Étienne de Ripon
Prêtre anglo-saxon
Il est l’auteur de la Vita sancti Wilfrith [1], une hagiographie de l’évêque Wilfrid.
La Vita sancti Wilfrithi constitue la seule source permettant de retracer la vie d’Étienne de Ripon. Ce dernier s’y décrit simplement comme Étienne, un prêtre et mentionne l’église de Ripon [2] comme notre basilique.
Dans la Vita, Étienne emploie la première personne d’une manière suggérant qu’il a fait partie de l’entourage de Wilfrid. Il pourrait l’avoir accompagné durant son premier voyage à Rome, en particulier durant son séjour à la cour du roi frison [3], achevée quelques décennies après la mort de Wilfrid.
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Alan Thacker, « Stephen of Ripon (fl. c.670–c.730) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004
Notes
[1] La Vita sancti Wilfrithi est une hagiographie latine de l’évêque northumbrien Wilfrid d’York. Elle a été rédigée au début du 8ème siècle, quelques années après la mort de Wilfrid en 709, par un prêtre nommé Étienne. Contrairement à la plupart des hagiographies, la Vita sancti Wilfrithi ne présente guère de miracles. En revanche, elle s’intéresse de près à la carrière politique tourmentée de Wilfrid, faisant de lui l’une des figures les mieux connues de cette période. Elle comprend également des digressions sur l’histoire des deux principaux monastères fondés par Wilfrid : l’abbaye de Hexham et l’abbaye de Ripon.
[2] Ripon est une ville d’Angleterre, dans le Yorkshire du Nord, qui possède le statut de Cité (historiquement associé à la présence d’une cathédrale).
[3] Les Frisons sont un peuple germanique appartenant sur le plan ethnolinguistique au rameau westique. Ce peuple s’est sans doute formé tardivement, au 2ème siècle de notre ère, et a pu être confondu, à l’origine, avec ses plus proches voisins : les Angles, les Jutes et les Saxons. Ils peuplaient à l’époque romaine la plaine du Nord de l’Allemagne (actuels länder de Schleswig-Holstein et de Basse-Saxe), une partie des Pays-Bas et de la péninsule du Jutland au Danemark.] Aldgisl, en 678. Sa présence aux côtés de Wilfrid durant son second voyage à Rome, en 703 ou 704, est plus certaine. Il offre des descriptions détaillées d’événements survenus dans les dernières années de la vie de l’évêque, jusqu’à sa mort en 709 ou 710.
L’hagiographie d’Étienne, rédigée dans un latin correct, tranche avec les normes du genre en s’intéressant davantage au contexte politique et social dans lequel évolue Wilfrid qu’aux miracles qu’il aurait accomplis. C’est un texte partisan, qui minimise les échecs de Wilfrid et défend ses réussites.
Malgré ce biais évident, la Vita constitue une source précieuse pour retracer l’histoire anglaise de cette période.Bède le Vénérable en fait usage dans son Histoire ecclésiastique du peuple anglais[[L’Histoire ecclésiastique du peuple anglais (Historia ecclesiastica gentis Anglorum en latin) est un ouvrage de Bède le Vénérable écrit vers 731. Comme son titre le suggère, il s’agit d’une histoire de l’Angleterre qui s’intéresse tout particulièrement à sa christianisation.