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Ivan Vladislav

lundi 31 mai 2021, par ljallamion

Ivan Vladislav (mort en 1018)

Tsar de l’empire de Bulgarie de 1015 à 1018

Fils d’Aaron 1er, frère et co-tsar en 976 de l’empereur Samuel 1er de Bulgarie . En 987, Samuel fait exécuter Aaron et sa famille pour trahison le 14 juin 987. Du massacre survécut seulement Ivan Vladislav, sauvé par l’intervention de son cousin Gabriel Radomir, fils de Samuel.

Le sort d’Ivan Vladislav pendant les décennies suivantes est inconnu, mais en 1015 il est incité par des agents byzantins [1] à assassiner son cousin Gabriel Radomir pour devenir empereur de Bulgarie.

Ivan Vladislav prend des mesures pour assurer ses positions contre les rivaux potentiels. Bien qu’il ait entamé des négociations avec l’empereur byzantin Basile II, il reprend rapidement la politique de résistance à Byzance [2] de ses prédécesseurs. Il reconstitue en 1015 les fortifications de Bitola [3], situées sur les terres encore non conquises par les Byzantins.

Les Byzantins prennent Ohrid [4], mais renoncent devant Pernik [5], Basile II ayant été averti qu’Ivan Vladislav cherchait à s’allier avec les Petchenègues [6] pour venir à son aide, continuant la pratique générale de ses prédécesseurs. Cette alliance ne se réalisa pas et en 1016, les armées byzantines pénétrèrent encore profondément en Bulgarie.

L’hiver 1018, Ivan Vladislav rassembla ses forces et mit le siège devant Durazzo [7]. Il fut tué au cours d’une bataille livrée devant la ville. Après sa mort, une grande partie de la noblesse et de la cour bulgares, y compris sa veuve Marie , se soumirent à Basile II en échange de garanties pour la conservation de leurs vies, statut et propriété.

Une faction des nobles et de l’armée se rassembla autour de Presijan II ou Pressiyan I I, le fils le plus âgé d’Ivan Vladislav, et continua à résister jusqu’à leur soumission, quelques mois plus tard.

Ivan Vladislav avait épousé la reine Marie, morte après 1031 dont d’après Jean Skylitzès il eut 6 fils et 6 filles

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Jean Skylitzès Empereurs de Constantinople « Synopsis Historiôn » traduit par Bernard Flusin et annoté pat Jean-Claude Cheynet éditions P.Lethilleux Paris 2003 (ISBN 2283604591)

Notes

[1] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[2] Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore sous une partie de l’actuelle Istanbul. La cité a été reconstruite par Constantin 1er et, renommée Constantinople en 330, elle est devenue la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d’Orient et enfin de l’Empire ottoman à partir de 1453 date de la prise de la ville par les Turcs. Elle fut rebaptisée Istanbul en 1930.

[3] Bitola est une municipalité et une ville du sud-ouest de la Macédoine du Nord. Elle couvre 422 km². Au 6ème siècle, les Slaves Dragovites et Berzites s’installent durablement dans la région. Ils abandonnent Heraclea Lyncestis et s’installent à l’emplacement de la ville actuelle, qui fait partie de l’Empire byzantin. Pendant les siècles suivants, la ville, éclipsée par Ohrid, ne joue pas de grand rôle dans l’Empire. Vers l’An Mil, cependant, elle redevient un carrefour commercial et de nombreux monastères et couvents sont construits. Ce sont ces établissements qui donnent son nom à la ville, Bitola, qui vient d’un mot slave signifiant « monastère ». Donc, le même que le nom attribué dans l’antiquité, mais en slave. Au 14ème siècle, Bitola est conquise par les empereurs serbes qui l’incluent dans leur État

[4] Ohrid est une municipalité et une ville du sud-ouest de la Macédoine du Nord, située sur le lac du même nom. La ville d’Ohrid est née pendant l’Antiquité, elle s’appelait alors Lychnidos et possédait un théâtre antique et une acropole. Après les invasions slaves du début du Moyen Âge, la ville devient au 9ème siècle un grand centre religieux et culturel. Saint Clément d’Ohrid y fonde alors un grand monastère et participe à l’établissement de l’alphabet cyrillique et de la culture macédonienne. Un siècle plus tard, Samuel 1er fait d’Ohrid la capitale de son empire.

[5] Pernik est une ville de l’ouest de la Bulgarie, située à une vingtaine de kilomètres de Sofia, sur la rivière Strouma. Pernik est la capitale administrative de la province du même nom

[6] Les Petchénègues ou Petchenègues sont un peuple nomade d’origine turque qui apparaissent à la frontière sud-est de l’empire khazar au 8ème siècle. Ils s’installent au 10ème siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes, issue de Dağ Han (« prince montagne »).

[7] Durrës est la deuxième plus grande ville d’Albanie après Tirana. Elle est le principal port du pays. Dans l’Antiquité, elle fut la capitale de la province d’Épire, sous les noms d’Épidamne ou Dyrrhachium