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Albrecht Von Brandenburg-Ansbach dit Albert de Brandebourg

mercredi 30 janvier 2013

Albrecht Von Brandenburg-Ansbach dit Albert de Brandebourg (1490-1568)

Duc de Prusse de 1525 à 1568

Albrecht Von Brandenburg-Ansbach dit Albert de Brandebourg Duc de Prusse de 1525 à 1568

Né à Ansbach, il fut le dernier grand maître de l’ordre teutonique et le premier duc héréditaire du Duché de Prusse. Fils de Frédéric 1er de Brandebourg-Ansbach et de Sophie Jagellon, fille du roi de Pologne Casimir IV Jagellon. Il fut un membre de la lignée de Brandebourg-Ansbach de la Maison de Hohenzollern.

Destiné à l’Église, Albert de Brandebourg reçut une éducation appropriée. Il vécut quelque temps à la Cour d’Hermannn IV de Hesse, prince électeur de l’archevêché de Cologne. Se tournant vers une vie plus active, il accompagna en 1508 Maximilien 1er en Italie. A son retour, il vécut un certain temps à la Cour de Hongrie.

En décembre 1510 décéda le Grand Maître de L’ordre teutonique, Frédéric de Saxe. Il fut élu 37ème Grand Maître de l’Ordre teutonique en 1511 comme avait été élu quelques années plus tôt le duc Frédéric de Saxe, fils d’Albert III de Saxe. Ce choix fut fait dans l’espoir que ses liens avec son oncle maternel règleraient les conflits de la Prusse-orientale détenue par l’Ordre teutonique vassal du royaume de Pologne après le deuxième traité de Thorn en 1466.

Il informa l’empereur et le pape de ses nouvelles fonctions, mais refusa de se soumettre au royaume de Pologne. Une guerre pour la survie de l’Ordre teutonique semblait inévitable. Il chercha des alliés et continua ses négociations avec Maximilien 1er. Les ravages des chevaliers de l’Ordre teutonique en Pologne aboutirent à une guerre qui débuta en décembre 1519. En 1521, une trêve de 4 ans fut accordée à Albert de Brandebourg.

Il s’efforça d’obtenir de l’aide car un nouveau conflit menaçait de se déclarer. En 1522, il se rendit à la réunion de Nuremberg, c’est dans cette assemblée que le Grand Maître recontra le réformateur Andreas Osiander. Cette entrevue eut une influence sur sa foi.

Il se rendit à Wittenberg, dans cette ville Martin Luther lui conseilla d’abandonner l’Ordre teutonique, de se marier et de convertir la Prusse en duché héréditaire. Auparavant, cette question avait déjà été l’objet d’un débat entre les membres de sa famille. Pour Albert de Brandebourg il était nécessaire d’agir avec prudence. Il informa le pape Adrien VI de son impatience à réformer l’Ordre teutonique et de punir les chevaliers convertis à la nouvelle doctrine. Pour sa part, Martin Luther ne s’arrêta pas aux conseils, pour faciliter la conversion, il s’efforça de propager son enseignement parmi les Prussiens. Pendant ce temps, Georges 1er de Brandebourg Ansbach, frère d’Albert transmettait leur arrangement à leur oncle Sigismond 1er de Pologne.

A la fin de la trêve il négocia avec son oncle un accord qui l’autorisait à se convertir à la religion luthérienne. Il réalisa par cette conversion la plus importante des sécularisations, celle de la Prusse teutonique. En contrepartie il accepta d’être vassal du roi de Pologne, allant prêter serment d’allégeance à Cracovie en 1525.

Il installa le gouvernement de son duché à Königsberg. Cependant cette transition provoqua des protestations. Cité à comparaître devant la Cour de justice impériale, il opposa un refus. Il fut proscrit alors que l’Ordre teutonique élisait un nouveau Grand Maître en la personne de Walter von Cronberg. Ce dernier reçut la Prusse lors de la réunion d’Augsbourg. Les princes allemands, éprouvés par les tumultes de la Réforme, la guerre des Paysans et les guerres contre l’Empire ottoman n’appliquèrent pas la proscription à Albert de Brandebourg, et la colère contre lui s’apaisa avec le temps.

En 1526, il rejoignit la Ligue de Torgau et agit en union avec les Protestants.

En juillet 1526, il épousa Dorothée, fille du roi Frédéric 1er du Danemark Veuf, il épousa Anne-Marie de Brunswick Lunebourg en février 1550, fille d’Éric 1er de Brunswick Lunebourg. Il assista à la réunion des princes désireux de renverser Charles Quint suite au décret d’Augsbourg de 1548.

Les premières années de son règne furent prospères. Bien qu’il eût quelques ennuis avec la paysannerie, les terres et les trésors de l’Église lui permirent de faire face aux dépenses de sa cour. Il fit la promotion de l’étude en créant des écoles dans chaque ville, il libéra les serfs, il fit imprimer en allemand le catéchisme protestant. En 1544, malgré une opposition, il créa l’université Albertina de Königsberg, et en 1549 il y nomma son ami Andreas Osiander au poste de professeur.

Cette époque fut le début des difficultés, elles assombrirent les dernières années de son règne. Andreas Osiander eut des divergences de vue concernant la doctrine de Martin Luther : dans cette querelle qui l’opposa à Philippe Melanchthon, il prit parti pour le second. Ces querelles théologiques prirent de l’ampleur. Il n’y avait plus le trésor de l’Église pour amener la conciliation des nobles, l’impôt était très lourd, il devint impopulaire.

Après le décès d’Andreas Osiander en 1552, il favorisa un prédicateur nommé Johann Funck qui, avec un aventurier du nom de Paul Skalić eurent une grande influence sur lui. Ces conflits religieux et politiques eurent raison de sa santé. Son fils étant encore mineur, il dut choisir un régent. il dut se résoudre à condamner les prêches d’Andreas Osiander. En 1566, la noblesse et le clergé prussien firent appel à Sigismond II de Pologne, le cousin d’Albert, qui dépêcha une commission à Königsberg. Paul Skalić sauva sa tête mais Johann Funck fut exécuté. La question de la régence fut réglée et une forme de luthéranisme fut adopté.

Quasiment privé de pouvoir, il vécut encore 2 ans. Il décéda de la peste à Tapiau le 20 mars 1568.