Il est vraisemblablement le fils du dictateur de 363 av. jc Lucius Manlius Capitolinus Imperiosus qui avait été nommé à cette charge pour planter un clou pour calmer la peste, un remède qui aurait marché autrefois.
Il déclara la guerre aux Herniques [1], et pour cela, il procéda à des levées rigoureuses parmi la jeunesse romaine, ce qui irrita contre lui tous les tribuns de la plèbe [2]. En effet, non seulement il condamna à l’amende nombre de récalcitrants, mais aussi aux tortures corporelles. Il abdiqua ensuite de sa magistrature.
Les tribuns de la plèbe n’en restèrent pas là, et Marcus Pomponius le mit en procès, l’accusant d’avoir agi avec cruauté envers ses compatriotes, mais aussi, et surtout, envers son fils.
Titus, qui avait été relégué au champ parce qu’il s’exprimait mal et lentement, fut affligé qu’on mette en procès son père par sa faute, et dit-on, alla voir sans témoin le tribun de la plèbe, et, le menaçant d’un couteau, le força à prêter serment de retirer sa plainte. Cela plût tellement au peuple, qu’il fut élu en seconde place des 6 tribuns militaires [3] aux légions.
En 361 av. jc, Rome est menacée par de nouvelles hordes gauloises. Un dictateur, Titus Quinctius Poenus Capitolinus Crispinus, avait été nommé.
Le jeune Titus Manlius vainquit les Gaulois à la surprise générale, gagna le surnom de Torquatus en ramassant et portant le torque [4] du Gaulois vaincu et se vit attribuer une couronne d’or.
En 353 av. jc, le Sénat ordonna au consul Marcus Valerius Poplicola de nommer un dictateur pour déclarer la guerre aux Cérites [5], et ce fut Titus Manlius, fils de Lucius, qui fut nommé par le consul, les deux consuls faisant déjà face à deux autres peuples, les Volsques [6] et Tarquinies [7]. Sur ordre du Sénat et du peuple romain, le dictateur nouvellement élu déclara la guerre à la ville de Caere [8], qui soutenait Tarquinies [9] dans sa lutte contre Rome, en recueillant son trésor, et en envoyant des brigands soutenir des pillages en territoire romain.
Rome est en paix sous son premier consulat en 347 av. jc, sans levée de troupes ni imposition. Il fut décidé un abaissement des intérêts de 1/12 à 1/24 par mois, ce qui permettait de payer ses dettes en quatre fois, sur trois années.
En 340 av. jc, Rome dominait la Ligue latine. Elle reçut une délégation des États membres menée par le préteur [10] latin Lucius Annius de Setia, qui exigeaient un statut égal à Rome, avec des sénateurs et un consul latins, ce qui fut refusé par le Sénat romain, par la voix du consul Manlius. Annius aurait blasphémé Jupiter et fut tué.
La guerre entre romains et latins fut votée par le Sénat romain. Manlius et son co-consul, Publius Decius Mus , décidèrent que les vieilles disciplines militaires seraient rétablies, et que toute désobéissance serait passible de la peine de mort. Il était notamment interdit à chaque soldat d’attaquer l’ennemi hors des rangs.
Le fils de Manlius, en quête de gloire, et provoqué par un Latin, alla à l’encontre de la règle établie par les consuls, défit son adversaire, et revint au camp victorieux avec la dépouille de son ennemi. Manlius se détourna de son fils, convoqua l’armée, et ordonna aux licteurs d’attacher son fils au poteau et de l’exécuter, pour avoir enfreint les règles consulaires et désobéi au père. Les soldats prirent le corps du défunt, et lui firent de dignes funérailles.
Après que Publius Decius Mus se fut sacrifié pour la victoire à la bataille de Veseris [11], au pied du Vésuve [12], Manlius écrasa les alliés latins et les poursuivit en Campanie [13], où il les vainquit définitivement à la bataille de Trifanum [14].
Il refusa un nouveau consulat pour la raison qu’il ne pourrait supporter les vices du peuple, et que le peuple ne pourrait supporter sa sévérité.