Né à Tübingen [1], spécialiste de l’étude des langues.
Il est considéré comme un des fondateurs de la germanistique moderne. Le recueil Chansons populaires anciennes en haut et bas allemand et son essai inachevé Sur les poésies populaires allemandes sont des œuvres capitales, reflet de son érudition.
Savant, poète, député, Uhland appartient au cercle souabe qui, entre 1820 et 1850, rassemble à Stuttgart [2] des poètes et des artistes libéraux. Par cet intermédiaire, Il contribuera à influer sur la politique du Wurtemberg [3], en particulier en 1848. Il s’engage en faveur de l’unité allemande dont le peuple est pour lui le garant. Pour Uhland, il faut s’inspirer des aspirations du peuple allemand, épris de justice, qui doit guider la création d’une république allemande.
Dans son œuvre poétique, il s’empare et s’occupe de préférence des thèmes populaires du Moyen Âge. Maître de la ballade, il a le sens du rythme et de l’effet dramatique : Le Roi aveugle [4], La Malédiction du chanteur [5], Taillefer, Bertran de Born. Il est aussi l’auteur de poésies devenues populaires : J’avais un camarade [6]. Ses deux drames historiques, Le Duc Ernst de Souabe en 1818 et Louis le Bavarois en 1819, ont eu moins de succès.
Il est connu notamment pour avoir composé en 1809 le poème Der gute Kamerad, mis en musique en 1825 par Friedrich Silcher et que les Allemands, encore aujourd’hui, écoutent ou chantent debout à l’instar de l’hymne national.
Sa ballade“ Harald” servit d’inspiration également à Vincent d’Indy pour sa légende symphonique “La Forêt enchantée”.
La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg [7] conserve aujourd’hui sa bibliothèque, achetée en 1872. Il s’agit avant tout de livres en ancien et moyen allemand, auxquels s’ajoutent des ouvrages en diverses langues anciennes, du français à l’espagnol en passant par les langues slaves.