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Samuel (tsar de Bulgarie)

vendredi 9 décembre 2022, par ljallamion

Samuel (tsar de Bulgarie) (mort le 6 octobre 1014)

Général bulgare de 980 à 997-Tsar de Bulgarie de 997 à 1014

Samuel est le 4ème fils d’un certain comte Nicolas qui serait selon certaine source Nikola Kumet , un noble décédé après 969 selon certains auteurs gouverneur de la région de Sredets [1], arménien de la province de Derjan, venu en Bulgarie avec des troupes byzantines [2]. Ce comte Nicolas pourrait avoir été gouverneur de la province de Macédoine [3] et comte de Serdica [4]. La mère de Samuel s’appelle Rhipsime. Samuel a 3 frères aînés. Avec eux, Samuel entreprend de reconstituer le royaume bulgare, soumis à Byzance depuis 971.

Selon Jean Skylitzès , David, co-tsar dès 976, est tué cette même année entre Kastoria [5] et Prespa [6] par un brigand valaque [7]. Moïse, co-tsar dès 976, meurt au siège de Serrès, frappé par une pierre ou tué par un homme du duc byzantin Mélissènos. Samuel se débarrasse ensuite de son autre frère Aaron lorsqu’il le fait exécuter avec toute sa famille sauf un fils le 14 juin 987. Entre-temps, il libère la Roumélie [8], envahit la Thessalie [9] jusqu’aux Thermopyles [10] en 983, puis la Grèce jusqu’à Corinthe [11] et occupe l’Albanie [12] en 986.

L’Empereur byzantin Basile II subit une défaite face aux Bulgares le 17 août 986 à la bataille des Portes de Trajan [13] près de Sofia [14]. L’empire bulgare atteint la mer Noire [15]. Après sa victoire, le tsar Samuel se tourne contre la Dalmatie [16]. Il occupe le port de Dyrrachium [17] et le littoral de l’Albanie. Il assiège tour à tour les villes dalmates de Cattaro [18], Raguse [19], Spalato [20], Traù [21] et Zara [22] ; celles-ci résistent mais leur territoire est mis à sac et incendié. Samuel se tourne ensuite vers la Dioclée [23], alliée de Byzance [24], qu’il occupe de 986 à 989.

C’est à cette époque que Samuel, ayant remporté la victoire dans la Bataille de Thessalonique en 996 [25] et estimant avoir rétabli la Bulgarie dans l’étendue qu’elle avait du temps du tsar Siméon, se proclame basileus [26], en 997, après la mort de Romain de Bulgarie . Il est un temps considéré comme invincible même par les Byzantins.

À partir de 1001, Basile II envahit la Bulgarie chaque année jusqu’en 1014. En 1004 il reprend Vidin [27], Skopje [28] et Vodéna [29] et coupe l’empire de Samuel en deux, soumet la partie orientale puis se dirige vers l’ouest. L’année suivante Dyrrachion  [30] fait défection à Samuel mais l’Empire bulgare, progressivement réduit à l’Albanie, résiste jusqu’en 1014.

Le 29 juillet 1014, Basile II est victorieux des Bulgares à Stoumitza [31]. Les troupes de Nicéphore Xiphias font prisonnière l’armée bulgare. Samuel s’échappe. 15 000 prisonniers ont les yeux crevés et les mains coupées, à l’exception de 150 qui sont seulement éborgnés pour qu’ils puissent guider les autres auprès du tsar Samuel. À la vue de ce lamentable cortège, le tsar tombe foudroyé par une attaque d’apoplexie à Prilep [32] le 6 octobre suivant.

Samuel épouse vers 970 Agata Khrysília, née à Larissa [33], fille de Jean Chrysélios, gouverneur et seigneur de Durazzo [34], dont il a 4 enfants.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les Princes caucasiens et l’Empire du VIe au IXe siècle, 2006

Notes

[1] l’ancien nom, de 809 à 1376, de la ville de Sofia

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[3] Le thème de Macédoine est un thème byzantin (une province civile et militaire) fondé vers 790. En dépit de son nom, il n’est pas situé sur le territoire de la Macédoine actuelle mais dans la région de Thrace. Sa capitale est Andrinople.

[4] Sofia

[5] Kastoria est une ville en Grèce du nord, dans la périphérie de la Macédoine-Occidentale. C’est le chef-lieu du nome de Kastoria et elle est située sur la côte occidentale du lac Orestiada. Elle s’appelait Keletron dans l’Antiquité.

[6] Prespa est une région partagée entre la Grèce, l’Albanie et la Macédoine du Nord. Elle a donné son nom aux deux lacs qui sont situés en son centre, le lac Prespa ou Grand lac Prespa (partagé entre les trois États) et le Petit lac Prespa (presque entièrement en Grèce, à l’exception de sa pointe méridionale qui se trouve en Albanie). Sa plus grande ville est Resen, en Macédoine du Nord

[7] Historiquement, avant le milieu du 19ème siècle, « Valaques » était l’exonyme qui désignait les populations locutrices des langues romanes orientales issues de la romanisation des langues thraces et illyriennes (Daces, Gètes, Thraces, Illyres, Dalmates...) à partir du 1er au 6ème siècle dans les Balkans et le bassin du bas-Danube. Il est encore employé dans ce sens par les historiens non spécialistes et notamment dans de nombreux atlas historiques. Les historiens roumains préfèrent employer le terme de « Proto-roumains » (jusqu’au 11ème siècle) et de « Roumains » (depuis le 12ème siècle), d’une part parce qu’à l’instar des autres populations romanophones issues de la désagrégation de l’Empire romain, les « Valaques » se désignaient eux-mêmes par des endonymes comme romani, români, rumâni, rumâri, armâni ou arumâni, d’autre part parce que « Valaques » pouvait aussi être localement employé (notamment dans l’espace ex-yougoslave) pour désigner des montagnards, des bergers ou des fidèles de l’Église orthodoxe non romanophones, ou qui ont cessé de l’être depuis des générations.

[8] La Roumélie est le terme utilisé à partir du 15ème siècle pour désigner la partie de la péninsule balkanique sous domination ottomane. Selon le contexte, le terme peut faire référence à différentes régions de la péninsule balkanique.

[9] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[10] Les Thermopyles sont un ancien passage de Grèce délimité par le golfe Maliaque au nord et le Kallidromo, un massif montagneux du Pinde, au sud. Dans l’Antiquité, le rivage se trouvait contre la falaise mais il a reculé, laissant la place à une plaine côtière étroite mais suffisamment large pour permettre le passage d’une route, d’une autoroute et d’un chemin de fer. Ce passage constituait un point stratégique dans la Grèce antique et de nombreuses batailles y ont été livrées dont la première en 480 av. jc qui a opposé les Grecs aux Perses, et la dernière en 1941

[11] Corinthe était l’une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l’Acrocorinthe. Elle abritait autrefois un célèbre temple d’Aphrodite.

[12] L’Albanie : Elle possède une façade maritime à l’ouest, donnant sur la mer Adriatique et la mer Ionienne. L’Albanie partage également des frontières communes avec le Monténégro au nord et nord-ouest, le Kosovo au nord et nord-est, la Macédoine du Nord à l’est et nord-est et la Grèce au sud-est. Constitutionnellement, le pays a un régime politique de type démocratie parlementaire, sa capitale, Tirana, est aussi sa plus grande ville

[13] La bataille des Portes de Trajan est une bataille entre l’Empire byzantin et les forces bulgares en 986. Elle se déroule dans la passe des Portes de Trajan. L’issue de la bataille est une lourde défaite des Byzantins conduits par l’empereur Basile II. Cette bataille intervient à la suite du siège sans résultat de Sofia par les Byzantins qui se replient ensuite vers la Thrace mais sont encerclés par l’armée bulgare de Samuel dans les montagnes de Sredna Gora. L’armée byzantine est complètement détruite et Basile lui-même échappe de peu à la capture. 50 ans après la chute de Preslav, la capitale bulgare, la victoire aux Portes de Trajan permet aux Bulgares d’accroître la portée de leurs succès obtenus à partir de 976. En guerre constante avec l’Empire byzantin, le Premier Empire bulgare survit encore durant plusieurs décennies. Le souvenir de cette grande victoire est conservé 30 ans plus tard dans l’inscription de Bitola d’Ivan Vladislav.

[14] Sofia est la capitale de la Bulgarie, à 550 mètres d’altitude au pied du mont Vitocha, non loin du fleuve Iskar. Le principal établissement de la tribu thrace des Serdes se trouvait sur l’emplacement de l’actuelle Sofia. Cette tribu a donné son nom à la ville Serdica qu’ils ont bâtie au 7ème siècle av. jc. Par la suite, elle a été appelée Sredets par les Bulgares, et Triaditsa par les Byzantins. Le nom actuel de la ville lui fut donné en 1376 d’après la basilique Sainte-Sophie.

[15] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.

[16] La Dalmatie est une région littorale de la Croatie, le long de la mer Adriatique, qui va de l’île de Pag, au nord-ouest, à Dubrovnik et la baie de Kotor au Monténégro au sud-est.

[17] l’actuelle Durrës

[18] Kotor (en italien Cattaro) est une ville et une municipalité du Monténégro. La vieille ville de Kotor, entourée d’une impressionnante muraille de défense, est particulièrement bien préservée et classée. Entre 1420 et 1797, Kotor et ses environs dépendaient de Venise. Cette influence vénitienne se remarque particulièrement dans la structure et l’architecture de la ville.

[19] L’ancienne province de Raguse devenue Libre consortium municipal (Pruvincia di Rausa en sicilien) est une province italienne, dont la capitale provinciale est Raguse. La province se trouve au sud-est de la Sicile et elle est bornée à l’est par sa frontière avec la province de Syracuse, au nord avec la province de Catane et à l’ouest avec la province de Caltanissetta. Au sud, le territoire de la province donne sur le canal de Sicile. La province se trouve aux pieds des monts Hybléens, dont le point culminant est à 986 m.

[20] Split est le siège du comitat de Split-Dalmatie. La ville de Split s’est établie à l’intérieur, puis autour de l’immense palais de l’empereur romain Dioclétien, construit entre 294 et 305, qui s’étendait sur une surface de 39 000 m². L’empereur était originaire de la ville de Salone (située sur les hauteurs de Split). En 1420, Split fut intégrée dans la république de Venise, jusqu’à sa disparition en 1797.

[21] Trogir

[22] Zadar est une ville et une municipalité de Croatie située au nord de la Dalmatie. Elle est le chef-lieu du Comitat de Zadar. Son toponyme (illyrien) était sans doute Hal Zara. La colonie romaine tombe lors de l’invasion des Goths, puis en 538 sous domination byzantine. La domination byzantine s’achèvera dans la 2ème moitié du 14ème siècle. Les Vénitiens détournent la quatrième croisade pour piller la ville lors de son siège en 1202. Ce sont alors les Hongrois qui, en vertu du traité de Zadar, contrôlent la ville avant qu’elle ne passe en 1409 sous la domination de Venise. Pendant quatre siècles, la ville servira à repousser l’invasion des Turcs.

[23] La Dioclée était un État médiéval slave méridional situé sur des terres incluant les territoires de la rivière Zeta, du lac de Skadar et des bouches de Kotor. Il était frontalier avec la Travonie à Kotor. La Dioclée fut, d’abord, une partie semi-indépendante de la Grande Principauté (Zhupanate) de Rascie, qui fut un vassal de l’Empire byzantin et plus tard directement mis sous la suzeraineté byzantine jusqu’à ce qu’elle gagne son indépendance au milieu du 11ème siècle, gouvernée par la Maison des Vojislavljević. La Dioclée ne désignait à l’origine que la ville de Doclea, fondée au début du 1er siècle et nommée d’après les Docleata, l’ancienne tribu illyrienne. Son nom a évolué à Diocleia par croisement avec le nom Dioclétien, empereur originaire de cette ville. En 297, Doclea, située près de l’actuelle Podgorica (anc. Birziminium), devint la capitale de la Prévalitaine romaine, puis de la Dioclée slave. Ensuite, la capitale de l’État se déplaça à Shkodër jusqu’à la fin du Moyen Âge. La capitale royale de Dioclée était Ston, ville en Croatie actuelle.

[24] Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore sous une partie de l’actuelle Istanbul. La cité a été reconstruite par Constantin 1er et, renommée Constantinople en 330, elle est devenue la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d’Orient et enfin de l’Empire ottoman à partir de 1453 date de la prise de la ville par les Turcs. Elle fut rebaptisée Istanbul en 1930.

[25] La bataille de Thessalonique se déroule en 995 ou un peu avant, près de la ville de Thessalonique, en Grèce. Elle fait partie de la longue guerre qui oppose le Premier Empire bulgare, dirigé par Samuel 1er de Bulgarie, à l’Empire byzantin de Basile II, à la charnière entre le 10ème siècle et le 11ème siècle. Les Bulgares sont dirigés par Samuel en personne, qui parvient à tendre une embuscade et à détruire la garnison byzantine de Thessalonique, tuant Grégoire Taronitès (le gouverneur de la ville) et capturant son fils Ashot.

[26] Basileus signifie « roi » en grec ancien. L’étymologie du mot reste peu claire. Si le mot est originellement grec mais la plupart des linguistes supposent que c’est un mot adopté par les Grecs à l’âge du bronze à partir d’un autre substrat linguistique de Méditerranée orientale, peut-être thrace ou anatolien.

[27] Vidin ou Vidine est une ville du nord-ouest de la Bulgarie, sur la rive sud du Danube. La ville est aussi le chef-lieu de la province du même nom. Elle est proche des frontières avec la Serbie et la Roumanie. C’est l’un des points de passage du Danube, par route et par bac, entre la Roumanie et la Bulgarie.

[28] Skopje est la capitale et la plus grande ville de la République de Macédoine. Après avoir été le lieu de diverses occupations préhistoriques, Skopje naît véritablement au 1er siècle avec la fondation d’une colonie romaine appelée « Scupi », qui est rattachée à l’Empire romain d’Orient en 395. La ville antique est détruite par un séisme en 518. Reconstruite quelques kilomètres plus loin et fortifiée, elle connaît de nombreuses invasions au cours des 10ème et 11ème siècles, entrant au 10ème siècle dans le Premier Empire Bulgare sous Siméon 1er de Bulgarie, pour revenir dans l’Empire Byzantin en 1018 après la défaite du dernier tsar bulgare Samuel par le Basileus Basile II et la disparition du Premier Empire Bulgare. La domination byzantine s’achève avec la conquête serbe en 1282, et Skopje devient brièvement la capitale de l’Empire serbe en 1346. L’État s’affaiblit toutefois rapidement et la ville est conquise par les Ottomans en 1392.

[29] maintenant Édessa en Grèce

[30] Durrës est une municipalité, le chef lieu de la préfecture de Durrës et la deuxième plus grande ville d’Albanie après Tirana. Elle est le principal port du pays. Dans l’Antiquité, elle a été connue sous les noms d’Épidamne, puis Dyrrachium. Elle était le point de départ de la via Egnatia, qui traversait l’actuelle Albanie et la Grèce jusqu’à Byzance. La possession de la ville fut disputée entre l’Empire byzantin, la Bulgarie (989-1005), les Normands de Sicile (1082-1083, 1107-1108, 1185) commandés par Robert Guiscard, ces derniers y défirent l’empereur grec Alexis 1er Comnène en 1081, l’Empire serbe (début du 14ème siècle), le Royaume de Sicile (1376-1379) et les Vénitiens (1205). Venise y créa un duché, en 1205, qui fut possession de plusieurs princes de la Maison capétienne d’Anjou-Sicile. Dès le 14ème siècle, la population de la ville, jusque-là surtout grecque, devint majoritairement albanaise

[31] Cimbalougou

[32] Prilep est une municipalité et une ville du centre-sud de la République de Macédoine. Prilep est surnommée « la ville sous les tours de Marko » à cause de la proximité des tours du roi Marc fils de Mournyav. C’est, avec Bitola, l’un des deux grands centres économiques du sud du pays. Prilep est surtout connue pour sa production de tabac. Prilep est entourée par les municipalités macédoniennes de Novatsi, Mogila, Krivogachtani, Dolneni, Tchachka et Kavadartsi ainsi que par la Grèce.

[33] Shaizar, Shayzar, ou Chayzar est une ville et forteresse médiévale en Syrie qui joua un rôle important dans les conflits entre chrétiens et musulmans à l’époque des croisades. Situé sur l’Oronte entre Hama et Apamée, sur un site stratégique, elle est citée dans les Lettres d’Amarna sous le nom de Senzar ou Sezar. Les Grecs l’appellent Sidzara, puis elle est rebaptisée Larissa par les Séleucides. Les Romains lui rendent son nom et les Byzantins l’appellent Sezer. Les Croisés, avec Guillaume de Tyr parlent de Caesarea (Césarée de Syrie), et la ville est parfois confondue avec l’actuelle Kayseri.

[34] Durrës est la deuxième plus grande ville d’Albanie après Tirana. Elle est le principal port du pays. Dans l’Antiquité, elle fut la capitale de la province d’Épire, sous les noms d’Épidamne ou Dyrrhachium