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David III Strathbogie

lundi 24 avril 2023, par ljallamion

David III Strathbogie (vers 1309-1335)

Noble écossais-11ème comte d’Atholl de 1333 à 1335

Carte des principales seigneuries d'Écosse vers 1230Fils et héritier de David II Strathbogie comte d’Atholl [1], Connétable d’Écosse [2] qui avait été banni par Robert Bruce et était devenu Gardien du Northumberland [3], et de son épouse Jeanne, fille aînée de John III Comyn , le Jeune seigneur de Badenoch [4] et Gardien de l’Écosse [5] de 1299 à 1304.


David de Strathbogie est convoqué au Parlement anglais des 25 janvier 1330 et le 24 juillet 1334, par des messages où il est nommé David de Strabolgi comiti Athol, titre confisqué à son père en 1314.

En 1330 la couronne anglaise lui confère le fief et le château d’Odogh, en Irlande [6], qui avait appartenu à son grand-oncle maternel, Aymar de Valence, comte de Pembroke [7].


En 1332, il accompagne Édouard Balliol en Écosse avec les autres Déshérités [8], et il est un des artisans de la victoire sur les forces royales écossaises lors de la bataille de Dupplin Moor [9], le 11 août 1332, qui permet à Balliol d’être couronné roi des Scots [10] à Scone [11] le 24 septembre et à David de recevoir le comté d’Atholl. Il se rebelle brièvement au cours de l’été 1334, mais est pardonné. L’année suivante, David III à la tête des troupes fidèles à Édouard Balliol affronte Andrew Murray de Bothwell lors de la bataille de Culblean [12] où il est vaincu et tué.


David III avait épousé Catherine fille de Henri de Beaumont, comte titulaire de Buchan [13], et d’Alice, file aînée et cohéritière d’ Alexandre Comyn .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Michael Brown The Wars of Scotland 1214-1371 Edinburgh University Press (Edinburgh 2004) (ISBN 0748612386).

Notes

[1] Le Mormaer du comte d’Atholl renvoie à l’autorité comtale médiévale sur la province d’Atholl (Ath Fodhla), dans les Highlands, actuellement dans le nord du Perthshire. Atholl est un comté particulier parce qu’on connaît un roi d’Atholl de la période Picte : Talorgan mac Drostan. Les deux seuls autres royaumes Pictes connus grâce à des sources contemporaines sont Fortriú et Circinn. Un document du début du 13ème siècle connu sous le nom : de Situ Albanie rapporte l’affirmation qu’Atholl était un ancien royaume picte. Au 11ème siècle, Crínán de Dunkeld aurait obtenu la fonction de mormaer. Les liens avec la royauté continuèrent avec Máel Muire d’Atholl, qui était le fils du roi Donnchad 1er, et le jeune frère de Máel Coluim III mac Donnchada.

[2] Le royaume d’Écosse était un État souverain situé en Europe de l’Ouest. Il occupait le tiers nord de la Grande-Bretagne, et partageait au sud une frontière commune avec le royaume d’Angleterre. Il a existé de 843 jusqu’à l’acte d’Union de 1707, qui l’a uni au royaume d’Angleterre pour former le royaume de Grande-Bretagne. À partir de 1482, après la prise de contrôle de la ville de Berwick par l’Angleterre, le territoire du royaume d’Écosse correspondait à celui de l’Écosse actuelle. Ce royaume était bordé par la mer du Nord à l’est, l’océan Atlantique au nord et à l’ouest, et le canal du Nord et la mer d’Irlande au sud-ouest. En dehors de la Grande-Bretagne proprement dite, le royaume d’Écosse comprend plus de 790 îles. Édimbourg, la plus grande ville du pays, a été précédée comme capitale du pays par les villes de Scone, Dunfermline et Stirling. En 1700, le royaume comptait approximativement 1,1 million d’habitants.

[3] Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale. Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.

[4] située dans la partie ouest des Monts Grampians juste au nord du défilé de Drumochter Pass

[5] Entre les 13ème et 16ème siècles, l’histoire du royaume d’Écosse se caractérise par de nombreuses minorités, périodes au cours desquelles, les rois sont captifs, absents ou empêchés, voire de vacances du pouvoir qui impliquèrent la mise en place de régences, parfois collectives, pendant lesquelles le pouvoir fut exercé par des Régents ou des Gardiens du Royaume.

[6] L’Irlande est une île de l’archipel des îles Britanniques située dans l’océan Atlantique nord. Troisième plus grande île d’Europe, elle est séparée de la Grande-Bretagne, située à l’est, par la mer d’Irlande. Cette île correspond à la terre traditionnelle du peuple irlandais. L’île est politiquement divisée entre la République d’Irlande, un État souverain occupant la majeure partie de l’île, et l’Irlande du Nord, une nation constitutive du Royaume-Uni occupant le Nord-Est de l’île

[7] Le titre de comte de Pembroke, associé au château de Pembroke dans le Pays de Galles, fut créé par le roi Étienne d’Angleterre probablement en 1138. Le titre a été recréé neuf fois ensuite, toujours dans la pairie d’Angleterre.

[8] Héritiers des seigneurs écossais déposés par Robert Bruce pour leur soumission au roi d’Angleterre.

[9] À la bataille de Dupplin Moor le 11 août 1332, l’armée du prétendant Édouard Balliol et des « déshérités », dirigée par Henri de Beaumont, vainc les forces écossaises, pourtant plus nombreuses.

[10] Les Scots sont un peuple celte originaire de l’est de l’Irlande qui commença à s’établir dans l’île de Bretagne entre les rivières Clyde et Solway aux 3ème et 4ème siècles de l’ère chrétienne. L’Écosse actuelle leur doit son nom (Scotland). Les premiers Scots affrontèrent les Britto-romains lors de raids qui se transformèrent en établissements durables, profitant sans doute d’un dépeuplement précoce des régions où ils effectuaient leur piraterie. Peu avant 500, ces Scots s’établirent sur les côtes du Devon et du pays de Galles, mais ils n’y établirent pas d’ensembles politiques durables. On leur doit toutefois l’introduction de l’écriture oghamique sur l’île. Plus au nord, les Scots devinrent dans un premier temps les voisins immédiats et les rivaux occidentaux des Pictes, les anciens habitants de la Calédonie. Cette région, qui n’avait jamais été conquise par Rome, passa progressivement sous leur contrôle du 6ème au 9ème siècle. Dès le 6ème siècle, les Scots durent cependant résister aux Anglo-Saxons, établis durablement au sud du Forth avant 500, contrairement aux Bretons, les Scots nouèrent de nombreux contacts avec ces nouveaux venus, surtout à l’est avec le royaume septentrional de Northumbrie. Au 7ème siècle, les Scots chrétiens jouèrent en particulier un rôle important dans l’évangélisation des Anglo-Saxons, rôle qui fut ensuite éclipsé par Rome.

[11] Scone est un village d’Écosse, dans la région de Perth and Kinross. À Scone se trouvait la Pierre du destin, dite aussi Pierre de Scone, sur laquelle les rois d’Écosse étaient couronnés. La pierre fut emmenée comme butin de guerre à Westminster par le roi Édouard 1er d’Angleterre en 1296. Mais les rois écossais continuèrent à se faire couronner à Scone, jusqu’à Charles II, en 1651.

[12] La bataille de Culblean à lieu le 30 novembre 1335, durant la Seconde Guerre d’indépendance de l’Écosse. Ce fut une victoire pour les Écossais indépendantistes menés par Sir Andrew Murray sur les forces anglo-écossaises commandées par David III Strathbogie, comte d’Atholl et partisan d’Édouard Balliol.

[13] Comte de Buchan est un titre dans la pairie d’Écosse. Le titre de comte de Buchan fait suite à celui de mormaer de Buchan, qui était donné au seigneur de la province médiévale de Buchan. Ce titre, ainsi que celui de comte de Mar, est lié à une ancienne province picte. Ces deux provinces appartiennent de nos jours à l’Aberdeenshire. À partir des donations enregistrées dans le « Book of Deer » on peut reconstituer la liste des premiers mormaer de Buchan dont la trace est conservée. Le titre de comte passe ensuite par mariage à la famille Comyn.