement de leur massif montagneux offrait aux Souliotes une certaine autonomie vis-à-vis du pouvoir ottoman, comme pour les Maniotes.

[74] Ithaque est une île de la mer Ionienne, à l’ouest de la Grèce continentale et au nord-est de Céphalonie. Elle fait partie de l’archipel des îles Ioniennes

[75] Naupacte est une ancienne cité de Locride, en Grèce, située sur la côte septentrionale du golfe de Corinthe. À l’époque moderne, elle s’appelait Lépante. C’est le lieu mythique d’où partirent les Héraclides pour leur retour dans le Péloponnèse, là où ils bâtirent leur bateau.