Divinité de la fertilité et de la reproduction. Il est le taureau de sa mère, la déesse ciel qu’il féconde chaque soir pour donner naissance au soleil. D’autres traditions font de lui le protecteur des pistes du désert arabique, ou le géniteur qui fertilise la terre pour permettre la moisson.
Il est représenté sous les traits d’un homme momiforme debout le pénis en érection, coiffé de deux hautes plumes et tenant un fléau dans sa main droite levée.
Il finit par être absorbé par Amon pour devenir Amon-Min, puis par Horus devenant Min-Horus capable de faire taire Seth .
Dieu tutélaire de la ville de Coptos [1], on trouve également des centres de son culte dans d’autres villes [2].
Min est sans doute une des divinités les plus anciennes de l’Égypte. Figuré à l’époque prédynastique sous l’aspect d’un fétiche, il est représenté dès la 1ère dynastie sous forme humaine, le bras droit tenant le flagellum levé dans son dos, la peau couleur noire rappelant la couleur du limon, le phallus [3], symbole de fertilité et procréation, une laitue romaine au pouvoir aphrodisiaque souvent à ses côtés. Sa tête est coiffée d’un ruban enserrant deux hautes plumes. Son corps est gainé dans un linceul, ce qui lui donne la forme d’une momie, portant le linceul osiriaque.
Au Nouvel Empire, lors des couronnements ou des jubilés [4] le pharaon cherchait auprès de Min à récupérer ses pouvoirs de force et de fertilité. Lors des grandes fêtes de Min au moment des moissons, il coupait la première gerbe qu’il offrait au dieu.
Les représentations du dieu Min sont nombreuses en Égypte et couvrent toute l’histoire pharaonique, faisant de lui l’un des dieux principaux du panthéon égyptien.