Ardachir III
Souverain perse de 628 à 630
Fils de Kavadh II, ce n’est qu’un jeune enfant de 7 ans qui règne sous la tutelle de Mâh-Adhûr Gushnasp. Il est tué au bout d’un an et demi.
Alors que les Khazars [1] envahissent l’Arménie et l’Ibérie [2], le général Farrukhan Shahr Barâz vaincu par eux à Uti près du lac Guéghan [3] se révolte. Avec l’accord d’Héraclius, il tente de rééditer le coup de force de Vahram VI et dépose et tue le jeune roi le 24 avril 630 pour prendre sa place
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Parvaneh Pourshariati, Decline and fall of the Sassanian Empire, I. B. Taurus and Co Ltd, Londres, 2008, (ISBN 9781845116453)
Notes
[1] Les Khazars étaient un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale ; leur existence est attestée entre le 6ème et le 13ème siècle. Au 7ème siècle les Khazars s’établirent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondèrent leur Khaganat ; une partie d’entre eux se convertirent alors au judaïsme qui devint religion d’État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlaient un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd’hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l’Ukraine orientale, la Crimée, l’est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Les Khazars remportèrent plusieurs séries de succès militaires sur les Sassanides. Ils luttèrent aussi victorieusement contre le Califat, établi en deçà de la Ciscaucasie, empêchant ainsi toute invasion arabo-islamique du sud de la Russie. Ils s’allièrent à l’Empire byzantin contre les Sassanides et la Rus’ de Kiev. Lorsque le Khaganat devint une des principales puissances régionales, les Byzantins rompirent leur alliance et se rallièrent aux Rus’ et Petchenègues contre les Khazars. Vers la fin du 10ème siècle, l’Empire Khazar s’éteignit progressivement et devint l’un des sujets de la Rus’ de Kiev. S’ensuivirent des déplacements de populations rythmées par les invasions successives des Rus’, des Coumans et probablement de la Horde d’Or mongole. Les Khazars disparurent alors de l’histoire n’étant plus mentionnés dans aucun récit historique.
[2] L’Ibérie, aussi connue sous le nom d’Ivérie, est le nom donné par les Grecs et les Romains à l’ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l’actuelle République de Géorgie. Les Ibères du Caucase forment une base pour le futur État géorgien et, en même temps que les Colches de Colchide, le noyau de la population géorgienne actuelle. La région n’était, jadis, habitée que par quelques tribus qui faisaient partie du peuple appelé « Ibères ».
[3] Le lac Sevan (en arménien lac de Gegham, est le plus grand lac d’Arménie, « véritable mer intérieure de 1 400 km² (deux fois et demie le lac Léman) dotée du reste d’un régime à certains égards marin