Du 20 au 26 août 1789, à Versailles, l’Assemblée nationale constituante, qui s’est substituée aux états généraux, discute et vote le texte de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Tandis que débute la Révolution française, sous le regard bienveillant du reste de l’Europe, les députés veulent offrir au monde un texte qui condense leurs aspirations et donne un sens à leur combat contre l’absolutisme royal et l’arbitraire de l’administration.
Ils y réussissent d’une remarquable manière en s’inspirant des textes et de l’expérience anglo-saxonnes.
Un siècle plus tôt, les Anglais ont ainsi jeté les bases de la démocratie parlementaire moderne en imposant à leurs souverains le Bill of Rights et l’Habeas Corpus.
Puis, le 4 juillet 1776, les habitants des colonies anglaises d’Amérique proclamèrent leur indépendance dans une très belle Déclaration qui a énoncé pour la première fois le « droit au bonheur »*. (voir déclaration d’indépendance)
L’article premier contient en germe la condamnation de l’esclavage comme de la ségrégation sexuelle, religieuse ou raciale. Différents articles condamnent l’arbitraire, le totalitarisme et la tyrannie.
On pourrait cependant reprocher aux rédacteurs de n’avoir pas fait une place au devoir d’assistance de l’État envers les plus faibles et les plus démunis. Leur plume a aussi dérapé en qualifiant de sacrée la propriété, comme si celle-ci relevait des choses divines et transcendantes à l’humanité !
Le rêve ne dure pas. Comme le roi hésite à approuver l’abolition des droits seigneuriaux, une foule de Parisiennes va le chercher à Versailles.