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Nicolas Fouquet ou Foucquet

mercredi 21 novembre 2012, par lucien jallamion

Nicolas Fouquet ou Foucquet (1615-1680)

Vicomte de Vaux-Marquis de Belle-Isle

Nicolas Fouquet ou Foucquet Vicomte de Vaux-Marquis de Belle-Isle

Né à paris, issu d’une famille de parlementaires fortunés, fils d’un riche armateur breton qui avait été conseiller d’État et maître des requêtes.

Remarqué par Richelieu, il entre en tant que conseiller au parlement de Metz à l’âge de 16 ans. En 1635 il devient maître des requêtes. A la mort de Richelieu en 1642, il passe au service de Mazarin. En 1648 le trésor royal, avait fait banqueroute. C’est à la suite de ces circonstances difficiles que Nicolas Fouquet fut nommé surintendant des finances, en 1653, par le cardinal Mazarin, premier ministre, avec mission de renflouer un trésor vide.

En 1650 il achète la charge de procureur du roi au parlement de Paris.

En 1653 son objectif fut de rétablir la confiance et de faire réapparaître l’épargne, pour alimenter le trésor royal. Et de ce fait, il parvint chaque jour à trouver l’argent frais nécessaire aux besoins de l’administration, de la guerre, pour payer les fêtes de la cour et satisfaire l’immense avidité de Mazarin.

Chaque emprunt qu’il négociait pour le compte du roi était garanti sur sa fortune personnelle et lui laissait, comme c’était l’usage, une forte part de bénéfice.

Après une ascension très rapide et très brillante grâce à la protection de Mazarin et d’Anne d’Autriche il avait pu atteindre le sommet des honneurs. Richement marié, procureur général du roi au Parlement de Paris, surintendant des Finances ordinaires et extraordinaires, il était encore en 1659 après Mazarin l’homme le plus puissant de France. Il fit un usage généreux de l’immense fortune amassée grâce à ses fonctions, protégeant les artistes, Molière, La Fontaine, Pellisson Le Nôtre, Poussin, Puget, Le Brun, La Quintinie, etc.... Il fit fortifié Belle-Île qu’il avait acheté pour pouvoir s’y réfugier en cas de disgrâce. A la mort de Mazarin, Colbert qui avait amassé de nombreuses notes accablant le surintendant n’arrête pas de rendre Fouquet responsable de tous les maux de la terre allant même jusqu’à l’accuser de complot contre l’état. Le roi est très attentif à ces propos, il veut régner sans partage. Il pense même qu’en accusant Fouquet toutes les "manoeuvres douteuses" de son parrain Mazarin seraient oubliées.

Louis XIV décide donc que Fouquet sera arrêté. Mais il faut attendre que le surintendant verse dans les caisse de l’état l’argent qu’il à promis. Il faut aussi attendre que Fouquet vende sa charge de Procureur Général au Parlement de Paris qui le soustrait à toutes juridictions autre que celle de ses pairs.

Le roi, blessé d’autre part par son faste, le fit arrêter à Nantes par d’Artagnan le 5 septembre 1661. Le roi nomme une chambre spéciale composée surtout d’ennemis de Fouquet. Son procès durera 3 ans, Colbert et le roi vont utiliser tous les moyens possibles pour l’abattre, falsification de documents, corruption de juges, isolement total du prisonnier, à qui on refuse tout moyen de défense. L’opinion publique est aussi contre lui. Sa richesse, sa puissance lui ont suscité beaucoup d’envieux et il passe pour être l’affameur du peuple.

Fouquet se défend, conteste ses juges, fait paraître des mémoires justificatifs. Face à l’acharnement du pouvoir, l’opinion se retourne, et l’accusé devient martyr de l’absolutisme, les juges Lamoignon et d’Ormesson refusent d’obéir. Corneille, La Fontaine, Mme de Sévigné mettent leur plume au service de Fouquet. il est condamné 20 décembre 1664 à la confiscation de ses biens et au bannissement perpétuel. Jugeant la sentence trop clémente, Louis XIV, commue la peine en détention à vie. Emprisonné à Pignerol ou il meurt le 23 mars 1680.