Chassé d’Athènes [1] en 529 par Justinien 1er en même temps que Damascios et Simplicios de Cilicie.
L’empereur byzantin Justinien, afin d’assurer l’hégémonie de son empire, ce qui supposait à ses yeux l’unité religieuse, lança d’impitoyables édits de proscription contre les païens, les Juifs, les ariens [2] et de nombreuses sectes.
Tous étaient exclus du service militaire, des postes publics et de l’enseignement. C’est dans ce cadre qu’une ordonnance prise en 529 et envoyée à Athènes, interdit d’enseigner la philosophie, d’expliquer les lois et de jouer aux dés. L’empire romain interdit d’abord l’enseignement de la philosophie hellénistique, fait fermer les écoles d’Athènes [3], dernier asile des lettres et de la philosophie, et finit par en confisquer tous les biens. On estime généralement qu’aucune activité philosophique n’a pu reprendre à Athènes après les mesures d’interdiction de 529.
Sept philosophes sont alors contraints de chercher asile en Perse chez Khosro 1er, roi des Sassanides [4].
Avec Damascios le Diadoque, s’exilent Simplicios de Cilicie, Eulamios de Phrygie , Priscien de Lydie , Hermias de Phénicie , Diogène de Phénicie et Isidore de Gaza.
En 532, ils s’installent à Harrân [5], qui servira de relais vers la culture islamique. L’attrait du régime perse, par opposition au régime chrétien romain, a pu intervenir dans le choix du lieu d’exil des philosophes.
Les philosophes retournent, malgré les instances de Chosroès, dans l’empire byzantin [6] à la faveur de la signature de la paix signée en 532.