C’est sans doute vers 1158 ou 1160 que Chrétien de Troyes commence à écrire et donne des traductions du poète latin Ovide, traductions qui ont été perdues. Il écrit dans la même période, semble-t-il, une version de Tristan et Iseult.
Durant les 20 années qui suivent, il écrit 5 romans en vers octosyllabiques aux rimes plates. Parmi eux Lancelot ou Le Chevalier à la charrette, Yvain ou Le Chevalier au lion, et Perceval ou Le Conte du Graal.
Ces 2 derniers romans qui transposent, dans la société courtoise d’amour, de fêtes et de tournois, les personnages celtiques des chevaliers de la Table ronde, sont dédiés à la fille d’Aliénor d’Aquitaine qui épouse Henri 1er le Libéral en 1164, et à Philippe d’Alsace, comte de Flandre. Les histoires d’amour qu’il convient de prouver et celles d’aventures dont triomphe la bravoure, qui s’entrecroisent dans ces textes, sont les premiers signes de ce qui fonde le roman en France.