Enfant d’une famille pauvre, il alla vivre à Paris. Il apprit sans maître le grec et l’hébreu, et fut envoyé par François 1er en Orient d’où il rapporta des manuscrits précieux.
Il devint professeur de mathématiques et de langues orientales au Collège de France [1] en 1539. La concorde universelle fut l’un de ses rêves. Ayant prêché la réconciliation avec les musulmans, il est emprisonné par l’Inquisition.
Ses divagations théologiques ne doivent pas faire oublier ses mérites d’orientaliste, sa science de grammairien et de pionnier de la philologie comparée.
De ses ouvrages, on ne cite que les “Très merveilleuses histoires des femmes”, fruit de visions ascétiques, de “Orbis terrarum concordiâ”, qu’on regarde comme le plus raisonnable de ses travaux, “Linguarum duodecim characteribus differentium alphabetum”, essai de grammaire comparée.