Notes
[1] Un hadith ou hadîth est une communication orale du prophète de l’islam Mahomet et, par extension, un recueil qui comprend l’ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, précédées chacune d’une chaîne de transmetteurs remontant jusqu’à Mahomet. Considérés comme des principes de gouvernance personnelle et collective pour certains courants musulmans, ils sont aussi désignés sous le nom de « la tradition du Prophète ».
[2] L’isnâd, (référence, citation, preuve) désigne, dans un khabar ou un hadith, la chaîne des garants (ou transmetteurs) d’une information.
[3] Le Yémen est l’un des plus anciens centres de civilisation du Moyen-Orient, dans l’antiquité le pays était un territoire du Royaume de Saba. Le royaume de Saba est un royaume habituellement situé en Arabie du sud, actuel Érythrée, Yémen et nord de Éthiopie. Ce royaume, évoqué par la Bible et le Coran, a bel et bien existé, mais il est difficile de séparer le mythe de l’histoire. Ses habitants s’appellent les sabéens. Les sources suggèrent une existence bien postérieure à la période biblique du règne de Salomon.
[4] Le clan des Banu Daws était l’une des tribus d’Arabie durant l’époque de Mahomet. Localisée au sud de La Mecque, région d’Al Bahah, la tribu Zahran est reliée aux Banu Daws. Parmi ses chefs, At-Tufayl ibn Amr ad-Dawsi était un compagnon de Mahomet. Il fut par ailleurs le premier de sa tribu à se convertir à l’Islam. Abou Hourayra, de la tribu des Banu Daws, la cite dans un hadith
[5] La Tihama est une plaine côtière désertique de la mer Rouge située au pied des montagnes de l’Asïr, à cheval sur l’Arabie saoudite (Jizan) et le Yémen du Nord. Tihama désigne donc l’ensemble du littoral ouest de la Pénsinsule arabique, du golfe d’Aqaba au détroit de Bab el Mandeb, mais plus souvent pour sa moitié sud, à partir de Jedda, jusqu’au sud du Yémen.
[6] La mer Rouge est une mer intracontinentale du bassin Indo-Pacifique entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’une superficie d’environ 450 000 km². C’est une mer d’une grande importance stratégique et commerciale qui permet aux navigateurs en provenance de la mer Méditerranée et à destination de l’océan Indien, ou vice-versa, de ne pas être contraints de faire le tour de l’Afrique.
[7] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.
[8] Khaïbar a opposé, lors de la septième année de l’Hégire (628-629), Mahomet et ses fidèles aux Juifs vivant dans l’oasis de Khaybar, située à 150 kilomètres de Yathrib, actuelle Médine, dans la partie nord-ouest de la péninsule arabique, actuellement en Arabie saoudite. La ville était assez riche, bien fortifiée et majoritairement peuplée de juifs avant cette expédition. Au 7ème siècle, Khaybar était habitée par des juifs, qui furent les premiers à mettre en culture l’oasis. Vivant de la plantation de palmiers dattiers, du commerce, de l’artisanat, ils avaient réussi à accumuler une richesse considérable. Certains objets trouvés par les musulmans dans une redoute à Khaybar tels qu’un engin de siège, 20 balles d’habits yéménites et 500 capes, confirment une activité commerciale intense des juifs. Selon les sources musulmanes, les juifs vaincus négocièrent afin de demeurer à Khaybar et de continuer à pratiquer la religion juive, en échange de leurs biens (leur trésor) et du paiement d’un impôt (la moitié de leur récolte). Le sort des juifs de Khaybar diffère ainsi de celui des deux autres tribus juives de Médine, expulsées ou tuées, les Banu Nadir et les Banu Qurayza. Les habitants juifs de Khaybar furent donc épargnés.