Ses deux œuvres principales sont “La Johannide et L’Éloge de l’empereur Justin”. On le considère comme le dernier auteur d’importance de l’Antiquité tardive latine.
Né dans la province d’Afrique [1], Corippe exerçait probablement le métier d’enseignant si l’on en croit l’adjectif “grammaticus” accolé à son nom dans le manuscrit “Matritensis”. Toutefois, ce terme peut s’avérer un qualificatif honorifique autant qu’une indication sur sa profession.
Sur la base d’un autre passage [2], Alan Cameron a suggéré qu’il pouvait aussi exercer le métier de poète itinérant. On sait très peu de choses avec certitude sur sa vie sauf qu’en 549 il récita devant les notables de Carthage [3] son poème épique, “la Johannide” et qu’il se trouvait à Constantinople vers 566 lorsqu’il fit à l’intention de l’empereur et du questeur Anastase le panégyrique de Justin II. Il mourut après 567.
En fait, on ne sait rien d’autre sur sa personne que ce qu’il nous dit de lui-même dans son œuvre. Selon certains spécialistes, il aurait été tribun ou notaire sous l’empereur Anastase, trésorier et chambellan sous Justinien 1er.
Il aurait quitté la province d’Afrique pour Constantinople après avoir perdu ses propriétés durant la guerre contre les Maures [4] et les Vandales [5].
Tout porte à croire que Corippe était chrétien, l’absence d’allusions mythologiques que l’on retrouve généralement dans ce genre de poème épique ; les nombreuses références à l’Écriture sainte et les comparaisons qu’il fait entre l’empereur et le Bon Pasteur ; l’hostilité envers les Maures et le paganisme ; enfin, le zèle orthodoxe que l’on retrouve dans l’Éloge au sujet de la querelle qui mettait alors aux prises orthodoxes [6] et monophysites [7].