Né à Premariacco [1], Paulin d’Aquilée est un des éléments moteurs de la Renaissance carolingienne.
On ne sait rien de sa jeunesse et de ses années de formation, mais son œuvre montre qu’il a reçu une solide éducation classique et chrétienne.
Son nom apparaît en 776 dans un acte de transfert de bien-fonds en sa faveur par Charlemagne, où il est indiqué comme grammaticae magister [2]. Il fait partie, à partir de 782, aux côtés de Alcuin, du cercle de savants de la cour franque.
En 787, Charlemagne le fait nommer évêque d’Aquilée, dans le Frioul. Il s’engage dans la réforme de l’église et la lutte contre l’hérésie adoptianiste qui tend à voir en Jésus Christ le fils adoptif de Dieu.
Ses écrits polémiques en font un champion de l’orthodoxie. Son activité de patriarche est fondamentale dans la région du Frioul durant les années difficiles du passage de la domination lombarde à la domination franque.
Il prend part aux conciles d’Aix-la-Chapelle en 789, de Ratisbonne en 792 et de Francfort en 794.
Il est l’auteur de traités théologiques, de poèmes et d’un livre d’exhortations pour les princes.