La Bretagne
- Mariage de Jean V de Bretagne et de Jeanne de France
De 1399 à 1442 règne Jean V le Sage. En 1405, Il envoi une armée de secours Bretonne aux Gallois, en lutte contre les Anglais. Son règne fut particulièrement favorable aux arts, de nombreuse construction ont lieu, Notre Dame du Kreisker, Notre-dame du Folgoët, l’église de Saint Jean du Doigt. De 1442 à 1450 lui succède François 1er de Bretagne qui même de nouvelles luttes contre les Anglais puis, de 1450 à 1457 Pierre Il le Simple et de1457-1458 Arthur III le Justicier.
De 1458 à 1488 François II nouveau duc de Bretagne se ligua avec le futur louis XII dans la ligue du Bien Public contre Louis XI.
C’est le 8 février 1486 que les États de Bretagne reconnaissent les droits d’Anne, fille de François II, à succéder à son père. En 1488 à lieu l’invasion française et le 28 juillet1488 à lieu la bataille de Saint Aubin de Cormier et le 10 août le traité du Verger fut signé. Le duc reconnaît devoir l’hommage lige au roi de France et autorise l’appel des cours de justice au Parlement de Paris.
C’est le 9 septembre 1488 que meurt François Il. Anne lui succède. En 1491 elle épousa Charles VIII, roi de France, à Langeais et à la mort de celui-ci en 1499 elle épousa Louis XII, roi de France, à Nantes.
La Bourgogne État indépendant
- maison datant du 15ème Auxerre
Philippe le Hardi recueille en 1384 l’immense héritage de son épouse Marguerite de Flandre notamment les comtés de Flandre, de Bourgogne, d’Artois, de Nevers, de Rethel, les seigneuries de Salins, de Malines et d’Anvers. Philippe le Bon accroît ces domaines par achats, mariage et héritages des comtés de Namur, de Hainaut, de Hollande, de Frise et de Zélande, ainsi que des duchés de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg de 1467 à 1477. Enfin, Charles le Téméraire conquiert le duché de Gueldre et la Lorraine. Les ducs de Bourgogne se rendent peu à peu indépendants de la Couronne de France, à la faveur de la guerre de Cent Ans. Si Philippe le Hardi se conduit encore comme l’un des grands seigneurs du royaume de France, son fils Jean sans Peur fut d’abord le chef de la faction des Bourguignons, opposés aux Armagnacs. Organisateur du meurtre de Louis d’Orléans en 1407, il est lui-même assassiné en 1419. Son fils, Philippe le Bon, se dispense de l’hommage au roi de France, Charles VII, tenu pour responsable de cet assassinat. Surnommé le « Grand duc d’Occident », il détermina, par les fluctuations de sa politique d’alliance, le succès des Anglais et des Français dans leur longue lutte. S’il rendit l’hommage à Louis XI, il préserva l’indépendance de fait de ses États. Fils et successeur de Philippe le Bon, Charles le Téméraire poursuivit la politique d’expansion territoriale de ses prédécesseurs. Mais il fut contrecarré dans ses desseins par Louis XI, et la lutte sans merci qu’ils se livrèrent l’un contre l’autre affaiblirent définitivement les États bourguignons. Après la mort de Charles le Téméraire et à la suite du mariage de sa fille, Marie, avec Maximilien de Habsbourg, les États furent partagés entre la France et la maison d’Autriche. Le grand conseil organisa une armée régulière et créa en 1429 l’ordre de chevalerie de la Toison d’or, symbole de la puissance et du rayonnement culturel du « grand duc d’Occident »
Le duché de Bourgogne, qui comprend le Nord de la France, la Belgique et la Hollande, devient un centre important de la mode vers le milieu du 14ème siècle, éclipsant la France ruinée par la guerre de cents ans. Les vêtements des nobles et des bourgeois tendent à se ressembler, instaurant une véritable mode vestimentaire, remplaçant ainsi les habits qui auparavant servaient à affirmer la position sociale. Les aristocrates ne réalisent plus leurs costumes mais en confie l’élaboration à des artisans qui commencent à se multiplier. Chaque élément du vêtement est élaboré par un artisan spécialisé. Ainsi vont se différencier les habits civils, militaires et religieux , les habits de fête et ceux de tous les jours, ceux des jeunes filles ou des femmes mariées.
Les coupes de cette époque étaient caractérisée par des formes allongées et pointues, tant dans les vêtements que dans les chaussures ou les coiffures. Les chaussures allongées, nommées des poulaines, pouvaient mesurer jusqu’à 3 fois la longueur du pied chez les rois et seulement une fois et demi pour les hommes du peuple. La pointe des poulaines était si longue dans les années 1420 qu’il fallait l’attacher à la jambe avec une chaîne en or ou argent. Les décolletés sont importants et les chapeaux très extravagants. Certains, nommés des hennins, mesurent jusqu’à 60 cm de long. Ces excès disparaîtront au 16ème siècle.
Les tissus sont plutôt raffinés mais de couleur souvent sombre pour mieux faire ressortir les bijoux et les grelots que l’on trouvaient sur les ceintures, les chaussures ou les chapeaux. Au 14ème siècle, les ceintures se réduisaient à de simples lanières d’étoffe ou à une cordelette nouée sur les hanches. Cette ceinture servira à y suspendre des choses, miroir, éventail, breloque au 16ème siècle.
L’homme portait un pourpoint court, moulant avec un col haut. A sa taille il était maintenu par une ceinture. Il portait en dessous une chemise à manche longue et des braies courtes. Les manches du pourpoint sont fendues au niveau de l’avant-bras ce qui permettait de montrer les vêtements de dessous. Les épaules, la poitrine et le dos sont rembourrés. Généralement les jambes n’étaient couvertes que de collants. Par dessus, l’homme portait, soit une longue robe fourrée à manches longues ou traînantes nommée houppelande, soit un chasuble cousu avec des fentes appelé pertuis.
La femme portait des robes longues, moulantes, plutôt décolletées et tombant jusqu’au sol. Le corsage était échancré. Les femme devaient porter ce que l’on appelle le tassel, qui cachait la chemise intime. Sur ces robes, au niveau des poignets, nous trouvons des bombardes, qui sont des volants retombant sur les mains. Ces bombardes sont parfois remplacées par des tippets, qui sont de longues bandes décoratives. Sur la robe nous trouvons également des fentes pour y glisser les mains. Par dessus, la femme revêtait un surcot fait de brocard bordé de fourrure. Ce surcot deviendra un vêtement majeur dans les tenues officielles jusqu’au 17ème siècle. Pour sortir, la femme se couvrait d’un voile ou d’une coiffe. Seules les servantes allaient tête nue. La coiffure se portait en arrière. Le front était rehaussé par une épilation des sourcils. Les cheveux étaient redescendus sur les tempes par 2 chignons sur lesquels était posée une résille. Sur cette dernière, était posé un voile nommé la huve ou le hennin.
La Sologne
- Maison à colombages, La Ferté-Saint-Aubin.
La Sologne connut une période de paix jusqu’au début du 15ème siècle.
Ses habitants participèrent encore une fois vaillamment à la lutte contre les Anglais, et en 1429 Jeanne d’Arc s’arrêta même à Selles. Au milieu du 15ème siècle Romorantin passa sous le contrôle de Jean d’Angoulême.
A la suite des guerres le pays était presque en friche et des brigands infestaient le pays. Sous l’influence bénéfique de Jean d’Angoulême, puis de son fils Charles père du futur François 1er, et du duc d’Orléans le futur Louis XII le pays se redressa peu à peu et connut une grande prospérité.
D’autres grands seigneurs participèrent à l’épanouissement de la région, comme Jean du Thier, seigneur de Beauregard, la famille de Beauvilliers à la Ferté Hubert, et le seigneur de Cheverny.
Pendant cette période de prospérité, les bourgeois qui s’étaient enrichis prirent une part de plus en plus active dans l’administration de la région. De grands travaux d’urbanisme furent ainsi entrepris à Romorantin au début du 16ème siècle avec l’aide de François 1er.
Région d’Amboise
- le Château d’Amboise
Avant d’être à la couronne, le Château d’Amboise appartenait à la famille d’Amboise. Louis d’Amboise fut en effet condamné à mort par le Roi Charles VII le 8 mai 1431 pour avoir essayé de l’enlever en compagnie de son favori Georges de La Trémoille au château de Chinon. Le château et la seigneurie d’Amboise ainsi que le château de Montrichard lui furent confisqués et rattachés à la couronne par lettres patentes le 4 septembre 1434. Au milieu du 15ème siècle, alors que la ville était sous l’emprise des Anglais, le roi Charles VII repris la ville à ses envahisseurs. Louis XI, son successeur, commença alors les travaux de reconstruction du château.
Ce fut Charles VIII qui décida de reconstruire entièrement la forteresse. Depuis sa naissance, il avait vécu à Amboise. Très attaché à sa ville, il voulut lui redonner toute la splendeur qu’elle méritait. Il ramena alors d’Italie un certain nombre de meubles et fit appel à Pacello de Mercogliano, horticulteur italien, afin d’aménager les jardins de la demeure royale. En 1495, il demande l’aide à deux maîtres maçons, Dominique de Cortone et Fra Giocondo pour donner une allure royale à cette demeure.
Puis, à la demande du roi, le bailli d’Amboise, Raymond de Dezest, et 3 architectes, Colin Biart, Guillaume Senault et Louis Armangeart, vont faire renaître le château à l’aide de pas moins de 250 maçons. A force de travail acharné, le château sera composé de plusieurs nouveaux bâtiments : l’aile du logis du Roy, puis la grosse tour des Minimes avec sa large rampe hélicoïdale, la tour Hurtault ou tour de César et la chapelle Saint-hubert en gothique flamboyant. En l’espace de 6 années de 1492 à 1498 le château devint magnifique.
Dès lors, le château fût composé de 2 logis : l’un face à la Loire, orienté au nord ; l’autre orienté vers l’Amasse. De ces 2 logis, seul le premier subsiste aujourd’hui.. Charles VIII y décède accidentellement en 1498.
Louis XII lui succédant, les travaux continuèrent toujours avec la même ardeur. Ce n’est pas la mort du souverain qui empêchera son successeur, François 1er, de passer sa jeunesse ainsi que les premières années de son règne au château d’Amboise. Le jeune monarque invita en 1516 le plus grand des génies de l’époque, Léonard de Vinci, à résider à Amboise, au Manoir du Clos Lucé. Ce sera d’ailleurs une période fastueuse pour la ville.
Louise de Savoie, mère du nouveau roi, ayant hérité du château d’après les volontés du feu roi, vivra dès lors, au château.
Château et Sires de St Sauveur Le Vicomte
- Château de St Sauveur Le Vicomte
De 1375 à 1418 différents hommes d’armes se succèdent à la garde du Château. Mais la guerre reprend avec Henry V, roi d’Angleterre, le château retombe aux mains des Anglais le 25 mars 1418.
A cette époque le château comportait 2 systèmes de défense : Le grand château et le bas château qui avaient chacun " un portier " ; le bourg avait aussi ses fortifications. Ce n’est qu’après la bataille de Formigny le 14 avril 1450 que St Sauveur rentra définitivement aux mains des Français. Mais en 1473 la Baronnie de ST Sauveur appartint à la Famille de Vilquier, puis elle revint à la couronne.
En 1575 le roi Henri III la vendit à Christophe de Bassompierre et en 1666 elle appartint au Comte de Toulouse puis à ses descendants jusqu’à la Révolution.