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Ferrand de Carthage

lundi 14 mars 2022, par ljallamion

Ferrand de Carthage (mort en 546/547)

Théologien chrétien de la province d’Afrique

À la fin de sa vie, il était diacre [1] de l’Église de Carthage [2], et théologien réputé, consulté en 546 par les diacres romains Pélage et Anatole sur l’affaire des Trois Chapitres [3] qui venait d’éclater.

Depuis Pierre Pithou en 1588, suivi par le jésuite Pierre-François Chifflet en 1649, on l’a généralement considéré comme l’auteur de “la Vie de Fulgence de Ruspe. Cependant, cette attribution ne se fonde sur aucune indication des nombreux manuscrits. On conserve deux lettres de Ferrand à Fulgence, où il l’interroge sur des points de religion, et les réponses de Fulgence.

D’autre part, Ferrand est l’auteur de la “Breviatio canonum ecclesiasticorum” [4] éditée pour la première fois par Pierre Pithou.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Ferrand de Carthage/ Portail du christianisme/ Catégories : Théologien du VIe siècle/ Canoniste

Notes

[1] Fonction créée par les Apôtres pour se décharger des soucis matériels. Ainsi, le diacre est chargé de distribuer les aumônes à leur place. Peu à peu, il assiste le prêtre dans des tâches spirituelles telles que la distribution de l’eucharistie et le baptême. Saint Etienne a été le premier diacre.

[2] L’archidiocèse de Carthage est un siège épiscopal de l’Église catholique, anciennement territorial et aujourd’hui titulaire (in partibus), situé à Carthage en Afrique du Nord (aujourd’hui en Tunisie). Le diocèse de Carthage est érigé à la fin du 2ème siècle. Agrippin en est le premier évêque connu. Les plus grands écrivains chrétiens de cette époque y vivaient, comme par exemple Tertullien. Une floraison de martyrs a lieu au 3ème siècle, dont se détachent les figures de sainte Perpétue et sainte Félicité et de saint Cyprien. À cette époque, Carthage était le siège épiscopal le plus important de la province romaine d’Afrique (Afrique du Nord) et l’évêque de Carthage devint le primat et l’évêque métropolitain de fait de l’Afrique proconsulaire, de la Byzacène, de la Numidie, de la Tripolitaine et de la Mauritanie (même si dans les seules provinces, le privilège primatial était donné à l’évêque le plus ancien de la province). Le titre honorifique de patriarche fut aussi attribué à l’évêque de Carthage, toujours obéissant à Rome, à l’exception de l’épisode des relaps où Carthage était en faveur du rigorisme. Au 4ème siècle, le diocèse est travaillé par la diffusion de diverses hérésies : le donatisme, l’arianisme, le manichéisme et le pélagianisme. Les donatistes eurent même leur hiérarchie parallèle pendant une courte période. L’invasion des Vandales à la fin du siècle donne le signal à une période d’oppression contre l’Église à laquelle met fin la conquête byzantine en 533. Cependant les empereurs donnent leur appui à des hérésies, telles que le monothélisme et surtout l’iconoclasme. Les évêques de Carthage, fermes défenseurs de l’orthodoxie, sont exilés. Carthage est un siège important de l’Église latine, jusqu’à ce que la conquête des Arabo-musulmans lui porte un premier coup en 698 qui lui sera fatal ; en effet, Carthage va rapidement décliner. Le christianisme y met cependant 4 siècles à disparaître complètement. Le nom de deux derniers évêques est encore cité au 11ème siècle. Le dernier en 1076.

[3] L’affaire dite des Trois Chapitres s’inscrit dans les efforts de Justinien pour réconcilier sur le plan religieux les parties orientale et occidentale de son empire en les persuadant que les décisions du concile de Chalcédoine de 451 étaient conformes à la christologie de l’école d’Alexandrie. En 544, il publia un édit en trois chapitres, le premier condamnant Théodore de Mopsueste, les deux autres condamnant les écrits jugés pro-nestoriens de Théodoret de Cyr et la lettre adressée par l’évêque d’Édesse, Ibas, à Mari. Cet édit n’eut d’autre résultat que de mécontenter à la fois Rome, les milieux chalcédoniens et les monophysites. Devant l’échec de ses tentatives de persuasion, Justinien convoqua un concile œcuménique (le cinquième) qui, sous la pression de l’empereur, finit par condamner les Trois Chapitres. Toutefois, les décisions du concile provoquèrent une grande hostilité dans les provinces que Justinien venait de reconquérir alors que les monophysites, plus divisés que jamais, campaient sur leurs positions.

[4] une collection de 232 canons édictés par les plus anciens conciles grecs et africains