Issu des Libou [1], Tefnakht accède au pouvoir à Saïs [2], et vers 730 il est déjà maître de Memphis [3].
Vers 728, il est à la tête d’une coalition de rois et de chefs libyens du delta, dont Nimlot d’Hermopolis [4], Osorkon IV et Ioupout II . Il tente de réunifier l’Égypte en s’attaquant à la Moyenne Égypte, où règnent d’autres dynastes, notamment Peftjaouaouibastet , et à la Haute Égypte, soumise aux Nubiens [5].
Il met alors le siège devant Hérakléopolis [6] qui fait appel aux nubiens, alors en possession de Thèbes [7], et qui avaient établi leur suzeraineté sur les divines adoratrices d’Amon [8]. Le roi de Napata [9], Piankhy envoie ses troupes et l’armée du nord est défaite mais pas anéantie.
Tefnakht s’enfuit vers le nord et Nimlot s’enferme dans sa ville d’Hermopolis. Durant la trêve hivernale, Tefnakht n’en démord pas et s’auto proclame roi. L’année d’après, Piye/Piânkhy mène ses armées en personne, Nimlot se soumet, Peftjaouaouibastet aussi.
Le nubien part donc faire le siège de Memphis. La ville prise, la plupart des chefs libyens du delta se soumettent à lui. Il poursuit Tefnakht, qui continuait à s’étendre dans le delta. Finalement, comme tous les autres, Tefnakht reconnaît la suzeraineté du nubien et paye tribu.
Tefnakht continue à régner dans l’ouest du delta dont il garde le contrôle depuis la ville de Saïs où il s’est réfugié. Son fils Bakenranef lui succède.