Issu d’une bonne famille de Northumbrie [1]. D’abord au service de la maison du roi de Northumbrie Oswiu, il part ensuite à l’étranger. Après son second voyage à Rome il en fit 5, il devient moine à Lérins [2] entre 665 et 667. C’est lui qui conduit Théodore de Tarse de Rome à Cantorbéry [3] en 669. La même année, Benoît est nommé abbé de Saint-Pierre et Paul à Cantorbéry. Cinq ans plus tard, il construit le monastère Saint-Pierre de Wearmouth [4], sur une terre qui lui a été donnée par le roi Ecgfrith, et le dote d’une bibliothèque. Une lettre papale de 678 exempte son monastère de tout contrôle extérieur, et en 682, le roi était tellement ravi de la réussite de Saint-Pierre, qu’il octroie à Benoît d’autres terres à Jarrow [5] en le pressant d’y construire un second monastère. Benoît érige le monastère Saint-Paul à Jarrow, puis nomme Ceolfrid comme supérieur. Ce dernier quitte Wearmouth pour Jarrow avec 20 moines dont le jeune Bède dont il deviendra le mentor. Bède relate que Benoît Biscop fit venir des maçons et des verriers de France afin de construire les bâtiments en pierre. Son idée était de construire un monastère modèle pour toute l’Angleterre, afin de partager sa connaissance et son expérience de l’Église catholique en Europe.
Ce fut le premier édifice religieux à être construit en pierre, et l’utilisation du verre fut une découverte pour de nombreux Saxons du 7ème siècle. Le monastère fut finalement doté d’une grande bibliothèque pour l’époque et c’est là que Bède écrivit ses fameux ouvrages. Cette bibliothèque devint célèbre, et les manuscrits qui y avaient été copiés étaient considérés comme de précieuses possessions à travers toute l’Europe. Benoît Biscop meurt le 12 janvier 690. Il contribua à ce que l’Église de Northumbrie adopte la liturgie romaine. Les monastères qu’il avait fondés, placés sous le contrôle direct du pape, furent les joyaux de la couronne de Northumbrie et ouvrirent la voie à un âge d’or pour le christianisme en Angleterre.