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L’histoire pour le plaisir

Sima Qian

mercredi 2 septembre 2020, par lucien jallamion

Sima Qian (145 av. jc-86 av. jc)

Historien chinois

Il est le premier à avoir tenté de décrire l’histoire de la Chine depuis sa création. Tous les historiens impériaux chinois se sont par la suite inspirés de son oeuvre, le Shiji [1]

Il vécut sous le règne de l’empereur Wudi de la dynastie Han [2], et son père, Sima Tan était annaliste de la cour [3]. La famille de Sima Qian s’installa à Maoling, dans les environs de la capitale Chang’an [4].

Sima Qian était très précoce et lisait les livres anciens dès l’âge de 10 ans. À 20 ans, il compléta son éducation en voyageant dans diverses provinces telles que celles du Jiangsu [5], du Anhui [6], du Zhejiang [7], du Hunan [8] et du Henan [9]. Plus tard, il travailla pour le gouvernement en effectuant notamment une mission d’inspection dans la région de l’actuelle ville de Kunming [10], nouvellement conquise par les forces impériales. Ses fonctions lui permirent aussi d’effectuer plusieurs voyages aux quatre coins de l’empire, à l’exception de quelques zones considérées barbares à l’époque, comme les provinces de Fujian [11] et de Guangdong [12].

En 107 av. jc, après un deuil de 3 ans, Sima Qian succéda au poste d’annaliste de son défunt père, ce qui lui donna accès aux archives royales. Il put ainsi continuer l’œuvre ambitieuse entreprise auparavant par son père, c’est-à-dire un livre racontant toute l’histoire de la Chine.

Sima Qian commença à écrire en 104 av. jc. Cependant, en 99 av. jc, après avoir provoqué la colère de l’empereur Wudi en plaidant pour Li Ling, un officier accusé de trahison, il fut condamné à être castré ou exécuté.

À cette époque, être castré signifiait l’infamie et beaucoup de Chinois auraient préféré mourir plutôt que de vivre pareil déshonneur. Sima Qian choisit cependant de rester en vie pour achever son œuvre et tenir ainsi la promesse faite à son père.

Il acheva en 91 av. jc ses Mémoires Historiques. Après que Sima Qian eut été amnistié en 96 av. jc, l’empereur le prit comme secrétaire privé, poste réservé aux eunuques [13].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Sima Qian/ Portail du monde chinois/ Catégories : Historien chinois

Notes

[1] le Shiji ou Mémoires historiques, comporte de nombreuses biographies, dont celle de Confucius, et qui remonte jusqu’aux temps légendaires des Sanhuangwudi, que Sima Qian semble considérer comme véridiques.

[2] La dynastie Han régna sur la Chine de 206 av. jc à 220 apr. jc. Deuxième des dynasties impériales, elle succéda à la dynastie Qin (221 - 206 av. jc) et fut suivie de la période des Trois Royaumes (220 - 265). Fondée par Liu Bang, chef de guerre d’origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, elle compta 28 empereurs.

[3] charge à mi-chemin entre celle d’un astrologue et celle d’un annaliste, qui consistait à noter autant les phénomènes célestes et leur influence que les événements humains

[4] Xi’an est la capitale de la province du Shaanxi en Chine. Elle a le statut de ville sous provinciale. Cette ville, qui a une histoire de plus de 3 100 ans, a été la capitale de la Chine et se nommait alors Chang’an. L’actuelle Xi’an se classe dans les dix plus grandes villes chinoises.

[5] Le Jiangsu est une province côtière chinoise située directement au Nord de Shanghai. Elle compte près de 79 millions d’habitants. Sa capitale, Nankin ville d’environ huit millions d’habitants, et d’importance historique considérable est considérée comme la capitale de la Chine par le gouvernement taïwanais. Le Jiangsu est la cinquième province chinoise par la population et la deuxième pour le PIB total.

[6] ancien comté de Lu

[7] Le Zhejiang est une province côtière chinoise située au sud de Shanghai. Son territoire est d’une superficie de 104 208 km². La région du Zhejiang moderne était en dehors de la grande sphère d’influence de la civilisation Shang au cours du deuxième millénaire avant notre ère. Au lieu de cela, cette région a été peuplée par les peuples collectivement connus comme Dongyue et l’Ouyue.

[8] Le Hunan est une province chinoise de l’intérieur de la Chine. Elle a pour chef-lieu Changsha.

[9] Le Henan, autrefois Honan, est une province du centre-est de la Chine. Le Henan fut appelé Zhongzhou ce qui signifie littéralement « plaine centrale », ce nom est toutefois également appliqué à l’ensemble de la Chine. Le Henan, berceau de la civilisation chinoise ayant plus de 3 000 ans d’histoire, est resté un centre culturel, économique et politique de la Chine jusqu’il y a un millénaire.

[10] province de Yunnan

[11] Le Fujian est une province côtière située au sud-est de la République populaire de Chine, dont le chef-lieu est Fuzhou. Le Fujian serait entré à l’âge néolithique au milieu du 6ème millénaire av. jc. De nombreux outils faits de pierres, carapaces, os, jades, et céramiques, dont des céramiques réalisées au tour de potier, et des bobinettes pour le filage ont été trouvées.

[12] Le Guangdong est une province côtière au sud de la République populaire de Chine dont le chef-lieu est Canton (Guangzhou). Le Premier empire chinois, alors cantonné aux régions du Nord du Yangzi Jiang, poursuit alors son extension vers le Sud et fonde la Commanderie Nanhai de Panyu localisé au sud de l’actuelle capitale provinciale. Zhao Tuo, commandant militaire et général chinois, fonde le royaume de Nanyue à la chute de la Dynastie Qin en 204 av. jc qui se proclame roi de ce nouvel État. Cet ancien royaume qui a pour capitale Panyu comprend alors à son apogée, en plus du Guangdong, les actuelles provinces du Guangxi ainsi qu’une partie du Tonkin.

[13] Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l’ablation des testicules mais il arrive qu’elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu’à la dynastie Sui) et un moyen d’obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait 70 000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d’un tel poste était importante car elle pouvait permettre d’obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d’eunuques n’était plus estimé qu’à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu’ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d’autres contrées du monde.