Fils de Thiébaut II , comte de Bar [1] et de Jeanne de Toucy. Il fut nommé chanoine à Reims, Laon, Verdun et Cambrai, puis, avant 1298, archidiacre [2] à Bruxelles, puis archidiacre à Besançon en 1299.
En 1301 il est nommé chanoine et princier de Metz, puis en 1302 prévôt de la Madeleine à Verdun.
Au milieu de 1302, il est élu évêque de Metz [3], mais l’élection fut considérée comme irrégulière car le pape s’était réservé la possibilité de nommer lui-même le titulaire de ce siège. Pour résoudre le problème et ménager le clergé de Metz, tout en sauvant la face, Boniface VIII cassa l’élection, mais nomma immédiatement Renaud au siège épiscopal.
Il fut le seul prélat de l’archidiocèse de Trèves [4] à assister en 1312 au concile de Vienne [5], convoqué par le pape Clément V. La principale action de ce concile fut de déclarer la suppression de l’Ordre du Temple.
Il eut à lutter contre le duc de Lorraine Thiébaud II , puis contre les magistrats de Metz. Il dut se retirer dans la campagne messine et mourut le 4 mai 1316, empoisonné semble-t-il.
Renaud de Bar est également connu pour avoir été le propriétaire de six manuscrits liturgiques réalisés à son intention au tout début du 14ème siècle, probablement entre 1302 et 1305. Les manuscrits sont probablement des cadeaux, commandités et offerts par des parents de Renaud de Bar, probablement sa sœur Marguerite de Bar, abbesse de l’abbaye Saint-Maur de Verdun et sa mère, Jeanne de Toucy, dont les armoiries figurent à plusieurs reprises dans les marges, à côté de celles de son fils. Tous les six sont des manuscrits à usage liturgique, faits pour être utilisés par l’évêque durant les cérémonies.
Ces manuscrits, et tout particulièrement les deux volumes du Bréviaire de Verdun [6], sont renommés pour leurs riches enluminures.