Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Ludwig Uhland

vendredi 21 février 2025, par lucien jallamion

Ludwig Uhland (1787-1862)

Poète romantique allemand

Né à Tübingen [1], spécialiste de l’étude des langues.


Il est considéré comme un des fondateurs de la germanistique moderne. Le recueil Chansons populaires anciennes en haut et bas allemand et son essai inachevé Sur les poésies populaires allemandes sont des œuvres capitales, reflet de son érudition.

Savant, poète, député, Uhland appartient au cercle souabe qui, entre 1820 et 1850, rassemble à Stuttgart [2] des poètes et des artistes libéraux. Par cet intermédiaire, Il contribuera à influer sur la politique du Wurtemberg [3], en particulier en 1848. Il s’engage en faveur de l’unité allemande dont le peuple est pour lui le garant. Pour Uhland, il faut s’inspirer des aspirations du peuple allemand, épris de justice, qui doit guider la création d’une république allemande.

Dans son œuvre poétique, il s’empare et s’occupe de préférence des thèmes populaires du Moyen Âge. Maître de la ballade, il a le sens du rythme et de l’effet dramatique : Le Roi aveugle [4], La Malédiction du chanteur [5], Taillefer, Bertran de Born. Il est aussi l’auteur de poésies devenues populaires : J’avais un camarade [6]. Ses deux drames historiques, Le Duc Ernst de Souabe en 1818 et Louis le Bavarois en 1819, ont eu moins de succès.

Il est connu notamment pour avoir composé en 1809 le poème Der gute Kamerad, mis en musique en 1825 par Friedrich Silcher et que les Allemands, encore aujourd’hui, écoutent ou chantent debout à l’instar de l’hymne national.

Sa ballade“ Harald” servit d’inspiration également à Vincent d’Indy pour sa légende symphonique “La Forêt enchantée”.

La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg [7] conserve aujourd’hui sa bibliothèque, achetée en 1872. Il s’agit avant tout de livres en ancien et moyen allemand, auxquels s’ajoutent des ouvrages en diverses langues anciennes, du français à l’espagnol en passant par les langues slaves.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Armin Gebhardt : Schwäbischer Dichterkreis. Uhland, Kerner, Schwab, Hauff, Mörike. Tectum, Marburg 2004, (ISBN 3-8288-8687-6).

Notes

[1] Tübingen est une ville universitaire allemande, située au centre du Land de Bade-Wurtemberg. Première ville importante traversée par le Neckar, elle se trouve à 40 km au sud de Stuttgart. La ville est le chef-lieu du district de Tübingen et de la région administrative du même nom.

[2] Stuttgart est la capitale du Land de Bade-Wurtemberg, au sud de l’Allemagne. Stuttgart était la propriété de la margrave de Bade et les villes de Backnang et Besigheim. Autour de 1300, Stuttgart est devenue la résidence des comtes de Wurtemberg, qui en ont fait la capitale de leur territoire (Territorialstaat). Stuttgart a été élevée au rang de ville en 1321 quand elle est devenue la résidence royale officielle. Le territoire autour de Stuttgart fut appelé comté de Wurtemberg, avant que les comtes soient élevés au rang de ducs en 1495, par l’empereur. Stuttgart est alors devenue la capitale du duché et la résidence ducale.

[3] Le Wurtemberg ou Wurtembergeois est un ancien État du sud-ouest de l’Allemagne. Durant la majeure partie de son existence, la capitale fut à Stuttgart, mais elle fut également placée pour de courtes périodes à Ludwigsbourg et à Urach. Le nom de la dynastie et de l’État vient à l’origine d’une colline abrupte près de Stuttgart-Untertürkheim. Primitivement intégré au duché de Souabe, après avoir été une seigneurie jusqu’au 12ème siècle, le Wurtemberg fut érigé en comté de Wurtemberg en 1135. En 1495, il fut élevé au rang de duché par l’empereur Maximilien 1er du Saint Empire, puis royaume de Wurtemberg après la dissolution du Saint Empire romain germanique en 1806, par le Recès d’Empire durant le règne de Frédéric 1er.

[4] Der blinde König

[5] Des Sängers Fluch

[6] Ich hatt’ einen Kameraden

[7] La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU) est une bibliothèque ayant le statut d’Établissement public à caractère administratif. La BNU est, depuis 1918, la seconde de France par le nombre des ouvrages conservés (plus de trois millions de documents comprenant monographies et périodiques imprimés, manuscrits précieux, objets patrimoniaux) et l’un des fonds patrimoniaux de France. Elle est située place de la République, au cœur de la Neustadt, dans un bâtiment réalisé par les architectes August Hartel et Skjold Neckelmann.