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Diogène de Phénicie

mardi 1er octobre 2024, par lucien jallamion

Diogène de Phénicie

Philosophe de l’École néoplatonicienne d’Athènes

L'École d'Athènes de Raphaël (1511).Chassé d’Athènes [1] en 529 par Justinien 1er en même temps que Damascios et Simplicios de Cilicie.

L’empereur byzantin Justinien, afin d’assurer l’hégémonie de son empire, ce qui supposait à ses yeux l’unité religieuse, lança d’impitoyables édits de proscription contre les païens, les Juifs, les ariens [2] et de nombreuses sectes.

Tous étaient exclus du service militaire, des postes publics et de l’enseignement. C’est dans ce cadre qu’une ordonnance prise en 529 et envoyée à Athènes, interdit d’enseigner la philosophie, d’expliquer les lois et de jouer aux dés. L’empire romain interdit d’abord l’enseignement de la philosophie hellénistique, fait fermer les écoles d’Athènes [3], dernier asile des lettres et de la philosophie, et finit par en confisquer tous les biens. On estime généralement qu’aucune activité philosophique n’a pu reprendre à Athènes après les mesures d’interdiction de 529.

Sept philosophes sont alors contraints de chercher asile en Perse chez Khosro 1er, roi des Sassanides [4].

Avec Damascios le Diadoque, s’exilent Simplicios de Cilicie, Eulamios de Phrygie , Priscien de Lydie , Hermias de Phénicie , Diogène de Phénicie et Isidore de Gaza.

En 532, ils s’installent à Harrân [5], qui servira de relais vers la culture islamique. L’attrait du régime perse, par opposition au régime chrétien romain, a pu intervenir dans le choix du lieu d’exil des philosophes.

Les philosophes retournent, malgré les instances de Chosroès, dans l’empire byzantin [6] à la faveur de la signature de la paix signée en 532.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Diogène de Phénicie/ Portail de la philosophie/ Catégories  : Philosophe de la Grèce antique/ Philosophe du 6ème siècle

Notes

[1] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[2] Hérésie chrétienne qui a cours du 4ème au 6ème siècle sur l’instigation d’Arius, condamné par l’Eglise en 325 et en 381. Cette doctrine niant la consubstantialité du Fils avec le Père , c’est-à-dire niant l’essence divine de Jésus, se scinde ensuite en plusieurs tendances qui rencontrent un vaste écho dans l’Empire et hors de celui-ci.

[3] L’École néoplatonicienne d’Athènes est un courant à l’intérieur du vaste mouvement du néoplatonisme, allant du milieu du 4ème au milieu du 6ème siècle qui réussit à « se greffer sur l’antique Académie de Platon », pourtant disparue sous Sylla en 86 av. jc.

[4] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[5] Mésopotamie

[6] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.