Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Seth

lundi 8 février 2021, par ljallamion

 Seth

Divinité de la mythologie égyptienne

Il est associé aux étrangers. Il s’agit d’un dieu complexe dont le rôle et la place dans le panthéon égyptien ont beaucoup évolué et se sont progressivement renversés.

Originellement conçu comme un dieu du désert de la Haute Égypte [1], il représente la nature brutale et hostile, et est opposé à Horus et Osiris, dieux de Basse Égypte et associés au Nil [2] et à la terre fertile et nourricière. Protecteur de , il combat le serpent Apopis et participe donc à la bonne marche du monde. Bien qu’inquiétant et lié à des forces aveuglément destructrices, il n’est pas associé particulièrement à des forces maléfiques.   Après l’unification du pays, Seth est plus particulièrement associé au mythe de la vengeance d’Horus et au meurtre d’Osiris, afin de prendre le pouvoir sur toute l’Égypte. Il devient alors un dieu moralement ambigu et dangereux, mais conserve des attributs positifs de défenseur de Ra, et toujours susceptible de protéger l’Égypte des forces naturelles qu’il contrôle. Resté l’une des figures principales de la religion, les Égyptiens le vénèrent tout en le redoutant.   Après la conquête de l’Égypte par les étrangers Hyksôs [3], il est remis en faveur par la nouvelle dynastie qui l’identifie à son propre dieu principal, dans la nouvelle capitale d’Avaris [4]. Après le renversement de la dynastie Hyksôs, le pays connaît une réaction xénophobe dont Seth, dieu des étrangers, souffre. Il semble alors être particulièrement mal vu et considéré comme un dieu mauvais. Son culte à Avaris se poursuit cependant.   Seth connaît un autre retour en grâce sous la XIXème dynastie [5], où des pharaons originaires d’Avaris, les Ramessides [6], le remettent en honneur. Le fils de Ramsès 1er monte sur le trône en 1294 av. jc sous le nom de Séthi 1er . Son successeur, Ramsès II , conserve à Seth son statut de dieu protecteur de l’Égypte.   C’est à partir de la troisième Période intermédiaire [7] que l’image de Seth se ternit durablement, peut-être en réaction aux prises de contrôle successives de plusieurs peuples étrangers sur le royaume d’Égypte. Seth, associé aux puissances étrangères, devient l’agent maléfique de la perte du pays.

Les mythes relatifs à Seth le dépeignent alors comme ambitieux, comploteur, manipulateur, se concentrant sur l’assassinat de son frère Osiris. Il est alors progressivement confondu avec Apopis, le serpent du chaos, malgré l’ancienne tradition selon laquelle il combattait ce même serpent au nom de Ra. Le monde grec l’identifie à Typhon , monstre primordial du chaos et entité maléfique comparable.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Seth/ Portail de la mythologie égyptienne/ Divinité égyptienne

Notes

[1] L’Égypte se définit essentiellement par rapport au Nil. La Basse Égypte est donc « basse » par référence au sens de l’écoulement du fleuve (du sud, plus haut, vers le nord, en aval) et donc à son altitude. Son relief est également peu accusé. C’est la partie la plus au nord de l’Égypte, depuis la Méditerranée, avec le delta du Nil, jusqu’à la région du Fayoum avec Le Caire.

[2] Le Nil est un fleuve d’Afrique. Avec une longueur d’environ 6 700 km, c’est avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil blanc (Nahr-el-Abiad) prend sa source au lac Victoria (Ouganda, Kenya, Tanzanie) ; le Nil bleu (Nahr-el-Azrak) est issu du lac Tana (Éthiopie). Ses deux branches s’unissant à Khartoum, capitale du Soudan actuel, le Nil se jette dans la Méditerranée en formant un delta au nord de l’Égypte. Le Nil est la voie qu’empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. Il apporte la vie en fertilisant la terre et garantit l’abondance. Il joua un rôle très important dans l’Égypte antique, du point de vue économique, social (c’était autour de lui que se trouvaient les plus grandes villes), agricole (grâce au précieux limon des crues) et religieux. La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives. Le Nil est la voie qu’empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives

[3] Les Hyksôs formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l’Asie de l’ouest. Selon l’historiographie officielle du Nouvel Empire, relayée ensuite par Manéthon, ces étrangers comme semble l’indiquer leur nom égyptien arrivèrent à l’est du delta du Nil au cours de la Deuxième Période intermédiaire. Toujours selon cette version officielle, ils chassèrent les dirigeants de la XIVème dynastie, qui siégeaient à Avaris, et fondèrent les XVème et XVIème dynasties d’Égypte entre le 18ème siècle av. jc et le 16ème siècle av. jc selon les chronologies

[4] Avaris est le site de l’ancienne capitale des Hyksôs qui régnèrent sur l’Égypte à la fin de la Deuxième Période intermédiaire (XVème dynastie). La cité a été retrouvée à Tell el-Dab’a dans le Delta oriental. Le site fut occupé dès le Moyen Empire, un temple de la XIème dynastie et de la XIIème dynastie a été découvert à Ezbet Rushdi au nord du site. Un temple de Seth y a été également dégagé tandis que la ville dite « Hyksôs » est à chercher plus au sud, à Ezbet Helmi, où une enceinte et une forteresse ont été dégagées.

[5] La XIXème dynastie (1296/1186 av. jc) est fondée par Ramsès 1er, vizir d’Horemheb, dernier pharaon de la XVIIIème dynastie. Son fils Séthi 1er lui succède. La capitale religieuse du pays reste Thèbes qui recevra alors l’attention particulière du roi, mais déjà ce dernier installe un nouveau palais royal dans le delta du Nil non loin des vestiges d’Avaris, l’ancienne capitale des Hyksôs, qui avait déjà été transformée à la dynastie précédente en poste avancé des armées des thoutmosides.

[6] L’époque ramesside est une période de l’Égypte antique, subdivision du Nouvel Empire caractérisée par l’abondance de rois portant le nom de Ramsès. Cette époque est souvent nommée par l’adjectif ramesside qui devient un nom qualifiant la période. Elle s’étend sur les XIXème et XXème dynasties.

[7] La Troisième Période intermédiaire (vers 1069/664 av. jc) est la troisième transition qui relie les deux grandes époques du Nouvel Empire et de la Basse époque, dernier chapitre de l’histoire de l’Égypte pharaonique. Elle couvre une période de près de 3 siècles depuis le 9ème siècle jusqu’au 7ème siècle av. jc et est dominée par des dynasties issues de peuplades libyennes installées dans le delta du Nil et en Moyenne Égypte notamment, tandis que la Haute Égypte glisse peu à peu de l’emprise des prêtres d’Amon à l’influence de plus en plus importantes du royaume de Napata.