C’est le troisième fils de Ruizong et le petit-fils de l’impératrice Wu Zetian . Sa mère, Dou, est l’une des concubines de l’empereur. Il meurt en exil en 762, et est enterré au mausolée de Tai [1].
Les premiers empereurs Tang [2] continuent la consolidation du pays entreprise par Wendi. Sous leur règne, la Chine devient le plus grand et le plus puissant pays médiéval.
Celui qui contribue le plus à cette suprématie est l’empereur Li Shimin dit Tang Taizong, dont l’ascension au trône en 626 inaugure plus d’un siècle de développement soutenu dans les sphères sociales et culturelles. L’expansion territoriale intègre l’Asie centrale à l’empire et garantit les routes des caravanes en direction de l’ouest. La capitale Xi’an [3] devient un centre cosmopolite de plus de 1 000000 d’habitants.
À sa mort, l’impératrice Wu Zetian transmet le pouvoir à son fils Zhongzong , à son tour empoisonné par sa femme l’impératrice Wei. Un coup d’état, dirigé par Li Longji, un des princes Tang, venge Zhongzong.
Li a 24 ans, il fait monter sur le trône son père Li Dan l’empereur Ruizong qui abdique en sa faveur deux ans plus tard. Ainsi commence l’un des plus grands règnes de l’histoire de Chine. Xuangzong, l’Empereur brillant, règne plus de 40 ans.
La première partie du règne de Xuanzong, l’ère Kaiyuan de 713 à 741, est considérée comme l’apogée de la dynastie Tang, à la suite de la mise à l’écart des femmes des affaires politiques. Dans les faits, la première décennie de son règne n’apporte pas de grands bouleversements par rapport aux années précédentes, puisque le personnel politique dominant reste celui qui avait été promu par Wu Zetian et les impératrices et princesses suivantes, dont on reconnaissait pourtant la trop grande importance numérique, conséquence de la volonté de ces femmes de promouvoir des hommes nouveaux richement dotés. Comme sa grand-mère, il fut assisté par un groupe de lettrés servant de proches conseillers et de secrétaires.
Mais Xuanzong s’appuya sur des ministres importants qu’il laissa en poste plus longtemps que ne le permettaient ses prédécesseurs. Au fil du temps, l’empereur se reposa de plus en plus sur l’aristocratie de Chang’an [4] et du Nord-Ouest, comme les premiers Tang, parmi lesquels il recruta notamment des administrateurs chargés de missions ad hoc, en dehors des cadres administratifs habituels.
Ainsi Yuwen Rong fut chargé du recensement de familles échappant à l’administration fiscale, Pei Yaoqing de l’amélioration du transport sur le Grand Canal, tandis que les superviseurs des monopoles du sel prenaient aussi une grande importance. Dans l’armée, les gouverneurs des provinces frontalières prirent une importance croissante.
La seconde partie du règne de Xuanzong, l’ère Tianbao de 742 à 756 est vue comme une phase de déclin. L’empereur fut alors moins actif dans la direction de l’empire, qui fut confiée au ministre Li Linfu, qui en vint à exercer un pouvoir autocratique après avoir accompli de nombreuses purges, éliminant de fait les plus talentueux ministres et s’appuyant sur des généraux d’origine étrangère, comme le sogdien [5] An Lushan et le coréen Gao Xianzhi .
C’est aussi à une période de retour de l’influence féminine à la cour, avec l’ascension de la première concubine, Yang Yuhuan ou Yang Guifei . Le frère de celle-ci, Yang Guozhong, fut un concurrent de Li Linfu, et quand ce dernier mourut en 752, il tenta de prendre sa place. Il voulut écarter An Lushan, mais celui-ci fut épargné car il avait l’appui de Xuanzong et de Yang Guifei qui en avait fait son fils adoptif, et fuit la capitale pour préparer sa révolte.
Cet âge d’or connaît une fin brutale quand le puissant général An Lushan se rebelle en 755. L’empereur Minghuang abandonne Chang’an, s’enfuit vers le Sichuan [6] avec Yang Guifei et sa famille. Yang Guifei, à cause de sa famille ayant des rapports politiques avec le coup d’état fomenté par An Lushan, est forcée de se pendre sur l’ordre et sous les yeux de l’empereur. Inconsolable par cette tragédie, il abdique au profit de son fils Suzong. La stabilité de la dynastie se trouve profondément érodée quand la rébellion est finalement écrasée.