Il fut élu pape à la suite du synode convoqué par l’empereur Otton 1er au cours duquel fut déposé Jean XII. il était un laïc et reçut les ordres sacrés le jour même de son élection.
Son pontificat peut se diviser en deux parties : la première, pendant laquelle certains historiens le qualifient d’antipape, va de son couronnement, le 4 décembre 963, à la destitution de Benoît V en juillet 964 et la deuxième partie va de cette date jusqu’à sa mort et à ce moment il est considéré comme pape par toutes les sources.
En effet, après cette élection son prédécesseur Jean XII fut obligé de fuir. Mais il avait emporté avec lui le trésor de l’Église, ce qui lui permit de lever une armée avec laquelle il rentra à Rome en février 964, profitant du retour en Allemagne de l’empereur Otton.
Avec le retour à Rome de Jean XII, ce fut à Léon VIII de fuir ; il ne peu donc être présent au concile qui le déposa en tant que pape et annula toutes les ordinations qu’il avait faites.
Quelques jours seulement après la clôture de ce concile, Jean XII mourait, mais cela n’entraîna pas le retour de Léon VIII sur le trône pontifical, puisque le peuple romain choisit comme successeur le diacre Benoît V. Cette élection incita l’empereur Otton à revenir à Rome en juillet 964 : il se saisit de Benoît V, le déposa, le réduisit au rang de diacre et l’exila à Hambourg [1] ; après quoi il le replaça Léon VIII, son protégé, sur le trône de saint Pierre.
Au pontificat de Léon VIII on attribue trois documents connus sous les noms de Privilegium majus, Privilegium minus et Cessatio donationum, par lesquels le pape renonçait à toutes les donations qui depuis Pépin le Bref avaient été faites à l’Église. Cependant leur authenticité est douteuse puisqu’ils semblent être des faux, réalisés à l’occasion de la Querelle des investitures [2].
Léon VIII mourut le 1er mars 965.