Il fut en faveur à la cour de Byzance au temps d’Héraclius 1er.
On sait qu’il fut appelé à Constantinople par l’empereur Héraclius, sans doute peu après son avènement en 610.
Selon un texte astrologique de la fin du 8ème siècle, qui lui est faussement attribué, il enseignait la philosophie platonicienne [1] et aristotélicienne [2], le quadrivium [3], l’alchimie [4] et l’astrologie [5].
Il est sans doute le dernier représentant de l’école néoplatonicienne d’Alexandrie [6], commentant Platon et Aristote. On possède de lui des commentaires du “De interpretatione”, du troisième livre du “De anima” ; un autre du second livre des Premiers analytiques se trouvait dans un manuscrit détruit lors de l’incendie de 1671 de la bibliothèque de l’Escurial [7], mais il faut peut-être l’identifier à un commentaire anonyme du même livre, existant sur plusieurs manuscrits, œuvre probable d’un élève d’Olympiodore.
Outre l’Explication du Commentaire de Théon sur les Tables faciles de Ptolémée, Étienne est l’auteur de travaux de comput qui ont servi de modèle à des tables chronologiques figurant dans des manuscrits postérieurs
Des ouvrages d’astrologie, de même que d’alchimie, voire d’autre formes de divination, ont circulé sous son nom dans les siècles suivants. Le plus célèbre est un texte intitulé D’Étienne, philosophe d’Alexandrie, à son disciple Timothée, traité astrologique, ayant pour objet la nouvelle législation athée de Mahomet, et contenant beaucoup d’autres prédictions sur le futur.
On possède sous le nom d’Étienne d’Athènes un commentaire aux aphorismes d’Hippocrate transmis en traduction latine, un commentaire de la Thérapeutique à Glaucon de Galien, des scolies sur les Pronostiques d’Hippocrate, un traité Sur l’action des médicaments, classés par ordre alphabétique, ouvrage largement inspiré de Dioscoride.
En outre, les textes alchimiques se réfèrent souvent explicitement à la médecine et à la pharmacopée.