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Tefnakht

mardi 7 avril 2015, par lucien jallamion

Tefnakht

Prince de Saïs vers 740 av.jc-Roi de 727 à 717

Stèle de Tefnakht - Musée national archéologique d'AthènesIssu des Libou [1], Tefnakht accède au pouvoir à Saïs [2], et vers 730 il est déjà maître de Memphis [3].

Vers 728, il est à la tête d’une coalition de rois et de chefs libyens du delta, dont Nimlot d’Hermopolis [4], Osorkon IV et Ioupout II . Il tente de réunifier l’Égypte en s’attaquant à la Moyenne Égypte, où règnent d’autres dynastes, notamment Peftjaouaouibastet , et à la Haute Égypte, soumise aux Nubiens [5].

Il met alors le siège devant Hérakléopolis [6] qui fait appel aux nubiens, alors en possession de Thèbes [7], et qui avaient établi leur suzeraineté sur les divines adoratrices d’Amon [8]. Le roi de Napata [9], Piankhy envoie ses troupes et l’armée du nord est défaite mais pas anéantie.

Tefnakht s’enfuit vers le nord et Nimlot s’enferme dans sa ville d’Hermopolis. Durant la trêve hivernale, Tefnakht n’en démord pas et s’auto proclame roi. L’année d’après, Piye/Piânkhy mène ses armées en personne, Nimlot se soumet, Peftjaouaouibastet aussi.

Le nubien part donc faire le siège de Memphis. La ville prise, la plupart des chefs libyens du delta se soumettent à lui. Il poursuit Tefnakht, qui continuait à s’étendre dans le delta. Finalement, comme tous les autres, Tefnakht reconnaît la suzeraineté du nubien et paye tribu.

Tefnakht continue à régner dans l’ouest du delta dont il garde le contrôle depuis la ville de Saïs où il s’est réfugié. Son fils Bakenranef lui succède.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Tefnakht/ Portail de l’Égypte antique/ Pharaon

Notes

[1] tribu libyenne infiltrée dans le delta occidental

[2] Saïs se situait sur la branche canopique du Nil dans le delta occidental. Elle est identifiée de nos jours au site du village de Sa el-Hagar (ou Sah el-Haggar), à l’Ouest de Samannud. Elle fut la capitale du cinquième nome de Basse Égypte

[3] Memphis était la capitale du premier nome de Basse Égypte, le nome de la Muraille blanche. Ses vestiges se situent près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan, au sud du Caire.

[4] Hermopolis Magna était la capitale du 15e nome de Haute Égypte, le nome du Lièvre ou de la Hase. Mais elle se situe en Moyenne Égypte à 300 km au sud du Caire, aux confins de la Thébaïde, loin du Nil, près du canal nommé aujourd’hui Bahr-el-Yousouf. Elle est identifiée avec la ville moderne d’El-Ashmounein, qui est un dérivé de son nom copte, dans le gouvernorat d’Al-Minya.

[5] Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Au cours de la Troisième période intermédiaire (-1085 / -750), la Nubie recouvrait son indépendance. Se constitua alors dans le bassin du Nil moyen un « empire koushite » qui allait perdurer durant quelque mille ans. Cette période est traditionnellement divisée en deux époques : celle de Napata, qui a duré de -750 à -300, et celle de Méroé, qui a duré de -300 à 340.

[6] Héracléopolis Magna est la capitale du vingtième nome de Haute Égypte, le nome supérieur du Laurier rose. Dans l’antiquité, la ville égyptienne d’Henensou était le centre du culte du dieu Hérychef, un dieu à tête de bélier, qui était étroitement lié aux dieux Rê et Osiris. C’était une divinité solaire attachée à la justice que les Grecs identifièrent à leur dieu Héraclès, d’où le nom qu’ils donnèrent à la cité : Heracleopolis Magna Cité d’Héraclès.

[7] Thèbes aujourd’hui Louxor est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset, appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. Obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la 11ème dynastie

[8] Le titre de Divine Adoratrice puis d’Épouse du dieu, ou Main du Dieu, fut successivement porté par des catégories totalement différentes de femmes égyptiennes. Il désigne des prêtresses consacrées au service d’Amon, tout comme d’autres divines adoratrices sont attachées à la déesse Hathor ou placées au service d’Atoum, de Min et de Sobek. Il semble qu’en leur qualité de « Main du dieu » elles aient pour rôle d’« éveiller la pulsion sexuelle » du dieu créateur. Les épouses du dieu sont des dames du plus haut rang, membres de la famille royale.

[9] Napata est à la fois le nom d’un royaume antique d’Afrique et le nom de sa capitale. Son nom est attaché à la « deuxième période » du royaume de Koush (après le royaume de Kerma et avant celui de Méroé). Situé en aval de la quatrième cataracte du Nil, le site est sur la liste du patrimoine mondial en Afrique au Soudan. Les ruines de la ville antique sont situées au pied du Gebel Barkal, un promontoire rocheux qui domine la vallée et le fleuve et qui très tôt a été identifié comme une montagne sacrée dans laquelle résidait le dieu Amon lui-même.