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L’histoire pour le plaisir

Joachim du Bellay

lundi 19 novembre 2012, par lucien jallamion

Joachim du Bellay (1522-1560)

Poète

Joachim du Bellay Poète

Il est né au château familial de la Tourmelière en Anjou. Maladif, orphelin de bonne heure, et négligé par son tuteur, il a passé une enfance rêveuse et mélancolique dans les terres familiales, sans grande activité intellectuelle.

Rêvant d’une carrière ecclésiastique comme celle de son cousin, le cardinal Jean Du Bellay, évêque de Paris et diplomate célèbre, le jeune homme étudie le droit en 1545 à la faculté de Poitiers. Il apprend le latin, écrit ses premiers poèmes en latin et en français. Puis, il suit Ronsard à Paris pour étudier au Collège de Coqueret avec l’humaniste Jean Dorat et s’initie à la culture gréco-latine. Moins passionné que Ronsard pour la littérature grecque, il se nourrit de culture latine et conserve son originalité et les traditions nationales. A Coqueret, il apprend l’italien et compose les sonnets pétrarquistes de “l’Olive” en 1549. La même année, il rédige la célèbre “Défense et illustration de la langue française”. De santé délicate, il tombe malade et passe 2 années complètes au lit, terrassé par la douleur. C’est alors qu’il ressent les premières atteintes de la surdité. Pour oublier son mal, il se consacre à l’étude des auteurs latins et grecs et à la poésie. En 1553, son cousin Jean Du Bellay est envoyé à Rome en mission diplomatique auprès du pape, et l’emmène avec lui.

Oubliant les principes de la Défense et illustration, il compose des vers latins, qui souvent, seront l’ébauche de ses poèmes français les plus réussis. Il espérait que ce voyage à Rome lui ouvrirait la voie à une carrière diplomatique, mais il fut rapidement déçu. “Les Regrets” sont les confidences de son amertume. Il doit s’occuper des dépenses du ménage de son cousin, il est choqué par la corruption, les ambitions, l’hypocrisie de la cour pontificale et souffre surtout du mal du pays. Il regrette l’indépendance et l’inspiration d’autrefois, la Cour française et la faveur du roi, ses amis poètes, et son humble foyer angevin. Bien souvent il éprouve le désir très vif de retourner voir "La France et mon Anjou dont le désir me point." De retour en France en 1557, il fait publier ses œuvres. “Les Antiquités de Rome, les Regrets, les Poemata, et les Jeux rustiques”. Il cherche à s’imposer à la Cour, mais sans succès. Enfin, dès son retour il est frappé par de graves ennuis domestiques et doit lutter pour sauver sa maison des créanciers. Sourd, tourmenté, découragé, vieilli avant l’âge, il meurt dans la nuit du 1er janvier 1560, à l’âge de 37 ans.

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