La Normandie connaît très tôt l’art de la Renaissance grâce à des personnages établis en Touraine mais résidant en Normandie. Ces premières constructions sont dotées de nombreuses décorations. Les ouvriers ont été formés sur les chantiers d’Amboise et de Blois. Ils sont aidés d’artisans italiens comme Ricardo de Carpi. A Gaillon et Fécamp, on importe des marbres sculptés pour s’en servir de modèle.
L’ornementation utilisée dans cette région consiste en pilastres superposés, rythmant les façades, en rinceaux et médaillons décorés en faible relief, des colonnes en candélabres, adossées à des pilastres. Ces éléments de décor sont présents dans les hôtels particuliers, les églises et les châteaux.
Après 1530, l’architecte Blaise le Prêtre influe un nouveau souffle. Les pilastres et les candélabres ornementés cèdent la place aux colonnes lisses adossées et les bas-reliefs sont moins importants. Cet architecte est à l’origine de l’hôtel d’Escoville à Caen et du grand pavillon de Fontaine Henry.
A la fin du 16ème siècle, apparaissent des losanges en briques vernissées en façade. En Auge, on utilise par alternance la brique et la pierre calcaire comme sur le château de Cricqueville, de Victot ou Saint Germain de Livet.