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Le levant dans l’Antiquité (1ère partie)

lundi 3 octobre 2022, par ljallamion

Le levant dans l’Antiquité (1ère partie)

La mise en place du mode de vie néolithique (v. 9000/8500-7000/6500 av. jc

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Durant cette période le mode de vie néolithique se diffuse rapidement dans plusieurs régions. Le Levant nord semble la région la plus dynamique durant ces périodes. Mais les relations culturelles entre ces régions ne sont pas forcément déséquilibrées. C’est en tout cas durant cette phase que s’observent le mieux les traits indiquant que le Proche-Orient forme une communauté culturelle, koinè, intégrant à cette période l’Anatolie centrale [1] et Chypre [2]. C’est une phase d’accroissement des échanges matériels, comme l’atteste la diffusion de l’obsidienne extraite en Anatolie centrale, des échanges culturels, et sans doute aussi des mouvements humains qui contribuent à la diffusion du mode de vie néolithique.

C’est durant cette période qu’apparaissent les preuves d’une domestication morphologique des plantes et des animaux, dont des indications sans équivoques que l’agriculture et l’élevage sont pratiqués. Ces indications se retrouvent pour les plantes dans plusieurs régions du Moyen-Orient [3] ce qui indique manifestement plusieurs épisodes de domestications dans différents foyers. Pour les animaux les traces de domestication se trouvent plutôt dans la zone du Levant nord et de l’Anatolie du sud-est, à part d’autres domestications de la chèvre au Levant sud et dans le Zagros [4], et en dehors de ce dernier animal les espèces domestiquées ne se retrouvent dans les autres régions qu’après la fin de cette période.

Le peuplement s’appuie sur un réseau de grands villages qui sert de centre aux communautés agro-pastorales de mieux en mieux organisées et sans doute consolidées par des rites servant à affirmer leur identité et leur unité. Dans le Levant sud, on repère un développement des régions intérieures, alors que la côte est moins occupée que par le passé ; le peuplement sédentaire progresse dans le corridor du Jourdain [5] et en Transjordanie [6], et se constituent de grands villages faisant plus de 10 hectares. Des sites importants se retrouvent aussi dans le Levant nord. L’habitat est alors de forme rectangulaire, avec une complexification des plans des résidences. Leurs voisins d’Anatolie du sud-est, en premier lieu Çayönü [7], continuent leurs expérimentations architecturales avec l’adoption de plans de plus en plus élaborés et aussi une planification de l’habitat.

A Chypre cette période est notamment représenté par le site de Shillourokambos [8] sur la côte sud, Mylouthkia au sud-est et Akanthou [9] au nord. Cette période voit l’arrivée de colons qui apportent le mode de vie néolithique dans la région, la culture étant très proche de celle du Levant nord, avec ses animaux et plantes domestiqués, même s’il y a des spécificités locales comme la survie de l’architecture circulaire.

L’Anatolie centrale voit un développement de la sédentarité durant cette période, en particulier dans la plaine de Konya [10] avec les sites d’Aşıklı Höyük [11] et de Boncuklu [12], à proximité des lieux d’extraction d’obsidienne [13] du Göllü Dağ [14], dont l’exportation semble jouer dans le développement des traits néolithiques dans la région ; Can Hasan III [15] plus au sud est un autre site notable de la période. La culture des céréales y semble présente vers 8300 av. jc le développement de l’élevage semble plus tardif.

En Haute Mésopotamie orientale la situation est mal connue ; les sites anciens sont abandonnés dans la première phase de la période [16] mais un autre émerge, Magzalia [17], où on remarque l’adoption de l’architecture rectangulaire, faite plus tardivement ici qu’à l’ouest.

Dans le Zagros central plusieurs sites sont connus pour cette période [18], qui voit un essor de la sédentarisation avec une architecture pérenne, et un début d’économie néolithique avec l’apparition de plantes et animaux domestiqués, même si le mode de vie reste en partie marqué par la chasse et la mobilité. Puis dans la seconde moitié du 8ème millénaire av. jc le mode de vie néolithique par à la conquête du plateau Iranien : il se répand vers le sud du Zagros [19], à l’est dans le Fars et le Kerman [20], et vers l’Elbourz [21].

Dans le Levant sud, en Syrie du nord, en Anatolie du sud-est et centrale, également dans le Zagros, la fin de la période (vers 7000 av. jc) d’importants changements culturels s’ensuivent, la diffusion de la poterie étant le plus significatif, mais aussi dans plusieurs régions l’architecture et le peuplement. Il pourrait plutôt s’agir d’une période de changements dans l’organisation sociale et le mode de vie, qui se traduit par une réorganisation du peuplement.

Au Levant sud le Néolithique précéramique se poursuit jusqu’aux alentours de 6400 av. jc.


Le Néolithique tardif (vers 7000/6400-5300/4500 av. jc)

Située entre la révolution néolithique et la révolution urbaine, la seconde partie du Néolithique du Proche-Orient, désignée comme un Néolithique céramique, ou bien comme un Néolithique tardif, a beaucoup moins attiré l’attention.

Comme la première dénomination l’indique, et par opposition aux phases précédentes, le début de cette période est daté par l’apparition de la céramique, durant la première moitié du 7ème millénaire av. jc, à des rythmes différents selon les régions. Ce changement est aisément repérable sur les sites fouillés, mais il n’a pas forcément impliqué de grandes évolutions dans le mode de vie néolithique.

La fin du Néolithique, auquel succède le Chalcolithique [22], est placée à des bornes chronologiques différentes selon les régions. Cela crée parfois de très importantes variations : pour certains le Néolithique du Levant sud dure jusqu’en 4500 av. jc, tandis que celui de Syrie et de Haute Mésopotamie s’arrête vers 5500/5200 av. jc.

Le Levant sud

Le premier Néolithique céramique du Levant sud présente de nombreux traits de continuité avec les dernières phases du Néolithique précéramique, à l’exception de l’apparition de la poterie.

La première période céramique de la partie occidentale est le Yarmoukien [23], qui s’étend aussi en Jordanie et jusqu’au Liban à Byblos [24]. Son site principal est Sha’ar Hagolan [25] dans la vallée du Jourdain centrale, couvrant environ 20 hectares, disposant de rues et de grandes maisons à cour. La poterie est variée, l’art très riche [26]. D’autres cultures régionales occupent cet espace : celle de Jéricho /Lod [27] dans les basses terres de Judée, celle de Nizzanim sur la plaine côtière méridionale.

Certains font durer le Néolithique du Levant sud jusqu’à 5000 av. jc. Viennent ensuite le Qatifien dans la partie méridionale [28], dont les sites ont livré peu d’architecture pérenne, sans doute parce que beaucoup sont des camps saisonniers d’éleveurs, et une culture à économie agro-pastorale non dénommée plus au nord, connue notamment par le site de Tel Tsaf [29].

Le Levant nord, la Syrie et la culture de Halaf

La côte du Levant nord et l’est de la Syrie, plusieurs sites continuent d’être peuplés au début du Néolithique céramique, comme Tell el-Kherk [30]. De nouveaux sites apparaissent dans la région [31] et les prospections dans la Beqaa [32] indiquent un nombre important de sites pour la période. Dans le Moyen Euphrate Mureybet [33] est abandonné, mais Abu Hureyra [34], Tell Halula [35] et Mezraa Teleilat [36] sont toujours occupés. Des abandons de sites se produisent cependant à la fin du 7ème millénaire av. jc et au début du 6ème millénaire av. jc, mais la chronologie de cette région reste assez mal établie.

S’ouvre alors la période d’expansion de la culture de Halaf [37], centrée sur la Haute Mésopotamie. L’apparition de la poterie dans la région est bien documentée à Tell Sabi Abyad [38], dans le bassin du Balikh [39], autour de 7000 av. jc. La culture de Halaf à proprement parler émerge après les changements de la fin du 7ème millénaire av. jc, est caractérisée par ses constructions circulaires, des constructions collectives à plusieurs pièces servant sans doute de lieux de stockage, et sa céramique peinte bichrome et polychrome, mais voit aussi d’autres évolutions notables comme l’essor des sceaux-cachets, qui témoignent d’une organisation économique plus poussée, et des fusaïoles [40] qui pourraient refléter un essor des activités textiles. L’habitat de la Djézireh [41] durant cette période paraît assez fluctuant, les sites sont pour la plupart de petite taille et ont une durée d’occupation limitée.

Jusqu’au milieu du 6ème millénaire av. jc environ, la culture de Halaf se retrouve en Irak du Nord [42] où elle succède à la tradition de Samarra [43], dans le Moyen Euphrate [44] et des aspects de sa culture matérielle sont présents à l’ouest du fleuve, et dans les hautes vallées du sud-est anatolien par plusieurs sites comme Samsat [45], Tell Idlis, plus au nord à Tepecik [46], Tülintepe, Korucutepe, et plus à l’est Domuztepe [47] qui est le plus important. Mais l’origine de la culture de Halaf reste débattue, sa tradition céramique semblant plutôt originaire du Nord mésopotamien.

Chypre

Le 7ème millénaire av. jc chypriote est encore précéramique. Le site-type est Khirokitia [48], situé sur la côte sud de l’île, le plus vaste de la période. Les autres sont de petits villages permanents [49] et des sites saisonniers [50]. Ces habitats sont généralement érigés sur des emplacements offrant une protection naturelle, un promontoire pour Khirokitia, enserré dans le méandre d’une rivière, un mur complétant la barrière naturelle ; cette construction témoigne d’une organisation plus poussée sur ce site que sur le reste de l’île. La sécurité semble néanmoins prise en considération un peu partout.

L’économie est agro-pastorale, complétée par la chasse du daim et la pêche. Cette phase s’arrête de façon brusque vers 5500 av. jc, et plus aucune trace d’occupation n’est attestée sur l’île pour les siècles suivants. Les causes de cet effondrement restent inexpliquées. Après environ un millénaire, la culture de Sothira se forme, et avec elle la céramique apparaît sur l’île, dans ses différentes parties. Cette phase peut être considérée comme un Néolithique tardif. L’habitat est constitué de hameaux situés sur des promontoires côtiers ou intérieurs, l’économie est similaire à celle de la période précédente, avec l’ajout de l’exploitation des arbres fruitiers [51] et de la vigne.

L’Anatolie

Le sud-est anatolien se situe à ces époques dans l’horizon syro-mésopotamien. L’Anatolie centrale voit l’émergence de nombreux sites, tels qu’Hacilar [52] et Erbaba dans le district des Lacs de Pisidie [53], Süberde et surtout Çatal Höyük [54] dans la plaine de Konya, qui prend la continuité de Boncuklu et Aşıklı Höyük. C’est le site le mieux connu de la période, avec ses maisons à décor riche [55]. L’économie agro-pastorale est désormais solidement implantée dans la région. La fabrication des premières céramiques, monochromes, se diffuse concomitamment, sans doute présente dès la fin du 7ème millénaire av. jc en Anatolie centrale. Cette phase voit donc la consolidation et l’essor du Néolithique anatolien, et aussi une expansion vers l’ouest et le nord-ouest, puisque des sites néolithiques sont repérés sur les rives de la mer Égée [56] et de la mer de Marmara [57]. En revanche on ne connait pas de sites néolithiques au nord de l’Anatolie. À compter des derniers siècles du 6ème millénaire av. jc se développe la poterie peinte, parfois de grande qualité. L’expansion du mode de vie néolithique dans l’ouest se poursuit, jusqu’à une période de rupture vers 6000-5800 av. jc constatée sur la majeure partie du plateau Anatolien, marquée notamment par la diffusion d’une nouvelle poterie, foncée et polie avec des décors incisés ou rainurés.

L’essor de la Mésopotamie

Dans la plaine alluviale de Mésopotamie, il est probable que beaucoup de sites des périodes néolithiques sont inaccessibles car situés à proximité des fleuves. De fait sont surtout connus pour cette période quelques villages qui ont été abandonnés dès le Néolithique, et qui sont en général éloignés des grands cours d’eau.

La première culture céramique de Mésopotamie du Nord est celle de Hassuna [58], précédée par une phase Proto-Hassuna ou Hassuna archaïque (vers 7000-6500 av. jc), céramique décorée de motifs simples peints en rouge attestée  [59] ; elle se retrouve aussi dans la Djézireh syrienne. Les sites de la période de Hassuna, qui couvre en gros la seconde moitié du 7ème millénaire av. jc*  [60], voient une complexification des plans des maisons et l’apparition de greniers collectifs. Lui succède la période de Samarra [61] (vers 6200-5700 av. jc), caractérisée par une céramique fine peinte, surtout attestée en Mésopotamie centrale, à Tell es-Sawwan et Choga Mami. Sa céramique peinte est une évolution de celle de la période précédente, et se retrouve jusque dans la Djézireh syrienne. Elle voit l’apparition des maisons de plan tripartite, la première attestation de canaux d’irrigation, tandis que l’usage des sceaux et des inégalités plus marquées constatées dans la nécropole de Tell es-Sawwan semblent impliquer une complexification sociale par rapport à la phase précédente. Cette tendance se poursuit au 6ème millénaire av. jc, quand la Haute Mésopotamie se trouve incluse dans la culture de Halaf.

Le plus ancien site connu dans le Sud mésopotamien est Tell el-Oueili [62], qui est habité à partir de la fin du 7ème millénaire av. jc, à l’architecture très élaborée, dont un grenier de 80 m² et des maisons faisant jusqu’à 240 m², et pratiquant l’agriculture irriguée, indispensable dans cette région qui ne reçoit pas assez de précipitations pour que les plantes cultivées y poussent sans apport artificiel.

La côte du golfe Persique était bien plus basse que de nos jours durant les débuts du Néolithique, donc des espaces à secs ne le sont plus, puis elle a connu une montée consécutive à la fonte des glaces du début de l’Holocène [63], pour atteindre une hauteur supérieure à celle de la côte actuelle, ce qui a submergé des occupations antérieures, avant de refluer à partir du 4ème millénaire av. jc. sous l’effet des sédiments charriés par les fleuves qui ont à leur tour enfoui des occupations antérieures.

Quoi qu’il en soit c’est cette région qui est à l’origine des plus influents ensembles culturels du Chalcolithique du Moyen-Orient, les cultures d’Obeïd [64] et d’Uruk [65], qui conduisent le processus d’urbanisation et d’émergence de l’État, qui marque la fin de la Préhistoire et le début de l’Histoire.

Zagros et plateau Iranien

Après la phase d’abandon des sites anciens qui marque le début du 7ème millénaire av. jc, un nouveau type de peuplement se met en place dans le Zagros. Quelques sites attestent de la transition entre Néolithiques acéramique et céramique [66]. D’autres sont nouveaux [67].

L’expansion du mode de vie néolithique est encore plus marquée au 6ème millénaire av. jc avec l’apparition de nombreux sites dans les différentes régions déjà en partie néolithisées, comme le Fars et le Kerman [68] et aussi dans de nouvelles régions comme le lac d’Ourmia [69], le plateau central [70], la plaine de Téhéran* ( [71]) ; les sites du sud de la Caspienne [72] présentent de leur côté des affinités avec ceux de la culture de Jeitun [73] au Turkménistan [74], première culture néolithique d’Asie Centrale. Sans surprise au regard de l’extension géographique, les types de céramiques du Néolithique final iranien sont très divers tout en présentant une base commune. L’économie néolithique est présente partout, avec les céréales et légumineuses, l’élevage de la chèvre et du mouton surtout, mais la chasse reste importante en certains endroits [75].

Le Néolithique tardif, ou Néolithique céramique, commence au Levant nord vers 7000-6800 av. jc. Cette dernière région commence à se peupler à cette époque, qui voit l’extension de l’habitat dans plusieurs régions de Syrie occidentale et du Liban jusqu’alors peu occupées ; cela concerne aussi la région située à l’ouest de Homs [76] et le bassin du Rouj [77]. L’architecture des sites du 7ème siècle av. jc. est rectangulaire, les plus grandes structures étant des greniers, sans doute à usage collectif. Le 6ème millénaire av. jc voit l’immersion de l’influence de la tradition de Halaf, venue de Haute Mésopotamie et d’Anatolie du sud-est, caractérisée par sa poterie fine peinte bien qu’il y ait des variations régionales et son architecture circulaire ; les sites côtiers [78] préservent néanmoins une architecture rectangulaire. Le peuplement du Levant nord de cette époque reste très mal connu ; il semble que les monts de Damascène [79] connaissent à cette époque une phase d’abandon.

Le Néolithique tardif du Levant sud débute plus tardivement qu’au nord, vers 6400 av. jc. Cette période a été en premier lieu définie à partir de la stratigraphie de Jéricho. L’introduction de la poterie n’y entraîne pas de rupture culturelle par rapport au Néolithique précéramique final.

La première tradition culturelle importante du Levant sud du Néolithique tardif est celle du Yarmoukien [80], présent dans la région méditerranéenne et en Jordanie, d’environ 6400 à 5800 av. jc. Le site-type est Sha’ar Hagolan, dans la vallée du Yarmouk, qui lui a donné son nom. C’est une agglomération d’environ 20 hectares, avec d’importants bâtiments à cour centrale (de 250 à 700 m²), qui semblent destinés à des familles élargies. Les autres sites connus sont de taille plus modeste. Les traits culturels yarmoukiens se retrouvent au nord jusqu’à Byblos. La céramique est constituée de formes très diverses, allant des très petits pots à cosmétiques jusqu’à des grosses jarres de 300 litres. La décoration est généralement incisée. L’art de la période est très riche, consistant en des figurines en argile, surtout des femmes aux hanches larges en position assise, et des figurines en cailloux, très minimalistes. Elles se retrouvent sur tous les sites yarmoukiens, avec peu de variété, ce qui indique une forme de canonisation, peut-être des représentations d’une déesse

Une autre tradition culturelle du Levant sud, identifiée avant tout par sa poterie, est celle de Jéricho IX, qui se retrouve surtout dans la partie sud du Levant et un peu en Transjordanie, contemporaine du Yarmoukien selon certains, plus tardive pour d’autres, peut-être un peu des deux ; sa culture matérielle se distingue surtout de celle de cette dernière par la présence plus courantes de décors peints et lustrée. La culture de Nizzanim se retrouve sur la plaine côtière, avec une poterie sans décor, sans architecture connue, peut-être une culture de groupes nomades.

Entre Néolithique et Chalcolithique

Reflet des incertitudes chronologiques et du peu de sites connus pour la période, la fin du Néolithique et le début du Chalcolithique sont mal définis au Levant sud, et ne font par suite pas l’objet de consensus. La culture de Wadi Rabbah [81] au Levant sud, allant en gros de 5800 ou 5500 à 5300 av. jc, est selon beaucoup la dernière phase du Néolithique céramique, parce qu’aucune trace de métallurgie du cuivre n’y a été reconnue ; selon d’autres ce serait la première phase du Chalcolithique.

L’influence syro-mésopotamienne explique sans doute le changement culturel opéré à cette période au Levant méridional, bien qu’on ne sache pas s’il faut l’attribuer à des migrations. La poterie reprend les formes de la culture de Halaf de Haute Mésopotamie, en revanche ne s’y retrouvent pas les riches décors peints de cette dernière, remplacés par des incisions, impressions, peignages. Elle est surtout connue dans la zone méditerranéenne, avec les sites de Wadi Rabbah, Jéricho, Munhata, Ein el-Jarba, Tel Kabri, mais elle se retrouve sur les sites du Levant nord de la période [82], où se retrouve par ailleurs de la poterie halafienne.

L’architecture résidentielle, peu connue, est de forme rectangulaire, sans présence de cour centrale. Les figurines yarmoukiennes disparaissent au profit de plaques représentant également des femmes, avec un triangle pubien mis en évidence. Des sceaux d’inspiration halafienne se retrouvent également sur les sites de cette période. C’est aussi une période d’intense circulation de l’obsidienne.

La période allant en gros de 5000 à 4500 av. jc est encore moins bien définie, en l’absence de culture bien identifiée et admise par tous. Le site de Tel Tsaf [83] est le mieux connu. L’architecture y est constituée de bâtiments à cour, mêlant unités de formes rectangulaire et circulaire (notamment des silos). Une poterie caractéristique y a été identifiée, des sceaux, des parures.

Dans le nord du Néguev [84] est parfois identifiée dès cette période, peut-être en partie contemporaine de la fin de la phase de Wadi Rabbah, est la culture de Qatif, peu documentée, qui serait contemporaine de celle de Wadi Rabbah. Les sites pourraient plutôt être des campements non permanents. Plus au sud en direction du Sinaï [85] la présence de groupes de pasteurs nomades se repère sur quelques sites, en particulier des sanctuaires en plein air, parfois constitués de mégalithes [86]


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Notes

[1] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[2] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[3] Levant nord, Anatolie, Levant sud, Chypre, Zagros

[4] Les monts Zagros, sont une chaîne de montagnes s’étendant principalement dans l’Ouest de l’Iran, depuis le détroit d’Ormuz dans le golfe Persique jusqu’au haut plateau arménien dans le Sud-est de la Turquie en passant par le Nord-est de l’Irak. Elle a une longueur totale de 1 600 kilomètres. Son point culminant se trouve dans le massif de Dena avec 4 409 mètres d’altitude. La zone est devenue relativement désertique mais semble avoir été plus verdoyante et a été l’un des deux centres connus de domestication des chèvres il y a 10 000 ans environ, à la fin de la dernière glaciation.

[5] Le Jourdain est un fleuve du Moyen-Orient, qui a donné son nom à la Jordanie (Transjordanie), à la Cisjordanie et à la ville de L’Isle-Jourdain en France. Du mont Hermon à la mer Morte, le Jourdain s’écoule sur 360 km et sa vallée est la plus basse du monde puisqu’il rejoint la mer Morte à l’altitude de −421 m sous le niveau des océans.

[6] L’essentiel du territoire faisait partie du vilayet de Syrie, partagé entre les sandjaks de Hauran et de Ma’an. Les habitants du nord de la Transjordanie associaient la région avec la Syrie et ceux du sud, avec la péninsule arabique. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, les réformes du Tanzimat étudièrent la fondation d’un État dans la région

[7] Çayönü est un site néolithique du sud-est de la Turquie localisé à environ 40 km au nord-ouest de Diyarbakır, au pied du Taurus. Occupé à partir de 10 200 av. jc, il a livré des vestiges très importants pour comprendre le développement de l’agriculture et de l’élevage, mais aussi le développement d’autres techniques durant le Néolithique précéramique.

[8] Shillourokambos est un site archéologique situé au sud de Chypre, à environ six kilomètres à l’est de Limassol, près de Pareklissiá (ou Parekklisha). Le site a été occupé d’environ 8500 av. jc à 7000

[9] Akanthoú est un village du district de Famagouste, sur la côte nord de Chypre. Akanthoú est de facto sous le contrôle de la partie nord de Chypre.

[10] Konya est l’ancienne Iconium de l’Antiquité, capitale de la Lycaonie. Elle est une ville connue pour ses tapis à motifs de maisons (en frise) et ses etliekmek. Elle abrite dans la mosquée d’Ala’ad Dîn le mausolée dynastique où sont enterrés huit sultans du sultanat d’Iconium, ainsi que le mausolée de Jalâl ud Dîn Rûmî, appelé couramment Mevlana, un mystique persan soufi, fondateur de l’ordre des derviches tourneurs.

[11] Anatolie centrale

[12] Boncuklu est un site archéologique de l’épipaléolithique près du village de Hayıroğlu dans la plaine de Konya dans le district de Karatay de la province de Konya, en Turquie. La colonie est datée de 8500-7500 av. jc. Le site, qui est situé sur une colline basse de marne, a une superficie d’environ un hectare, les couches culturelles ont une épaisseur d’un à deux mètres. Le site avait été utilisé comme terrain de battage, certains chemins ont endommagé des couches archéologiques.

[13] L’obsidienne est une roche volcanique vitreuse et riche en silice. De couleur grise, vert foncé, rouge ou noire, elle est issue d’une lave acide (type rhyolite). La vitrification en masse est rendue possible par le fort degré de polymérisation de la lave. Ce phénomène n’a rien à voir avec les bordures figées de quelques millimètres à quelques centimètres observées sur des laves basiques (filons, pillows lavas) pour lesquelles la vitrification est due à un refroidissement rapide de la lave (contact avec un encaissant froid ou avec de l’eau). Selon Pline l’ancien, son nom viendrait de Obsius, personnage de la Rome antique qui aurait signalé en premier la présence de cette roche, en Éthiopie, mais les linguistes relient ce nom au latin obsidio, « cerné » (les cassures de l’obsidienne présentant des cernes).

[14] Le Göllü Dağ est un volcan de type dôme de lave situé au centre de la Turquie. Il a produit de la rhyolite, de la rhyodacite et de l’obsidienne datée par traces de fission de 1,33 à 0,84 million d’années. Le dôme surmonte la caldeira de Derinkuyu, d’âge tertiaire.

[15] Le sud du plateau central n’est vraiment occupé qu’à partir de 6500, livrant alors un riche ensemble de villages : Suberde, Can Hasan III et Çatal Hüyük sont fondés alors. Ces deux derniers sont les mieux connus : le plan du village y est original et va caractériser l’architecture anatolienne presque jusqu’à l’époque actuelle.

[16] Nemrik, Qermez Dere

[17] Magzalia ou Tell Magzalia est un site archéologique néolithique du Nord de l’Irak, situé le long d’un oued, à la limite des monts Sinjar, près de Tall Afar, dans la province de Ninive. C’est le vestige d’un village datant de la fin du 8ème millénaire av. jc., proche d’un autre site préhistorique, Qermez Dere. Magzalia semble culturellement proche des villages du Néolithique précéramique final du Levant Nord et de la vallée du Belikh, dans le Nord de la Syrie

[18] Ganj Dareh, Jani, Tepe Guran, Tepe Abdul Hossein

[19] Ali Kosh dans la plaine de Deh Luran, Chogha Bonut en Susiane

[20] Tepe Rahmatabad et Tell-e Atashi

[21] Tepe Sang-e Chakhmaq

[22] l’âge du cuivre

[23] vers 6400-5800 av. jc

[24] Byblos (appelée aujourd’hui Jbeil) est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c’est de Gebal que le papyrus était importé en Grèce. Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers 5000 av. jc. Dès le 4ème millénaire av. jc. Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte antique avec laquelle elle exporte du bois du Liban. Ce rapprochement de l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris. Elle fait aussi commerce de textile et de vêtements avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crète. Les souverains amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au 11ème siècle av. jc).

[25] Shaar-Hagolan est un kibboutz non religieux , créé par des Juifs originaires de Tchécoslovaquie et de Pologne et membres du mouvement Hashomer Hatzair. Après 7 premières années de préparation au terrain et des membres venant de kibboutz voisin, le kibboutz est effectivement créé le 21 mars 1937, dans le cadre de la politique de "Tour et Muraille", de Rishon LeZion à la vallée du Jourdain, tout proche du fleuve Yarmouk et aux pieds du plateau du Golan. Son nom, "Shaar Hagolan", signifie en hébreu : "La Porte du Golan".

[26] figurines féminines en terre cuite, petites figurines sur cailloux, avec des variantes régionales

[27] Jéricho est une ville de Cisjordanie, située sur la rive ouest du Jourdain. Jéricho a été mentionnée pour la première fois dans le Livre des Nombres. Elle est considérée comme une des plus anciennes villes (bien que ce terme soit aujourd’hui discuté) habitées dans le monde et les archéologues ont mis au jour les restes de plus de 20 établissements successifs, et dont le premier remonte à 9 000 ans av. jc. Jéricho a été décrite dans la Torah comme la « ville des palmiers », où d’abondantes sources d’eau tiède et d’eau froide jaillissent et donnent lieu à la culture de citrons, d’oranges, de bananes, de plantes oléagineuses, de melons, de figues et de raisins. La culture de la canne à sucre y est présente dès le 10ème siècle. Jéricho est la ville la plus basse du monde avec une altitude proche de -240 m.

[28] nord du Néguev

[29] Tel Tsaf est un site archéologique situé dans la vallée centrale du Jourdain, au sud-est de Beit She’an. Tel Tsaf est daté d’environ 5200-4700 av. jc, parfois appelé le Chalcolithique moyen, une période peu connue dans l’archéologie du Levant, postérieure à la phase de Wadi Rabah et antérieure à la phase chalcolithique gassulienne.

[30] Situé à 35 km à l’est du canal de Suez, à proximité du village actuel de Gilbana, le site de Tell el-Herr est avant tout un poste-frontière, édifié au cours de la première moitié du 5ème siècle av. jc, sous la XXVIIème dynastie achéménide. Les investigations conduites sur le site, par la mission franco-égyptienne, ont révélé plusieurs forteresses successives, associées à des quartiers d’habitations et des bâtiments imposants, édifiés en briques crues, au cours des 5ème et 4ème siècle av. jc.

[31] Byblos, Tell Sukas, Hama, Shir, etc.

[32] La plaine de la Bekaa, aussi appelée simplement Bekaa, est une vallée située dans la partie orientale du Liban, encadrée à l’ouest par le mont Liban et à l’est par l’Anti-Liban. Ses habitants sont les Békaaiotes.

[33] Le site archéologique de Mureybet est situé sur la rive gauche de l’Euphrate, en Syrie. Il remonte au Néolithique précéramique (9000 à 8500 av. jc), c’est-à-dire à la mise en place de l’agriculture avant même l’utilisation de la céramique.

[34] Tell Abu Hureyra est un site de la vallée de l’Euphrate (nord de l’actuelle Syrie, nord-ouest de l’ancienne Mésopotamie), qui a été le siège d’une occupation humaine entre 9 500 et 6 000 avant notre ère.

[35] Tell Halula est un grand tell préhistorique néolithique d’environ 8 hectares (860 000 pieds carrés), situé à environ 105 kilomètres (65 mi) à l’est d’ Alep et à 25 kilomètres (16 mi) au nord-ouest de Manbij dans le gouvernorat de Raqqa en Syrie.

[36] Mezraa Teleilate est un tell plat sur la rive gauche de l’Euphrate au sud de Mezra dans le district de Birecik, province de Şanlıurfa, Turquie.

[37] La culture de Halaf, ou culture halafienne, est une culture archéologique du Néolithique qui s’est développée dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie et de l’Irak entre 6100 et 5500 av. jc. Son influence s’est fait sentir au-delà de ces régions.

[38] Tell Sabi Abyad est un site archéologique situé dans la vallée de la rivière Balikh, dans le nord de la Syrie. Le site se compose de quatre tell préhistoriques (monticules) qui sont numérotés comme Tell Sabi Abyad I à Tell Sabi Abyad IV. Ses fouilles ont permis de déterminer que l’endroit était déjà habité vers les années 7500 à 5500 av. jc, mais pas toujours en même temps ; la colonie a changé de place entre les quatre sites.​ La première poterie de Syrie a été découverte sur ce site : elle date d’environ 6900-6800 av. jc, et se compose d’objets de minerai tempéré, et parfois peints.

[39] Le Belikh ou Balikh est une rivière pérenne (jusqu’à une époque récente) qui coule en Syrie. Elle naît à la source karstique ’Ayn al-’Arus, près de Tall Abyad, à proximité de l’actuelle frontière de la Turquie, et se jette plus au sud dans l’Euphrate près de la ville de Raqqa. Son cours est long d’une centaine de kilomètres.

[40] Une fusaïole est un anneau de poids variable utilisé en filage comme accessoire du fuseau lors du filage.

[41] La Djézireh, Jazîra ou (la) Jezire, partie du Nord de la Mésopotamie correspondant à la région géographique de la Haute Mésopotamie, est une ancienne province de Syrie située dans le Nord-Est de ce pays, le long des frontières avec la Turquie et l’Irak. Elle correspond quasiment à l’actuel gouvernorat d’Hassaké. Historiquement, le Djézireh a été habité par des nomades kurdes et arabes. Les auteurs médiévaux situent le territoire des groupes kurdes dans le Djézireh syrienne, et la transhumance des Kurdes et des Arabes dans le Djézireh est constatée par Ibn Hawqal au 10ème siècle. Le Djézireh était pâturage d’hiver pour les Kurdes et pâturage d’été pour les Arabes

[42] Tell Arpachiyah, Yarim Tepe II

[43] Sāmarrā est une ville d’Irak. Son nom est l’abréviation de l’arabe signifiant « celui qui l’aperçoit est heureux », nom que lui avait donné le calife abbasside Al-Mutasim. Elle se situe sur la rive est du Tigre dans la province de Salah ad-Din, à 125 km au nord de Bagdad. Sāmarrā était autrefois l’une des plus grandes villes de Mésopotamie. La ville pré-islamique a été remplacée par une nouvelle ville en 833 par le calife abbasside Al-Mutasim, afin d’y installer ses mercenaires turcs recrutés la même année lors de son accession au califat. Écartée de Bagdad où elle molestait la population locale, la nouvelle garde du calife y vécut en véritable micro-société et Samarra devint alors la nouvelle capitale du monde musulman. Durant le règne de son successeur Al-Wathiq et davantage sous celui du calife Al-Mutawakkil, Sāmarrā se transforme en une ville commerciale. Ce dernier a été le garant de la construction de la Grande Mosquée de Sāmarrā en 847 avec son célèbre minaret en spirale.

[44] Shamsh-ed Din, Tell Amarna, Kosak Shimali

[45] Samosate

[46] Makaraz Tepe

[47] Domuztepe est un site archéologique situé dans la province de Kahramanmaraş, entre les villes de Kahramanmaraş et Gaziantep, dans le sud de la Turquie. Il s’agit d’un ancien village néolithique d’environ 1 500 habitants, construit au bord d’un ancien marais. Avec une superficie de 20 à 25 hectares, c’est l’un des plus grands sites de la culture de Halaf, culture néolithique du Nord de la Mésopotamie.

[48] Choirokoitia est un site archéologique du Néolithique situé dans le district de Larnaca, à Chypre. Il s’agit d’un ancien village, construit sur les pentes d’une colline partiellement entourée par un méandre de la rivière Maroni, et qui occupe une superficie d’environ 3 ha. C’est l’un des sites néolithiques les mieux préservés de la partie orientale de la mer Méditerranée. Sa valeur réside principalement dans ce qu’il a révélé de la société de l’époque (entre 7000 et 4000 av. jc), avec son organisation collective, ses vestiges alimentaires et culturels.

[49] Tenta, Troulli, Kastros

[50] Ortos, Dhali, Kataliondas

[51] figuier, olivier

[52] Hacilar est un établissement humain primitif dans le sud-ouest de la Turquie, à 23 km au sud de l’actuelle Burdur. Il a été daté de 7040 av. jc à son premier stade de développement. Les vestiges archéologiques indiquent que le site a été abandonné et réoccupé à plus d’une occasion dans son histoire.

[53] La Pisidie est une région historique de l’Asie Mineure, caractérisée par de grands lacs et située dans l’actuelle Turquie, entre la Lydie au Nord-Ouest, la Phrygie au Nord, l’Isaurie à l’Est, la Pamphylie et la Cilicie au Sud-Est, la Lycie et la Carie au Sud-Ouest, mais ses limites exactes ont évolué dans le temps. Les Pisidiens, montagnards réputés belliqueux et pillards, se maintiennent longtemps indépendants. Seuls les Romains parviendront à les soumettre.

[54] Çatal Höyük, ou Çatalhöyük (anciennement Çatal Hüyük), est un site archéologique de Turquie. Situé en Anatolie centrale, dans la plaine de Konya, sur les bords de la rivière Çarşamba, c’est l’un des plus grands sites du Néolithique du Proche-Orient. Fondé à la fin du 8ème millénaire av. jc, il atteint son extension maximale entre le milieu du 7ème et le début du 6ème millénaire av. jc et couvre une superficie d’environ 13 ha. Sa population est alors estimée à plusieurs milliers de personnes.

[55] peintures murales, bucranes, figurines

[56] La mer Égée est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l’Europe et la Grèce à l’ouest, et l’Asie et la Turquie à l’est. Elle s’étend de la côte thrace et du détroit des Dardanelles au nord jusqu’à la Crète au sud.

[57] La mer de Marmara, autrefois appelée la Propontide, est une mer située entre l’Europe orientale et l’Asie Mineure et qui communique avec les Dardanelles au sud-ouest et le Bosphore au nord-est. Par ces détroits, elle constitue une mer transitoire entre la mer Égée (mer Méditerranée) et la mer Noire. La mer de Marmara s’étend sur une superficie de 11 500 km² et a une profondeur maximale de 1 261 mètres. Elle est bordée au nord et au sud par la Turquie et est située sur une faille responsable de nombreux et dramatiques séismes.

[58] La période dite de Hassuna (6500-6000), correspond aux premières communautés agricoles céramiques. On retrouve, dans les crânes étudiés, la même origine méditerranéenne présente depuis le paléolithique supérieur dans tout le Moyen-Orient. La céramique retrouvée se compose de statuettes d’argile et de sceaux-cachets, les plus anciens découverts jusqu’à présent. Outils et armes d’obsidienne, quelques ornements de cuivre et de plomb forment l’ensemble qui caractérise cette période.

[59] Yarim Tepe, Bouqras, Umm Dabaghiyah, et aussi à Tell es-Sawwan en Mésopotamie centrale

[60] Hassuna, Yarim Tepe, Tulul eth-Thalathat

[61] La période de Samarra (6200 - 5700 av. jc) constitue un prolongement temporel et spatial de la culture de Hassuna.

[62] Tell el-Oueili est un site archéologique et un petit tell de Basse-Mésopotamie, situé dans le gouvernorat de Dhi Qar, dans le Sud de l’Irak. Le site a été fouillé de 1976 à 1989 par l’archéologue français Jean-Louis Huot, révélant le plus ancien site connu du Sud de la Mésopotamie et de la période d’Obeïd.

[63] l’Âge de la pierre polie correspond à la période Néolithique, de l’Holocène, fin de la Préhistoire, appellation plutôt désuète. Le néolithique est caractérisé par une industrie lithique polie, on parle de pierre polie, haches polies... la généralisation du polissage n’intervient qu’au Néolithique avec le développement des travaux de défrichage liés à l’agriculture. Les outils de pierre polie sont réalisés à partir de roches dures (silex) ou de roches vertes tenaces, éruptives (basaltes, dolérites…) ou métamorphiques (amphibolites, éclogites, jadéites…). Les roches sont travaillées avant d’être polies, la première étape consiste en un biface. Le polissage s’effectue par frottement sur un polissoir dormant ou mobile (grès, granite, silex…). Cette technique permet en effet d’obtenir des haches et des herminettes aux tranchants réguliers et très résistants.

[64] La période d’Obeïd est une étape protohistorique du développement de la Mésopotamie qui va d’environ 6500 à 3750 av. jc. Certains sites, comme Halaf et Ninive, sont abandonnés ; d’autres sont incendiés ou réoccupés. La culture d’Obeïd (ville du sud) s’étend sur toute la Mésopotamie

[65] Uruk ou Ourouk est une ville de l’ancienne Mésopotamie, dans le sud de l’Irak. Le site est aujourd’hui appelé Warka, terme dérivé de son nom antique, qui vient de l’akkadien, et qui a aussi donné l’hébreu Erekh dans la Bible. Le site d’Uruk fut occupé à partir de la période d’Obeïd (vers 5000 av. jc), et ce jusqu’au 3ème siècle de notre ère. Cette ville joua un rôle très important sur les plans religieux et politiques pendant quatre millénaires. Uruk est l’une des agglomérations majeures de la civilisation mésopotamienne. Elle passe pour être la plus ancienne agglomération à avoir atteint le stade urbain dans la seconde moitié du 4ème millénaire av. jc, pendant la période à laquelle elle a donné son nom (période d’Uruk), et c’est vraisemblablement là que l’écriture a été mise au point au même moment.

[66] Ganj Dareh, Tepe Abdul Hossein, Tepe Guran dans les hautes vallées, Chogha Bonut et Chogha Golan dans les régions basses

[67] Jarmo dans la vallée de Chemchemal (Irak), Sarab et Siahbid dans le Mahidasht, puis Chogha Mish en Susiane

[68] Tal-e Mushki, Tal-e Jari puis Tepe Yahya

[69] Hajji Firuz

[70] Tepe Sialk Nord

[71] Cheshmeh Ali

[72] La mer Caspienne est une vaste étendue d’eau située en Asie occidentale, principalement alimentée par la Volga, issue de la fermeture d’une mer océanique ancienne, l’océan ou mer Paratéthys. Bien qu’il s’agisse, d’un point de vue strictement juridique, d’un lac, on la qualifie couramment de plus grande mer fermée du monde. Elle est bordée au nord et à l’est par les steppes de l’Asie centrale, à l’ouest et au sud par des chaînes issues de l’orogénèse himalayo-alpine : respectivement Caucase et Elbourz. Les pays riverains sont (dans le sens des aiguilles d’une montre) : le Kazakhstan au nord-est, le Turkménistan au sud-est, l’Iran au sud, l’Azerbaïdjan au sud-ouest, et la Russie au nord-ouest (avec le Daghestan, la Kalmoukie et l’oblast d’Astrakhan).

[73] Jeitun (Djeitun) est un site archéologique de la période néolithique dans le sud du Turkménistan, à environ 30 kilomètres au nord d’Achgabat dans la chaîne de montagnes Kopet-Dag. La colonie a été occupée d’environ 7200 à 4500 av. jc peut-être avec de courtes interruptions. Jeitun a donné son nom à toute la période néolithique dans les contreforts du Kopet Dag.

[74] Le Turkménistan, également appelé Turkménie, est un pays d’Asie centrale, entouré de l’Afghanistan au sud-est, de l’Iran au sud-sud-ouest, de la mer Caspienne à l’ouest, du Kazakhstan au nord-ouest et de l’Ouzbékistan à l’est-nord-est. Le pays est largement recouvert par le désert du Karakoum.

[75] gazelle, hémione et aurochs en Susiane

[76] Homs, anciennement Émèse est une ville de Syrie, située sur l’Oronte à la sortie d’un lac artificiel, au centre d’une plaine vaste et fertile qui s’étend, à environ 500 mètres d’altitude, au débouché septentrional de la vallée de la Bekaa. Ce site constitue un carrefour des axes qui relient Damas à Alep (à environ 140 et 170 km de Homs respectivement) et d’est en ouest, via une trouée naturelle dans la double barrière montagneuse qui longe le littoral levantin l’oasis de Palmyre (à 150 km) à la mer Méditerranée (les ports de Tartous et de Lattaquié sont à 80 et 120 km)

[77] Le bassin du Rouj se situe au nord-ouest de la Syrie, à 70 km au sud-ouest d’Alep. Il se trouve au nord de la grande vallée du Rift levantin. Il s’agit d’une petite plaine fermée par deux massifs calcaires à l’est et à l’ouest. Elle s’étend sur 2 à 7 km d’est en ouest et environ 37 km du nord au sud. Les massifs (Jabal) bordant la plaine sont hauts d’environ 400 à 600 m et de nombreuses petites vallées (wadis) s’y développent. Le massif ouest, le Jabal Wastani, constitué de calcaires éocènes, oligocènes et miocènes, présente un versant plutôt escarpé. Le pied de Jabal Wastani est couvert par de la lave basaltique du Pliocène. Quant au massif est, le Jabal Zawiye, constitué de calcaires éocènes et miocènes, il présente une pente douce sauf dans la partie nord.

[78] Ras Shamra, Byblos

[79] Région de Damas

[80] Le Yarmoukien (ou culture du Yarmouk) est une culture préhistorique du Levant méridional, appartenant au Néolithique céramique. Elle dure d’environ de 6400 à 5800 av. jc. Elle succède au Néolithique précéramique C, et voit les premiers développements de la céramique dans le sud du Levant. Le site-type est Sha’ar Hagolan, dans la vallée du Yarmouk, qui lui a donné son nom.Le Yarmoukien (ou culture du Yarmouk) est une culture préhistorique du Levant méridional, appartenant au Néolithique céramique. Elle dure d’environ de 6400 à 5800 av. jc. Elle succède au Néolithique précéramique C, et voit les premiers développements de la céramique dans le sud du Levant. Le site-type est Sha’ar Hagolan, dans la vallée du Yarmouk, qui lui a donné son nom.

[81] La culture Wadi Rabah est une culture archéologique néolithique de poterie du Levant méridional, datant du milieu du 5ème millénaire avant notre ère.

[82] Byblos, plaines de la Beqaa et de l’Amuq

[83] Tel Tsaf est un site archéologique situé dans la vallée centrale du Jourdain, au sud-est de Beit She’an. Tel Tsaf est daté d’environ 5200-4700 av. jc, parfois appelé le Chalcolithique moyen, une période peu connue dans l’archéologie du Levant, postérieure à la phase de Wadi Rabah et antérieure à la phase chalcolithique gassulienne

[84] Le Néguev est une région désertique du sud d’Israël. Le Néguev couvre la plus grande part du district sud d’Israël. Sur le plan historique, il fut aussi le théâtre des activités de la civilisation des Nabatéens qui y fondèrent la cité de Avdat, l’Oboda antique, sur l’itinéraire de leurs caravanes reliant notamment Pétra. De nombreux graffitis datant des débuts de l’ère islamique y ont été étudiés par l’archéologue Yehuda D. Nevo.

[85] Le Sinaï est une péninsule égyptienne d’environ 60 000 km², à la forme triangulaire et située entre la mer Méditerranée (au nord) et la mer Rouge (au sud). Elle est géographiquement située en Asie du Sud-Ouest. Sa frontière terrestre longe le canal de Suez à l’ouest et la frontière entre l’Égypte et Israël et la bande de Gaza au nord-est.

[86] Un mégalithe est une construction monumentale liée au mégalithisme, constituée d’une ou de plusieurs pierres brutes de grandes dimensions peu ou pas taillées, érigées sans mortier ni ciment pour fixer la structure.