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Pontus de Tyard ou de Thiard

jeudi 14 février 2013

Pontus de Tyard ou de Thiard (1521-1605)

Seigneur de Bissy-Écrivain et poète-Évêque de Chalon

Né à Bissy-sur-Fley d’une maison noble de Bourgogne, il aura su, au cours de sa longue vie s’illustrer comme un authentique humaniste dans une des périodes la plus sombre de la Bourgogne, celle des guerres de religion.

Évêque de Chalon, il eut le rare courage de prêcher aux uns et aux autres, la modération. Menacé pour délit d’œcuménisme, tourmenté pour le soutien indéfectible qu’il porta à son souverain, il fit preuve en toutes circonstances d’un courage et d’une opiniâtreté à toute épreuve. Cet homme véritable encyclopédiste, fut également une figure emblématique de la vie culturelle et politique française au 16ème siècle, en étant tout d’abord l’un des fondateurs de la Pléiade, ou exerçant par ailleurs ses parfaites dispositions diplomatiques en assurant auprès du roi Henri III le rôle de conseiller d’État.

Il s’imposa comme l’un des maîtres de la pensée moderniste. Il écrit les Erreurs amoureuses à Lyon en 1549, recueil qu’il prolongea jusqu’en 1555 de plusieurs ajouts.

Il fut avec Ronsard et du Bellay un des membres de la Pléiade, mais il s’impliqua moins dans les recherches poétiques du groupe, dans les années 1550, car il travaillait à une œuvre plus philosophique, les Discours philosophiques, une série de dialogues qui paraîtront jusqu’en 1557, anonymement. Il fait ainsi mention des nouvelles théories de Copernic à plusieurs reprises.

Après 1570, il connaît un certain succès dans les salons parisiens à l’occasion du courant néo-pétrarquiste qui voit dans ses Erreurs amoureuses une œuvre fondatrice. Ses Œuvres poétiques, en 1573, sont dédiées à la maréchale de Retz.

Il devint évêque de Chalon-sur-Saône en 1578, et sa vie prit alors un nouveau tournant puisqu’il se consacre entièrement à sa nouvelle charge. Député aux États de Blois en 1588, il défendit l’autorité royale contre les Ligueurs. Il abandonnera sa charge d’évêque en 1589 pour se retirer dans ses terres, où il restera jusqu’à sa mort. En 1594 il publia Extrait de la généalogie de Hugues Capet.