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Guy IX de Laval ou Guy IX de Montmorency-Laval dit le borgne

mardi 19 mars 2024, par lucien jallamion

Guy IX de Laval ou Guy IX de Montmorency-Laval dit le borgne (vers 1270-1333)

Seigneur de Laval et d’Acquigny-Vicomte de Rennes-Comte de Caserte-Baron de Vitré

Fils de Guy VIII de Laval et de Isabelle de Beaumont-Gâtinais .

Marié en 1297 avec Béatrix de Gavre, comtesse de Falkemberg [1], fille unique de Rasès de Gavre, seigneur de Gavre [2], d’Orcheghem, et de Morhem en Flandre [3].

Guy, assista au mariage en 1297 entre Jean III de Bretagne, fils aîné du duc Arthur II de Bretagne, et Isabelle, fille de Charles comte de Valois.

Il succéda en 1298, à son père, dans la seigneurie de Laval [4]. Il fit, la même année, avec Jeanne de Brienne [5], sa belle-mère et seconde épouse de son père, un accord pour ses reprises et son douaire, qui fut confirmé l’année suivante par le roi Philippe IV par lettres patentes.

Guy participe au conflit occasionné par la rupture d’hommage de vassal du comte de Flandre, Gui de Dampierre au roi de France Philippe IV en 1297, qui mobilisa 60 000 hommes pour envahir la Flandre. C’est au cours de cette guerre que Guy fait alliance avec Béatrix de Gavre, riche héritière et suzeraine. Elle rejoint ce dernier en 1299, après le dépôt des armes entre Dampierre et Philippe IV de France.

Charles de Valois, comte d’Anjou [6] et du Maine [7], ayant établi, en 1301 un droit d’aide pour le mariage de sa fille aînée mariée en février 1298 à Jean III, duc de Bretagne. Guy IX de Laval fut du nombre des barons qui s’opposèrent à cette imposition. Mais les sires de Craon [8] et de Mayenne [9] s’étant désistés, peu de temps après, de leur opposition, la confédération fut dissoute, et bientôt il ne resta plus d’opposant que Guy IX de Laval.

Nous avons un premier arrêt rendu contre lui au parlement de Pontoise [10] en 1302. Ce jugement provisoire fut suivi d’un arrêt définitif rendu au parlement tenu à Paris, qui le confirma, et contraignit enfin Guy IX de Laval à se soumettre.

La guerre reprend en Flandres. À la suite de la Bataille de Courtrai en 1302 [11], le roi de France convoque tous les nobles du pays pour lever une armée : héritier de la valeur de ses ancêtres, Guy IX s’y rend bien accompagné. La saison avancée fait reculer le roi, mais une partie de l’armée reste à la frontière, dont Guy IX qui possède en Flandre des intérêts privés. Cette troupe participe à la Bataille d’Arques en 1303 [12]. Au retour du roi, Guy IX se distingue surtout à la Bataille de Mons-en-Pévèle [13], gagnée par les Français, le 18 août 1304, sur les Flamands. Il reparaît alors avec honneur dans tous les conflits avec les Flamands jusqu’à la fin définitive en 1320. C’est à cette époque que Guy IX récupère les biens de son épouse Béatrix de Gâvre.

Le 2 mars 1315, son fils aîné Guy X de Laval épouse Béatrix de Bretagne, fille du duc Arthur II de Bretagne. Ils ont en mariage la seigneurie d’Hédé [14] et 2 000 livres de rentes sur les revenus du Comté de Champagne [15]. Béatrix de Gâvre décède peu après le mariage de son fils.

Guy IX reprend les armes en 1324 contre les Anglais en Guyenne [16] à la suite de Charles de Valois et de Mathieu de Brie, où il assiste à la reddition de La Réole [17]. En 1328, il assiste au sacre de Philippe VI. Guy IX âgé, c’est son fils aîné qui participe à la campagne de Philippe VI en Flandres en 1328.

Il est inhumé à l’abbaye de Clermont [18].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guy IX de Laval/ Portail du duché de Bretagne/ Portail de Laval/ Catégories : Baron de Vitré/ Vicomte de Rennes/ Maison de Laval

Notes

[1] Faulquemont (allemand : Falkenberg) est une commune française située dans le département de la Moselle. Historiquement et culturellement située en Lorraine, dans le pays de Nied, la commune est le bureau centralisateur du canton éponyme, ainsi que le siège de l’intercommunalité du district urbain de Faulquemont.

[2] Béatrix de Gavre avait incorporé aux domaines de son époux un vaste territoire situé en Flandre, Gavre et ses dépendances

[3] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[4] La baronnie de Laval est un ancien territoire situé à la frontière entre le duché de Bretagne et le comté du Maine. Sa capitale était Laval. Seigneurie puissante et influente, cette baronnie fut érigée en comté en 1429, récompensant ainsi l’aide apportée par ses seigneurs aux rois de France, au cours de la guerre de Cent Ans.

[5] La Maison de Brienne est une maison noble de France, issue de la Champagne, dont plusieurs membres se sont illustrés en France, en Italie et en Orient. La maison de Brienne est une dynastie célèbre dont les comtes remontent jusqu’à Engelbert 1er qui vivait au 10ème siècle sous le règne de Louis IV d’Outremer. Vassaux des comtes de Champagne, leur comté médiéval était centré sur la ville de Brienne-le-Château. Cette maison s’éteignit en 1356, en la personne de Gautier VI, connétable de France.

[6] Dans l’histoire de l’Anjou, le comté d’Anjou émerge au 10ème siècle en conséquence de la dislocation du royaume carolingien. Il devient l’une des plus importantes principautés du royaume de France aux 11ème et 12ème siècles. En 1204, le roi de France Philippe Auguste met la main sur le comté. Celui-ci retrouve une certaine autonomie à partir du règne de Saint Louis en tant qu’apanage. L’Anjou est érigé en duché au début de la guerre de Cent Ans.

[7] Après 748 Le Maine et le Mans disparaissent des documents et chartes pour ne réapparaître qu’avec les Rorgonides qui sont probablement descendants de Roger et d’Hervé. À la mort de Gauzfrid en 878, son fils étant trop jeune pour lui succéder, le comté du Maine est donné à Ragenold, un rorgonide d’une branche cadette, puis Roger du Maine, marié à une carolingienne. Les Rorgonides se tournent alors vers les Robertiens et le comté est disputé entre les deux familles. Gauzlin II fils de Gauzfrid du Maine. Il est le dernier comte du Maine de sa famille, qui se le fait confisquer par le roi Charles III le Simple, au bénéfice de Robert le Fort, ancêtre des Capétiens. Sans enfant, Herbert II mort en 1062 désigne dans son testament Guillaume le Conquérant comme son successeur, mais les seigneurs du Maine se révoltent et appellent un oncle par alliance d’Herbert II.

[8] Craon est une commune française située dans le département de la Mayenne. Craon est située au sud-ouest de la Mayenne, à 30 km au sud-ouest de Laval, 20 km à l’ouest de Château-Gontier, 20 km au nord de Segré et 23 km au nord-est de Pouancé. Ce fut une redoutable forteresse médiévale composée de 27 tours et de 1 600 mètres de murailles, servant à garder la frontière angevine face à la Bretagne. Ce fut une ville marchande très importante (connue pour son fil de lin blanchi) dotée de halles fondées au 12ème siècle et réputées parmi les plus grandes de France. Craon qui fut le siège de la première baronnie d’Anjou était une force politique, judiciaire et religieuse importante, gérant une quarantaine de paroisses. Au Moyen Âge puis sous l’Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d’Angers et du pays d’élection de Château-Gontier.

[9] Mayenne est une commune de l’Ouest de la France, située à 250 km à l’ouest de Paris. C’est l’une des sous-préfectures du département de la Mayenne. Le château et la ville de Mayenne passent à la maison de Lorraine à la fin du 15ème siècle. En 1544, le domaine passe du rang de baronnie à celui de marquisat, puis il devient un duché en 1573, les seigneurs de Mayenne sont donc désormais « ducs de Mayenne ». Ce changement survient sous Charles de Mayenne, le frère du duc de Guise, grand opposant aux Huguenots pendant les guerres de Religion. La ville de Mayenne fut gravement touchée par les guerres de Religion. Elle fut assiégée une première fois par les Ligueurs en 1574, qui échouèrent à la prendre. En 1589, elle reçut le nouveau roi Henri IV, et son séjour resta calme, si bien qu’il mit une garnison dans le château, mais pas dans la ville. Elle fut néanmoins assiégée une seconde fois l’année suivante, et les Ligueurs réussirent à en prendre le contrôle. Ils furent rapidement chassés par les troupes royales, et la bataille fit des centaines de morts. Mayenne subit un nouveau siège pendant l’Épiphanie de 1592, et cette fois-ci, ce sont les Huguenots qui s’en emparèrent. Ils étaient conduits par le comte d’Essex, venu d’Angleterre pour aider les Protestants français. Mayenne, fort appauvri par la guerre, traverse une année dure, subissant tour à tour les ligueurs, les royaux et l’étranger, qui ne ménageaient personne et dont les excès étaient d’égale violence. Le 5 février 1592, François de Bourbon-Conti, prince de Conti est à Mayenne. Les Catholiques assiègent la ville le 4 juin, et les Huguenots se rendent le 7. Le prince de Conti arrive à Mayenne le 20 juillet suivant, afin de reprendre la ville au compte du roi Henri IV. Le siège qu’il mène dure 17 jours. Les innombrables attaques qu’a connues Mayenne ont occasionné des pillages et d’importantes destructions. Charles de Mayenne, de son côté, a poursuivi les combats contre l’autorité royale jusqu’en 1595. Après la guerre, le château est démantelé, tout comme un grand nombre de forteresses françaises situées loin des frontières. Charles IV de Mayenne, qui possédait de très nombreux titres et résidait en Italie, connaissait de grandes difficultés financières qui l’obligèrent à vendre ses possessions françaises. Le duché de Mayenne fut acheté le 30 mai 1654 par le Cardinal Mazarin.

[10] Pontoise est une commune française située sur la rive droite de l’Oise, à environ vingt-cinq kilomètres au nord-ouest de Paris. Chef-lieu du département du Val-d’Oise, la préfecture ne se situe pas au chef-lieu, mais dans la ville voisine de Cergy, depuis la création de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, ce qui constitue un cas unique en France métropolitaine. La ville abrite une des plus importantes cités judiciaires du pays et est le siège du diocèse de Pontoise, détaché de celui de Versailles en 1966. Riche de plus de 2000 ans d’histoire, capitale historique du Vexin français et ville majeure du royaume au Moyen Âge

[11] La bataille de Courtrai, connue sous le nom de bataille des éperons d’or, opposa l’armée du roi Philippe IV de France appuyée par les Brabançons de Godefroid de Brabant et les Hennuyers de Jean Sans-Merci, aux milices communales flamandes appuyées par des milices venues de Zélande et, peut-être, de Namur, le 11 juillet 1302 près de Courtrai

[12] La bataille d’Arques se déroula le 4 avril 1303, durant la Guerre de Flandre (1297-1305), entre les armées du Comté de Flandre et celles du Royaume de France Après la bataille des Éperons d’Or le Comté de Flandre est débarrassé de l’occupation française. Le roi de France Philippe le Bel, avide de vengeance, lève une armée sous le commandement de Gaucher de Châtillon, connétable de France. Les Flamands conduits par Guillaume de Juliers marche à sa rencontre. Le 30 août 1302, les deux armées se rencontrent entre Arras et Douai, mais se retirent sans combattre après quelques jours de négociation. Au printemps 1303, Guillaume de Juliers attaque Arques, faiblement défendue. La garnison française est anéantie et la ville brûle. De Châtillon se précipite aussitôt vers Arques, où les attendent les Flamands. Comme lors de la bataille des Éperons d’Or, Guillaume de Juliers a placé son infanterie en formation en fer à cheval. Pendant des heures, les Français tentent en vain de briser ses rangs, et finissent par se retirer sur Saint-Omer, abandonnant derrière eux de nombreux morts et blessés. Les Flamands sont victorieux mais ont perdu près de 3 000 hommes, aussi ne les poursuivent-ils pas. L’invasion de la Flandre est une nouvelle fois repoussée. L’année suivante, Philippe le Bel qui a reçu l’aide de Jean Ier de Hainaut, comte de Hollande, prend sa revanche à la Bataille de Zierikzee.

[13] La bataille de Mons-en-Pévèle opposa, à Mons-en-Pévèle, les troupes de Philippe le Bel aux troupes flamandes le 18 août 1304. Elle fut remportée par Philippe le Bel. Cette bataille est immortalisée par un des tableaux de la Galerie des Batailles du château de Versailles, où figure une œuvre peinte par Charles-Philippe Larivière, sur la demande de Louis-Philippe 1er, intitulée Bataille de Mons-en-Pévèle.

[14] Hédé-Bazouges est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Elle est issue de la fusion de deux communes, qui se nommaient Bazouges-sous-Hédé et Hédé jusqu’en 2011.

[15] Le comté de Champagne et de Brie est issu de la réunion des terres de la dynastie des Thibaldiens, c’est-à-dire la branche issue de Thibaut « le Tricheur » (Thibaud 1er de Blois) : comté de Meaux, comté de Troyes. Le comté de Champagne est rattaché au domaine royal par le mariage de Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne, et du dauphin Philippe le Bel en 1284. Le rattachement est rendu définitif par leur fils Louis X le Hutin.

[16] La Guyenne est une ancienne province, située dans le sud-ouest de la France. Ses limites ont fluctué au cours de l’histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux. Son nom est apparu au 13ème siècle en remplacement du terme d’« Aquitaine ». Sous l’Ancien régime, la Guyenne était l’une des plus grandes provinces de France et regroupait divers pays et provinces plus petites comme le Périgord, l’Agenais, le Quercy et le Rouergue. Le terme de « Guyenne propre » correspondait à la région de Bordeaux, également appelée le Bordelais. La Guyenne était couramment associée avec la Gascogne dont la capitale était Auch et qui regroupait notamment l’Armagnac, le Bigorre, le Labourd, la Soule et le Comminges. Guyenne et Gascogne partageaient ainsi le même gouvernement général militaire.

[17] La Réole est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde

[18] L’abbaye Notre-Dame de Clermont (ou de Clairmont) est une ancienne abbaye cistercienne située à quatre kilomètres du bourg d’Olivet dans le département de la Mayenne. Elle a été fondée en 1150 par Guy IV de Laval et fut longtemps la nécropole de la famille de Laval. Il s’agit de la première fondation de l’ordre cistercien dans le Bas-Maine et la 63ème des 66 fondations directes de l’Abbaye de Clairvaux.