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L’histoire pour le plaisir

Girolamo Parabosco

samedi 14 octobre 2023, par lucien jallamion

Girolamo Parabosco (vers 1524-1557)

Polygraphe, compositeur et organiste italien de la Renaissance

Né à Plaisance [1], en Italie, fils d’un organiste célèbre, Vincenzo Parabosco . On sait peu de choses sur son enfance, mais il se rend tôt à Venise [2] pour ses études musicales et figure parmi les élèves d’Adrien Willaert, fondateur de l’école vénitienne [3], vers la fin de 1541.

En 1546, il se rend à Florence [4] visiter Francesco Corteccia, musicien des Médicis [5] et principal musicien de la ville. Après une période de voyages où il visite d’autres villes de l’Italie du Nord, il retourne à Venise et devient premier organiste à la basilique Saint-Marc [6], qui est alors l’une des institutions musicales les plus respectées de l’Italie. Il est resté à l’emploi de la basilique tout le reste de sa vie et est mort à Venise en 1557.

Il écrivit Rime et des comédies en prose, mais il est mieux connu pour “I Diporti”, recueil d’histoires écrites sur le modèle du Décaméron de Boccace et censées être racontées par un groupe de chasseurs retenu par le mauvais temps dans une île de la lagune de Venise.

Parmi ses compositions qui subsistent, il y a un recueil de madrigaux [7] pour cinq voix, publié à Venise en 1546, quatre autres madrigaux publiés en 1541 et en 1544, ainsi que de la musique instrumentale.

Les madrigaux ressemblent par leur style à ceux de Willaert, mais la polyphonie y est encore plus dense ; ils ressemblent plus au motet [8] qu’à la plupart des madrigaux italiens du début des années 1540. L’une de ses œuvres instrumentales est un ricercare [9] inspiré du “Da Pacem Domine”, antienne pour la paix ; il a peut-être été écrit pour la fin de la guerre entre Venise et l’Empire ottoman [10] en 1540

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Girolamo Parabosco »

Notes

[1] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.

[2] Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel

[3] L’école vénitienne désigne, en musique, les compositeurs de la Renaissance actifs à Venise de 1550 à 1610, connus notamment pour leur recours à la polychoralité. Le musicien vénitien d’origine franco-flamande Adrian Willaert fut le principal maître d’œuvre de la naissance de l’école de composition vénitienne, car il occupe la fonction de maître de chapelle à Saint-Marc depuis 1527. Il occupera ce poste jusqu’à sa mort à 72 ans. Willaert y exploite les potentialités acoustiques offertes par l’architecture particulière de la basilique Saint-Marc où deux tribunes se font face et dans lesquelles sont installés deux orgues et deux choeurs. Il est ainsi possible d’obtenir des effets d’écho en faisant alterner différentes masses sonores tant chorales qu’instrumentales.

[4] Florence est la huitième ville d’Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence. Berceau de la Renaissance en Italie, capitale du royaume d’Italie entre 1865 et 1870

[5] La maison de Médicis est une famille patricienne de Florence, dont la puissance émerge au début de la Renaissance italienne, au Quattrocento (xve siècle italien). Leur richesse, leur pouvoir et leur influence proviennent initialement de la banque, puis en complément, de la transformation et du commerce de la laine au sein de la guilde des lainiers (Arte della Lana). Devenus personnalités politiques, membres du clergé et nobles, les Médicis furent des figures de premier plan de Florence, puis d’Italie et d’Europe.

[6] La basilique cathédrale Saint-Marc, à Venise, est la plus importante basilique de Venise. Construite en 828, reconstruite après l’incendie qui ravagea le palais des Doges en 976, elle est, depuis 1807, la cathédrale du patriarche de Venise. Elle est située sur la place Saint-Marc, dans le quartier de San Marco qui lui doivent leur nom.

[7] Le madrigal est une forme ancienne de musique vocale qui s’est développée au cours de la Renaissance et au début de la période baroque (16ème siècle - début 17ème siècle).

[8] Un motet est une composition musicale apparue au 13ème siècle, à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement musical, courte et écrite à partir d’un texte religieux ou profane. Ce genre musical à deux voix atteignit son apogée à la fin du 12ème siècle, avec l’école de Notre Dame de Paris et ses maîtres, Léonin et Pérotin. Le motet a remplacé le conduit. Au début du 16ème siècle, le motet s’enrichit grâce à Josquin Desprez et atteint son apogée avec Palestrina. Le nombre des voix était le plus souvent de quatre, mais pouvait atteindre six, huit, et même douze. À l’extrême, le motet Spem in alium de Thomas Tallis ne compte pas moins de 40 voix indépendantes. En France, le motet fut illustré, notamment, par Henry Du Mont et Pierre Robert, sous-maîtres de la Chapelle de Louis XIV ; sous l’égide de Louis XIV, Lully, puis Delalande, inaugurèrent le « grand motet » ou « motet à grand chœur », équivalent de l’antienne (anthem) des Anglais et de la cantate des Allemands.

[9] Le ricercare ou ricercar est une ancienne forme musicale instrumentale, typique de la Renaissance et du haut baroque. Le mot est d’origine italienne. L’équivalent français est recherche utilisé par exemple par l’organiste Jehan Titelouze.

[10] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.