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Publius Claudius Pulcher (consul en 249 av. jc)

lundi 26 février 2024, par lucien jallamion

Publius Claudius Pulcher (consul en 249 av. jc)

Consul de la République romaine durant la première guerre punique

Emblème de la République romaine.Fils d’ Appius Claudius Caecus censeur [1] en 312 av. jc, à l’origine de l’Aqua Appia [2] et de la Via Appia [3] et le père d’Appius Claudius Pulcher consul en 212 av. jc.

En 253 av. jc, il est édile curule [4]. En 249 av. jc, il est élu consul. Il mène les opérations militaires sur la côte ouest de la Sicile [5] contre les places fortes carthaginoises de Lilybée [6] et Drépane [7]. Il est battu en mer, à la bataille de Drépane [8] par l’amiral carthaginois Aderbal, perdant la plupart de ses navires.

Il fut accusé d’impiété, pour avoir avant la bataille méprisé le mauvais présage des poulets sacrés, et les avoir fait jeter à la mer, parce qu’ils refusaient de manger.

Le Sénat le rappelle et lui ordonne d’abandonner son mandat de consul et de désigner un dictateur [9] comme remplaçant. Par mépris, il désigne l’un de ses affranchis, Marcus Claudius Glicia qui abdiquera peu après, et fut condamné pour ce fait.

Il meurt avant 244, car sa sœur la vestale [10] Claudia regrette que par son absence, il ne puisse la débarrasser de la foule qui encombre le passage en la mobilisant sur ses navires.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Publius Claudius Pulcher/ Portail de la Rome antique/ Catégories : Consul de la République romaine

Notes

[1] Le censeur est un magistrat romain. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu : aucun magistrat ne peut s’opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Après 18 mois de mandat, ils président une grande cérémonie de purification, le lustrum, à la suite de laquelle ils abdiquent. La censure est la seule magistrature romaine qui n’autorise pas la réélection. Les censeurs ne sont plus élus à partir de la dictature de Sylla, et leurs pouvoirs sont repris par les empereurs romains.

[2] L’aqueduc de l’Aqua Appia, aqueduc d’Appius ou aqueduc Appien est le plus ancien aqueducs desservant Rome en eau potable, construit en 312 av. jc par Caius Plautius Venox et Appius Claudius Caecus alors qu’ils occupent la censure.

[3] La voie Appienne (Via Appia) est une voie romaine de près de 500 km de longueur, partant de Rome, longeant la côte tyrrhénienne, traversant les terres de la Campanie et de la Basilicate pour terminer dans les Pouilles. Elle fut construite en 312 av. jc. Elle joignait à l’origine Rome à Capoue, puis fut prolongée jusqu’à Brindes (Brundisium). À l’issue de la Troisième Guerre servile en 71 av. jc, les esclaves sous le commandement de Spartacus furent écrasés par Crassus, les 6 000 survivants furent crucifiés le long de la voie Appienne. La voie Appienne est certainement la voie romaine la mieux conservée, et de nos jours de nombreux vestiges sont encore visibles. Son importance est confirmée par le surnom de « Reine des voies » (Regina Viarum) que lui donnaient les Romains, à l’origine de l’expression prendre « la voie royale ».

[4] En 365 av.jc, selon Tite-Live le Sénat crée deux nouveaux édiles, les édiles curules, qui sont eux recrutés parmi les patriciens. Ils furent mis en place parce que les deux édiles plébéiens refusaient d’étendre les ludi maximi à quatre jours au lieu de trois. L’édilité curule fut néanmoins ouverte rapidement aux plébéiens. Les deux édiles curules sont supérieurs aux deux édiles plébéiens : ils disposent de la chaise curule (les édiles plébéiens doivent se contenter du subsellium), de la toge prétexte, ils ont le ius edicendi, c’est-à-dire le pouvoir de publier des édits dans leurs domaines d’action. Au Sénat ils ont la préséance sur leurs collègues plébéiens. À noter enfin qu’ils sont sacro-saints tout comme les édiles plébéiens et les tribuns de la plèbe.

[5] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[6] Lilybée ou Lilibeo en grec et en latin Lilybaeum était une importante base navale des Carthaginois en Sicile, c’est l’actuelle Marsala. Ce fut un emplacement stratégique lors des Guerres puniques. C’est la seule cité qui resta aux mains des Carthaginois après l’offensive du roi grec d’Épire Pyrrhus en 278 av.jc. C’est de là que démarra leur reconquête de la Sicile après la mort de celui-ci. Pendant la Première Guerre punique, en 250 av. jc, la place forte et le port, tenus par les Carthaginois, firent l’objet d’un siège et d’un blocus par les Romains ; mais la ville était imprenable et le blocus du port ne fut pas efficace à cause de l’habileté d’un marin carthaginois, Hannibal le Rhodien. Après leur défaite navale de Drépane, en 249, les Romains durent renoncer au blocus de Lilybée, qui resta entre les mains des Carthaginois jusqu’à la fin de la guerre.

[7] Drépane est une cité antique de la Sicile occidentale, située sur le promontoire du même nom et correspond à la ville actuelle de Trapani.

[8] La bataille de Drépane (ou Drepanum) est une bataille navale qui a lieu en 249 av. jc, lors de la première guerre punique, au large de Drépane (aujourd’hui Trapani) à l’ouest de la Sicile, entre une flotte carthaginoise commandée par Adherbal et une flotte romaine dirigée par Publius Claudius Pulcher.

[9] Le dictateur est, durant la République romaine, un magistrat extraordinaire qui détient les pleins pouvoirs (imperium) pour un mandat qui ne peut, à l’origine, excéder six mois. Selon la tradition, le titre a été institué en 501 av. jc pour répondre à une situation d’urgence militaire, mais un magister populi (littéralement « maître du peuple ») existe déjà sous la Royauté romaine.

[10] Une vestale est une prêtresse de la Rome antique dédiée à Vesta, divinité italique dont le culte est probablement originaire de Lavinium et qui fut ensuite assimilée à la déesse grecque Hestia. Le nombre des vestales en exercice a varié de quatre à sept. Choisies entre 6 et 10 ans, elles accomplissaient un sacerdoce de trente ans durant lequel elles veillaient sur le foyer public du temple de Vesta situé dans le Forum romain. Durant leur sacerdoce, elles étaient vouées à la chasteté, symbole de la pureté du feu.